Fashion Week: Hussein Chalayan, Gaspard Yurkievich et Anne Valérie Hash

La Fashion Week continue avec Hussein Chalayan. Le maestro a connu un grand regain d'intérêt des acheteurs et de la presse avec son exposition au Musée des Arts Décoratifs (jusqu'au 13 novembre). Au sein d'un passage du désir étouffant, la scène s'est ouverte sur Hussein Chalayan lui-même habillé en livrée de serveur et entouré de deux bourreaux moyen-ageux la tête dans un sac de jute. Sur une musique lyrique, les mannequins ont défilé, saisissant au passage un verre rempli d'eau et au fond duquel nage une petite caméra. L'image flou et étrange de la caméra était alors diffusé sur un écran blanc. Une étrange mise en scène qui attirait tellement l'attention qu'on en oubliait presque les vêtements. Les looks étaient étonnamment sobres pour du Chalayan, costumes d'homme blancs, noirs ou nude, longue robe longiligne avec des coupes parfois sur la poitrine ou dans le dos, superbes imprimés asiatisants et des travails sur des matières étranges: plastiques multicolores et visières de tenniswoman. Hussein Chalayan a une fois de plus invité son public à une vraie performance.

10 minutes de scooter et me voilà au Grand Hotel Intercontinental pour le défilé Gaspard Yurkievich. On parle beaucoup de Gaspard ces temps-ci avec la relance de la marque par de nouveaux investisseurs. Ce qui est sûr, c'est que le défilé se déroulait dans le cadre superbe de la salle de bal de l'hotel Intercontinental, sous un lustre opulent et le sol recouvert de ronds blancs. On retrouvait la patte de Gaspard dans ce mélange de chic et de sportswear, une marque de fabrique d'ailleurs reprise par beaucoup d'autres maisons cette saison. La palette mélange les navy, les nudes avec des pointes de corail ou de jaune fluo. J'ai beaucoup aimé les découpes de couleur sur les vestes, les détails colorés sur une tenue stricte ou les imprimés floraux sur les shorts ou les robes. Une collection rajeunie et modernisée qui pourra fédérer les acheteurs.










J'ai fini cette journée de défilé par celui d'Anne Valérie Hash. Cela fait vraiment plaisir de voir le travail d'Anne Valérie au sein du Jeu de Paume. Quand on compare les précédents défilés à l'Espace Commines à la foule de ce vendredi, on se rend compte du chemin immense parcouru. J'ai tout simplement adoré ce défilé qui était pour moi un des meilleurs de cette fashion week. Fluide, féminin, coloré, il n'y avait que des superbes looks. La palette était idéale: bleus vifs, corail, et le chic du noir et blanc. Des vêtements portables mais aussi inspirants, avec toujours la petite patte couture d'Anne Valérie Hash.