Vrac x 5

 

 
I. Blog
Une petite cure de silence sur son blog ça fait du bien de temps de temps. Mes week-ends étaient trop occupés à profiter de la clémence du climat à Saint Malo comme un prolongement des vacances pour avoir le temps et l'envie de faire un brin de causette sur le net. Mais comme on me tarabuste par d'amicales pressions, je reprend du service. Pour parler un peu de l'actualité...
II. Courroie
Voici donc l'annonce surprise de la possible mise en examen du procureur de Nanterre dont le nom prête à de sournois jeux de mots tant sa proximité avec le Palais est connue. Philippe Courroye se défend comme un politique : j'ai rien fait d'illégal, on essaye de me nuire, j'ai confiance dans le justice de mon pays qui me rendra mon honneur etc. Ce type de défense n'est jamais très franche du collier. Un proc' mis en examen, on ne voit pas ça tous les jours, ça vaut son pesant d'hermines. Le pauvre est victime de la malédiction qui frappe tous les amis de notre Président en ce moment, la mise en examen est à la mode ces temps-ci. Autant prendre les devants maintenant que le vent semble souffler à gauche. Tenez, le patron de France Télécoms, Stéphane Richard, qui a été auparavant directeur de cabinet de la gauchiste Christine Lagarde, vient d'annoncer qu'il voterait à la primaire socialiste. Comme tous les grands pilotes il sait négocier les virages au bon moment.
III. Clown triste
Je pensais à ce règne finissant en écoutant cette semaine un discours soporifique de Frédéric Mitterrand. Le Ministre a un défaut : sa diction particulière favorise le sommeil dès lors que son discours manque de souffle. En fait je me demandais s'il n'en a pas toujours été ainsi depuis le début de son ministère ou si, décidemment, sentant sa fin de mission proche, il ne portait plus d'intérêt à son job et se vengeait en le faisant sentir à son auditoire. Cette voix m'amusait du temps où il chroniquait les biographies mondaines sur le petit écran, mais aujourd'hui cette impression qu'il mange de la polenta en énonçant son pensum me ferait presque de la peine pour lui. Il ne laissera pas grand chose derrière lui en quittant la rue de Valois. Même pas un regret.
IV. Jamais deux sans trois
Depuis qu'il est passé à gauche, le Sénat est l'objet de toutes les attentions. Les travers de la Haute Assemblée finissent par devenir des images d'Epinal et beaucoup pensent comme Jospin que cette "anomalie constitutionnelle" devrait disparaître. Pour ma part je reste indéfectiblement favorable au bicamérisme (à rénover). En fait, la meilleure question constitutionnelle est celle du devenir de la "troisième assemblée" au Palais d'Iéna qui n'est pas très audible dans son rôle purement consultatif.
V. Familles
A signaler une exposition à Paris à la galerie BenJ et un livre "Fils de...", 30 portraits de fils et filles de leurs parents homosexuels, autant d'histoires et de regards différents sur une banalité exceptionnelle.