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Ringer [1x 03]

Publié le 03 octobre 2011 par Lulla

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If You Ever Want A French Lesson // 1 980 000 tlsp.

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   Entre l'hommage à l'atmosphère « film noir » et le soap, Ringer pouvait déconcerter au cours de ses deux premiers épisodes.  Désormais, les « craintes » de voir CW insuffler ses recettes éculées dans le projet de CBS se confirment. Malgré des personnages plus âgés que la moyenne de ses téléspectateurs, le network continue de distiller les éléments visuels marquants de ses shows ciblant les plus jeunes, comme Gossip Girl et 90210. La venue de Bridget pour les essayages de robes en est le parfait exemple. Au cours du précédent épisode, la reconstitution grotesque en studio  du loft de Siobhan, son éclairage peu naturel et une « nouvelle » image aux couleurs plus chaudes et contrastées, voire presque saturées, marquaient une rupture. L’effet « glow » (semi-private joke) est lui aussi un peu plus accentué. Dans ma précédente critique, j’avais même évoqué le presque halo autour de Gemma lors d’une scène digne des Feux de l’amour où Tara Summers n’était pas sans rappeler Michelle Stafford. Ironie du sort, cette dernière fait une brève apparition dans ce nouvel épisode. Un clin d’œil au célèbre soap ? En attendant, Ringer peine à trouver une identité visuelle. Si la forme palliait dans un premier temps les faiblesses d’écriture, il est désormais temps de s’intéresser au fond…

   Tandis que les personnages secondaires restent fidèles à ce que l’on attend d’eux, Bodaway Macawi machiavélique, Jaime Murray  manipulatrice  et provocante sous les traits d’Olivia Charles et  Juliet… insignifiante, l’évolution de Bridget Kelly constitue le point fort de la série. Son adaptation dans un milieu qui lui est totalement étranger est progressive. Dès le pilote, elle est contrainte de développer un sens de l’observation aiguisé. Désormais, elle sait poser les bonnes questions à ses interlocuteurs et, par chance, son statut de femme enceinte excuse ses confusions. Surtout, pour la première fois, Bridget n’est plus passive. Il aura fallu attendre ce troisième épisode pour que Sarah Michelle Gellar insuffle à son personnage une certaine force de caractère. Je faisais partie de ceux qui s’attendaient à ce que Bridget se transforme en Buffy à la moindre menace. Plus besoin d’une force physique exceptionnelle ou de combats chorégraphiés, notre héroïne s’affirme enfin et utilise un agent du FBI en guise d’assurance face à son corbeau.

   En parallèle, elle semble s’avouer des sentiments pour Andrew.  Une relation qui, moralement, est presque dérangeante. Prendre la place de sa sœur supposée morte est une chose, mais vivre également sa vie de couple et la sauver alors que  celle-ci semblait atteindre un point de non-retour (un cabinet d’avocat a été chargé d’effectuer les premières démarches en vue d’un divorce) en est une autre. La fin de l’épisode et la scène illustrée par le « Glory Box » de Portishead illustre parfaitement les intentions de Bridget qui ne se contente plus de rattraper toutes les erreurs de  Siobhan. En témoigne l’évocateur « I guess I'm just trying to look at things with a new appreciation ». Et si l’on en faisait de même avec Ringer ?

 

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// Bilan // Si tant est que l'on puisse faire abstraction de sa forme, Ringer commence à offrir matière à s'intéresser à son fond. Les personnages secondaires restent anecdotiques et archétypaux à ce stade, mais le double rôle de l'héroïne gagne en épaisseur. Ce troisième épisode soulève davantage de questions et promet ainsi de susciter notre intérêt pour encore quelques temps. 


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