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Le Tramway toulousain bloqué au Palais de Justice ?

Publié le 03 octobre 2011 par Marius

metro-toulouse Les juges du conseil d’état ont tranché. Ils annulent la décision du Tribunal Administratif. Une victoire du Président de TISSEO après une victoire des opposants à la ligne. Balle au centre; un partout.

Cependant, après cet épisode désastreux, il serait très surprenant que Pierre COHEN soit en mesure de capitaliser à terme sur la ligne G ; le retard lié aux procédures en cours impose une avancée aléatoire du programme des travaux...et un délais incompatible avec l'échéance des municipales.

En effet, la décision du conseil d'Etat ne met pas fin aux procédures judiciaires. Le tribunal administratif de Toulouse est chargé, en complément, de statuer sur la requête en annulation de l'APAT (l'association pour un autre tracé) et également sur les demandes d'un particulier concernant la déclaration de projet.

Ainsi, la majorité silencieuse des commerçants et des riverains sont aujourd’hui les otages de ces procédures judiciaires lentes et sourcilleuses face à une équipe municipale totalement mobilisée à la réalisation de cette ligne et quelque peu sourde aux plaintes des riverains.

Le fond de l’affaire  reste en suspens.  Pour mémoire, une partie de la validation du projet par les commissaires enquêteurs était directement liée au potentiel de passagers concernés par l'extension de la ligne. La validation de cet élément tarderait à venir. Le premier bilan, en effet,  concernant la ligne T est très en dessous des objectifs initiaux établis (55% de l’objectif de fréquentation).

Les causes invoquées (notamment l’absence de fréquentation au point d’arrêt de la cartoucherie sur une zone en reconstruction) ne peuvent masquer les difficultés réelles de ce nouvel outil , qui, au final n’apporte que de faibles avantages par rapport à une ligne de bus conventionnelle (ou BHNS) sensiblement moins coûteuse.

Un des points majeurs reste le temps de desserte, jugé très (trop) long par les usagers, et, généralement perturbé imposant une gestion aléatoire des déplacements des usagers. Pour mémoire, la durée « optimisée » par les études était de 30 minutes . A ce jour il n'est jamais inférieur à 38 minutes (hors aléas ).

L’adoption de ce mode de déplacement par des nouveaux adeptes en est donc sensiblement ralentie, et ne justifie que difficilement l'adjonction de la ligne G.

Les élus  poseraient la question suivante : le Toulousain, conservateur, serait-il hermétique au progrès ? Personnellement j’ai envie de modifier la question : ces lignes sont-elles réellement un progrès dans le déplacement urbain ?

 La réponse se trouve, partiellement, dans l’étude détaillée d’un étudiant, Maxime LAFAGE. Ce dernier a posé le problème. Vous pourrez télécharger son mémoire ici. Le plus surprenant c’est le silence fait autour de cet exercice. In fine, cet étudiant a rendu un pavé utile (peut être un stage déguisé guidé par quelques  lobbyistes de Matra...mais utile). Il milite pour une continuité des travaux en sous-sol au profit d’une ligne de métro. Pourquoi pas.

Au-delà du mode de déplacement il importe de revenir au tracé proposé dans ce mémoire ainsi qu'aux possibilités qu'offre une ligne du type VAL en suburbain. Elle peut libérer les voies aériennes en cœur de ville par un passage en sous-sols tout en prolongeant son parcours en aérien dans les zones périphériques et offre un réel parcours sur 3 pôles forts dont l'aéroport de Blagnac d'un côté et le Campus Aérospace de l'autre. Une manière, certes plus coûteuse, de répondre aux préoccupations des riverains de l'avenue de Muret, mais plus pertinente dans son tracés.D'aucuns diraient plus ambitieuse...


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