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Misogyne, David Douillet n’aime pas les «souris» ni… «les tapettes» !

Publié le 03 octobre 2011 par Kamizole

J’ai beau n’être nullement matheuse, je vous livrerais toutefois une petite équation de mon cru : «gros muscle = petit Q.I. » ? Comme bien souvent, c’est en explorant un article très sérieux que mon œil fut attiré par ce titre sexisme, homophobie : Douillet regrette ses propos "de vestiaire" (Le Monde du 2 oct. 2011). Pour sa défense, il argue les avoir tenus il y a 20 ans quand il avait 20 ans. Ce qui les situerait donc en 1989, sachant qu’il est né en 1969. Je ne vois d’ailleurs pas ce que cela changerait à leur nature révoltante. D’autant que l’article nous apprend qu’il les a insérés dans un livre paru en 1998 : «L’âme du conquérant»… ce qui tendrait à prouver qu’il était tout aussi "con…quérant" à quasi 30 ans !

Roselyne Bachelot fut interrogée au sujet de cette déclaration sur Europe 1 à la fin d’une longue interview . La pauvre ! Affectée au "service après-vente" du candidat Sarkozy… "le meilleur", bien évidemment… Bel exercice de langue de bois, assurément, mais trop difficile d’expliquer aux électeurs déçus les "vices cachés" et autres ratés de la machine UMP ! Censée être une "machine à gagner" - ce qu’elle fut effectivement en 2007 (présidentielle et législatives) - mais dont j’écrivis dès ce moment qu’elle se transformerait rapidement en "machine à perdre" et pourrait éclater en plein vol dès que les insuccès électoraux et les bisbilles entre les chefs enraieraient la mécanique bien huilée. Ce qui ne manqua pas de se produire, l’UMP ayant perdu successivement toutes les élections locales (municipales, régionales et cantonales) lors même que ce sont ces élus qui élisent les sénateurs.

Elle tente d’expliquer la déroute des sénatoriales et l’élection - historique - d’un président du Sénat de gauche autant par les divisions - prévisibles - de la majorité que par des raisons sociologiques telles que l’émergence des «rurbains» ou autrement dit, les citadins qui ont choisi de vivre à la campagne… dans la mesure où existe au Sénat une sur-représentation des communes rurales. J’y vois quant à moi plutôt l’expression généralisée d’un profond ras-le-bol des électeurs - des villes et des champs - après plus de quatre ans de "sarkozysme réel"

Mais revenons à nos moutons et examinons le casus belli : «On dit que je suis misogyne, mais tous les hommes le sont, sauf les tapettes» qui fit réagir si fort Roselyne Bachelot quand Bruce Toussaint lui demanda à brûle-pourpoint qui selon elle pouvait avoir tenus de tels propos «C'est vraiment quelqu'un dont je n'accepte pas les commentaires. Il arrive dans la même phrase à être sexiste et homophobe. Bon, alors, dites-moi…».

Elle fut pour le moins stupéfaite d’apprendre que l’auteur en était David Douillet, au demeurant tout fraîchement nommé ministre des Sports, en remplacement de Chantal Jouanno défendre l’UMP au Sénat - et plus sûrement tenter (en vain) d’œuvrer pour la réélection de Gérard Larcher. La réaction spontanée de Roselyne Bachelot ne fit pas un pli : «Eh bien, il a des progrès à faire, David. On va les lui indiquer», rappelant par ailleurs que lorsqu’elle était elle-même ministre des sports elle mena une lutte sans faille contre l’homophobie, prégnante dans le milieu sportif.

On peut être soulagé que «la Jeunesse» ne soit plus rattachée au ministère des Sports ! Quel exemple… «Propos de vestiaire » ? Cela en situe précisément le niveau. Cela ne vaut pas mieux que les «propos de comptoir» dans le pire des rades pourris : un gros beauf !

Rappelons par ailleurs que l’homophobie n’est pas le seul des maux sévissant dans les milieux sportifs machistes. Depuis de nombreuses années les pouvoirs publics et les dirigeants des fédérations sont confrontés à nombre de cas de réactions sexistes verbales, d’agressions voire de violences sexuelles dans les enceintes sportives touchant les femmes.


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