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Jean-Michel Baylet : « Je suis le candidat de la différence »

Publié le 04 octobre 2011 par Letombe

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>> Vous êtes le sixième homme de la campagne des primaires et le seul candidat non PS à la primaire socialiste. Est-ce confortable ?

C’est une position cohérente. Les Radicaux avaient demandé dès 2005 l’organisation de primaires. Cela ne fut pas le cas en 2007. Aujourd’hui, il est logique, dans la mesure où nous les avions souhaitées, que nous soyons partie prenante. Avec nous, ces primaires deviennent non pas des primaires partisanes, mais des primaires citoyennes. Il aurait d’ailleurs été souhaitable que les Verts et les communistes y participent aussi. Je suis sûr que dans le futur, ce système sera reconnu et que la droite en organisera aussi.

>> Quel sens cela a-t-il d’être candidat alors qu’il apparaît certain que ce sera un socialiste qui gagnera la primaire ?

 

S’il fallait être sûr de l’emporter pour gagner une compétition, sportive ou pas, le monde ne fonctionnerait pas ! Ma candidature est destinée à ouvrir cette primaire. Je suis le candidat de la différence. Je porte un projet différent des cinq socialistes qui sont enfermés dans celui qu’ils ont voté à l’unanimité.

Les valeurs du radicalisme ne sont pas les mêmes historiquement de celles du socialisme. La laïcité, la lutte contre le communautarisme, le racisme, et l’i

 

ntégrisme sont des problématiques d’actualité.

>> Vos propositions pour sortir de la crise diffèrent-elles de celles des autres candidats ?

Ce n’est pas dans les solutions franco-françaises ou dans les replâtrages pris par les Etats que nous réussirons à surmonter cette crise. Je suis un fervent partisan du fédéralisme européen. Nous avons une monnaie commune, une banque centrale européenne, mais nous n’avons pas de gouvernance économique et budgétaire commune. C’est une nécessité

 

car l’euro peut y laisser sa peau ! Nous ne sortirons pas de cette crise considérable autrement. Avec gouvernance économique commune, l’Europe marchera sur ses deux jambes. Pour l’instant, elle est boiteuse.

>> On sait ce qui vous sépare (la retraite, les nouveaux emplois jeunes, etc.) mais qu’est-ce qui vous rapproche du PS ?

 

C’est l’alternance ; la volonté d’une autre politique. Nous sommes tous de gauche. En matière de fiscalité, les socialistes se sont rangés à la position radicale qui veut fusionner l’impôt sur le revenu et la CSG. Nous sommes aussi tous d’accord pour mettre fin au démantèlement des services publics. Je propose d’ailleurs un moratoire des fermetures des services publics.

>> Quelle est la proposition des radicaux que vous désirez voir reprise ?

La gouvernance politique européenne.

>> Quel est le candidat le plus proche de vous sur ce thème ?

 

 

Pour l’instant, je suis le seul à porter le fédéralisme européen.

>> A partir de quel score considérerez-vous que vous idées ont été entendues ?

Ce n’est pas ma préoccupation. Mon objectif est de mettre ma pierre à la construction de la victoire en avril 2012. Le score sera ce qu’il sera. Avant un match de foot, on ne se demande pas combien il faut de buts pour être satisfait.

>> Que répondez-vous à ceux qui disent que vous voulez négocier des sièges pour les législatives ?

Si nous n’avions pas été dans la primaire, nous aurions de la même façon négocié des accords électoraux avec le PS.

Propos recueillis à Paris par Nathalie Mauret Le Progrès

Jean-Michel Baylet : « Je suis le candidat de la différence »

 

Jean-Michel Baylet

 


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