Magazine Politique

Borloo: une candidature qui a fait pschitt

Publié le 04 octobre 2011 par Hmoreigne

Borloo: une candidature qui a fait pschittPartie sur les chapeaux, la candidature de Jean-Louis Borloo aux présidentielles a fait pschitt. La précipitation de l'annonce surprend même si dès le départ de nombreux observateurs voyaient  dans l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy une candidature téléguidée destinée à ratisser les voix du centre au profit de Nicolas Sarkozy au second tour. En tout état de cause, l'Elysée a sifflé la fin de la partie et obligé le président du Parti Radical à rentrer dans le rang.

Le changement de stratégie de la présidence confirme qu'il y a bien le feu à la maison Sarkozy. L'étiage désespérément bas de la côte de popularité du président sortant a fait tomber un tabou. Celui que malgré tout ses défaut, le chef de l'Etat est le plus à même d'assurer une victoire de la droite en 2012.

Borloo a-t-il eu l'audace sous l'invitation pressante des déçus et des refoulés du sarkozysme de croire en ses chances d'incarner une alternative au Chef de l'Etat ? C'est probable. L'Elysée s'est chargé de mettre un terme aux doux rêves de l'ancien ministre. Par quels procédés, en jouant sur quelles cordes sensibles, mystère. Les méthodes de l'Elysée sont néanmoins connues pour leur brutalité. Le passé d'avocat d'affaires ancien associé de Bernard Tapie a sans doute constitué un terreau propice aux pressions et au travail de sape mené par la cellule politique de l'Élysée dirigée par Olivier Biancarelli.

La violence et les chausse-trappes de la pré-campagne actuelle ont dû faire réfléchir Borloo dont le soulagement était visible après l'annonce de son retrait au 20 heures de TF1. C'est en tout cas ce qu'avance Dominique Riquet, son successeur à la mairie de Valenciennes.

Quoi qu'il en soit cette marche arrière confirme que la bataille du centre est engagée et qu'elle sera déterminante. Nicolas Sarkozy n'est pourtant pas le mieux placé pour réaliser la quadrature des centres.

Sur le papier l'avantage revient à François Bayrou mais dans les faits, François Hollande est, avec ses airs travaillés de radical-socialiste, le mieux placé pour rafler la mise. Car il est illusoire de penser que demain les déçus du Sarkozysme retourneront en terres UMP comme des brebis égarées reviennent à l'étable. Comme de nombreux français ils pourraient être sensibles au discours modéré et rassembleur du député de Corrèze qui tranche avec la recherche permanente du clivage et d'affrontement du président sortant.

Sans Borloo, Nicolas Sarkozy assure la première manche mais risque du coup de se retrouver sans réserve de voix pour un deuxième tour promis à la gauche. Sauf à ce que le PS se choisisse comme candidat Martine Aubry. La maire de Lille par son dogmatisme constituerait alors un épouvantail rêvé par Nicolas Sarkozy pour un électorat hostile à une gauche ressentie comme archaïque.

En attendant, Arnaud Montebourg lors d'une visite à Bordeaux n'a pas manqué de souligner le contraste entre la gauche qui met en place des primaires citoyennes et "le système Sarkozy qui organise le bâillonnement de ses alliés, le silence dans les rangs et la mise au pas de ses propres amis".

<iframe width="560" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/zK1KgIpEMS0" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>

<iframe width="560" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/1L202ikKDOc" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>

Jean-Louis Borloo Juillet 2011

<iframe frameborder="0" width="480" height="270" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xk21m2"></iframe><br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/xk21m2_jean-louis-borloo_news" target="_blank">Jean-Louis Borloo</a> <i>par <a href="http://www.dailymotion.com/franceinter" target="_blank">franceinter</a></i>


Retour à La Une de Logo Paperblog