Il m’était difficile de supporter la sobriété assassine de la commémoration du 9éme Anniversaire du Naufrage le Joola. 9an après ce drame le plus meurtrier de l’histoire de la marine marchande, deux fois plus que le naufrage du Titanic, le moment nous est encore offert de nous recueillir et d’avoir une pensée pieuse à la mémoire de ces milliers de personnes disparus. En dépit de l’intervalle de temps assez important qui nous sépare de l’accident, de nombreuses interrogations empêche à la mémoire collective de clore le dossier et interdit le classement de l’affaire.
Le lundi 26 Septembre dernier, le cimetière de Mbao où reposent 135 naufragés, a accueilli pour la neuvième fois consécutive, une cérémonie de recueillement des familles de victimes du naufrage le Joola. Une centaine de personnes avaient effectué le déplacement pour commémorer ce jour triste de l’histoire de notre nation. Et comme d’accoutumé, seule les autorités communales de Pikine étaient présente. Je me demande alors où étaient nos dirigeants, la fameuse classe politique omniprésente sur nos petits écrans ? Pourquoi nos dirigeants, en premier les membres du gouvernement, nous force t-il l’oubli de ce drame au point de banaliser même la mémoire des victimes ? Cacheraient-ils des secrets sur ce drame au point de refuser le renflouement du Bateau ? 
C’est clair et véritablement manifeste, la tragédie du Bateau le Joola est la plaie béante de l’alternance au Sénégal. Ce naufrage qui a fait plus de 1868 morts, officiellement bien sur, met à nu l’incompétence et l’inexpérience en matière de gestion des catastrophes. Aujourd’hui à quelques mois des élections présidentielles de février 2012, il est urgent et plus que jamais nécessaire de situer les responsabilités et exiger le renflouement du Bateau le Joola afin de permettre aux nombreuses familles de victimes de pouvoir enfin faire le deuil.
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