J’ai testé pour vous : la Zumba

La Zumba est désormais le programme de fitness dont tout le monde parle. Censée être un moyen de perdre des calories tout en s’amusant et sans souffrir, j’ai décidé de voir par moi-même si c’était bien vrai. Et surtout, si j’allais y survivre

La première fois que j’ai entendu parler de la zumba, j’ai pensé à un fruit tropical ou à un cocktail à base de rhum. Et puis un jour, j’ai quand même osé demander à ma coloc « Bon, mais c’est quoi la zumba ? ». Elle a levé les yeux au ciel, aussi désabusée que si je lui avais demandé à quoi sert un anti-cernes : « Bah c’est simple, c’est une nouvelle méthode pour faire du sport, ça allie fitness et danse ».

Pour compléter la définition, sachez que la zumba est un programme de fitness qui s’appuye sur des rythmes et des chorégraphies inspirées de danses latines comme la salsa, le merengue ou encore le reggaeton. L’idée ? Perdre entre 500 et 800 calories par cours tout en s’amusant.

Et le créateur de cette nouvelle technique de fitness n’est autre que Beto Perez, professeur de fitness colombien mais également chorégraphe de Shakira. Excusez du peu.

Les déhanchés de Shakira ? Le corps de Shakira ? Les abdos de Shakira ? (Le mec de Shakira ?) Ok, je me lance.

La zumba est devenue une telle institution qu’il suffit de se rendre sur le site internet www.zumba.fr pour trouver des adresses et des horaires de cours dans toute la France. Comptez environ 10 euros l’heure de cours. Rendez vous pris au Centre des arts vivants dans le quartier de la Bastille à Paris. Je suis accueillie par Murphy, le professeur. Evidemment, j’avais insisté au préalable pour être dans le cours des débutantes puisque que la dernière fois que j’ai fait du sport c’était en courant dans un aéroport pour ne pas rater mon avion.

Dans la salle, environ 20 élèves, que des femmes entre 20 et 55 ans. Murphy lance la musique avec un morceau de Shakira. Tout va bien, on ne m’a donc pas mentie.

Sauf que Murphy commence à se déchaîner, alternant mouvements de fitness et pas de danse bien inspirés. Je ne sais plus si je suis dans un bootcamp ou sur un dancefloor. A la fin de la première chanson, je me demande si je peux m’enfuir discrètement mais ma voisine de droite me lance un regard du style « si tu crois que je vais te laisser te défiler ». Les abdos de Shakira continuent de me narguer alors je décide de continuer. Finalement au bout du deuxième morceau, une chanson de salsa, la magie commence à opérer. J’ai moins l’impression de faire du sport que de danser en soirée avec des copines. Bon, les talons hauts et le Mojito en moins.

Certes, c’est physique et très intense mais les mouvements sont simples et sur chaque morceau, Murphy a mis au point une véritable chorégraphie. On alterne des pas simples de salsa, des tours sur nous mêmes et de langoureux déhanchés. J’ai bien l’impression de perdre 10 litres d’eau à chaque morceau mais je ne suis ni essoufflée, ni prête à simuler un malaise vagal pour qu’on m’autorise à sortir. Autre avantage de la zumba, chacun peut y trouver son compte.

Explication : les plus dynamiques et les plus chevronnés d’entre nous peuvent pousser les mouvements et les étirements au maximum. Les autres, débutantes ou moins souples, peuvent se contenter de plus petits mouvements sans se faire pointer du doigt par le prof.

Bref, au bout d’une heure, je ressors épuisée mais de bonne humeur. Bon, avouons-le, la zumba ne fera surement pas de moi la nouvelle Shakira mais au moins elle me rend le fitness bien plus sympathique. Et ça, c’était pas gagné.