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Drive

Publié le 05 octobre 2011 par Acrossthedays @AcrossTheDays

DRIVE

« Drive », c’est tout d’abord un pedigree multipliant les références. Devant la caméra, Ryan Gosling, considéré actuellement comme le meilleur espoir d’Hollywood. Derrière la caméra, Nicolas Winding Refn, reconnu dans le monde du cinéma par la série de films ‘ »Pusher » et qui a confirmé son talent en 2009 avec « Bronson ». Enfin, « Drive » a reçu au dernier Festival de Cannes le prix de la mise en scène.

Mais concentrons nous plutôt sur le lieu du crime. Aux antipodes d’un « Fast and Furious » qui se dégonfle comme une baudruche une fois sa dose de testostérone usée, ‘Drive’ est plus portée sur la psychologie du conducteur que sur les courses poursuites anodines de voitures et le physique des femmes qui font plus office de décors que de personnages.

“Driver” est un homme, un vrai, avec une veste et des gants en cuir. Sa journée, il la passe au garage et dans le cœur d’Hollywood, sa profession de cascadeur l’y obligeant. La nuit, c’est dans les méandres des braquages et des tours de vis qu’il trouve sa sérénité. Taiseux, il sauve les braquages en deux coups de volants ponctués d’une intelligente marche arrière. Pour mieux se replier dans l’ombre.

Le réalisateur danois ne s’arrête pourtant pas à la simple odyssée d’un conducteur sur fond de musique pop electro, le français Kavinsky étant en fond sonore. Non. S’inspirant de la propension de l’acteur Ryan Gosling à ne pas en dire trop (à l’antipode de son rôle de nazi juif intellectuel dans Danny Balint), le réalisateur de “Drive” fait de son film un miroir à double tranchant.

Côté pile, le calme d’un conducteur qui maîtrise avec force la trajectoire de sa vie et de sa voiture. Côté face, une violence démente et implacable, les tempes en feu et une veste en cuir tachée de sang. Sous le signe du scorpion, “Drive” pique une première fois par la rigueur et le style de sa mise en scène, à la lueur de la présence hypnotique de Ryan Gosling et de l’intrigante Carey Mullingan.

Puis il pique à nouveau dans une deuxième partie sans concession qui n’a rien à envier aux meilleurs scènes d’un Tarantino en forme, l’humour en moins. Trouvant son ambiance dans les années 80, son histoire dans une sitcom tournant au film d’horreur, « Drive » est une réussite cinématographique qui ne risque pas de laisser vos tripes de marbre.

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