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C'est fait, il est co...

Publié le 06 octobre 2011 par Philippejandrok

couple,couples,relations amoureuse,sexe,cocu,adultèreA chaque jour suffit sa peine, hier mon ami me téléphona pour m'annoncer :

-   Philippe, tu veux un scoop ? Me dit il sur le ton du mystère.

-   Carla a accouché d’un petit Sarkozy ? Lui répondis-je du tac au tac.

-   Non, ma femme a un amant.. Sa voix descendit d’une octave

-   C’est un scoop ?

-   Bien oui. Toujours dépité

-   Bon on s’en doutait un peu, mais qu’est-ce qui t’a mis la puce à l’oreille ?

-   - Bon, je suis un homme, il y a des signes qui ne trompent pas. Lé déception sonnait comme le malheur à la porte de l’honnête homme

-   - En fait, tu n’es pas absolument certain.

-   - Non, enfin si.

-   - C’est le type du théâtre n’est-ce pas ? lui demandais-je.

-   - Oui, et même je sais comment ils font.

   - Ils font quoi ?

   - Bien tu sais bien, comment ils font pour, enfin je ne vais pas te faire un dessin.

   - Alors ils font comment ?

   - Bon, ils font leur pièce, tout le monde part, eux aussi, mais comme il a les clefs, ils reviennent après et... Et... Boum-Noum! Je suis vraiment un con!

-   - Bon, lui ou un autre, mais c’est un brave type, moi je l’ai trouvé sympa lorsque je l’ai vu chez vous et j’avais remarqué la lumière dans ses yeux lorsqu’il la regardait, je t’en ai parlé, tu m’as dit que non, c’était juste un brave type.

-   - Oui, je sais, en plus, je l’aime bien ce type, me répondit-il, même s'il baise ma femme, c’est ça le pire, tu te rends compte, moi le cocu j’apprécie l’amant de ma femme, le pauvre, il ne sait pas ce qui l’attend.

   Comme je sentais son désarroi à cet instant, abattu par le sort, j’avais l’impression que le monde faisait pression sur sa tête et qu’il manquait de force pour le retenir afin de résister à l’écrasement final.

-   - Ça, ce n’est pas ton problème, c’est à lui de gérer son affaire, pas à toi de lui donner des conseils, d’ailleurs, c’est le meilleur moyen pour toi de gagner ta liberté en douceur. Il me fallait détourner la notion de drame et la transformer en positif pour lui permettre de ne pas s’écrouler, il était à bout d’une façon étrangement calme.

-   - Oui, je crois que tu as raison. Ajouta-t-il.

-   -  Écoute, soyons réalistes, elle n’est pas heureuse avec toi, tu n’es pas heureux avec elle, cette affaire tombe à pic, c’est l’homme qui tombe à pic après tout.

-   - l’homme qui tombe à pic ? me répondit-il d’un ton dépité, Je ne sais pas quoi faire…

-   - Et bien discute avec elle et dis lui que tu veux divorcer, de toute façon c’est la meilleure façon de régler cette affaire, mais j’avais raison pour ton anniversaire tu étais sa poupée de cire pour s’échauffer en pensant très fort à lui, elle doit sacrément l’aimer ce mec pour t’avoir fait la totale à sa place.

-   - Oui, ca me fait un peu mal au cœur qu’elle ait été si salope ce soir là, et c’était même pas pour moi… Putain, j’ai vraiment pas de chance.

-   - Mais si, c’était tout de même un peu pour toi, c’était ta fête.

-   - Mais tu vas arrêter… ma fête, ma fête… avec elle c’est ma fête tous les jours, mais une bien mauvaise fête.

-   -  Écoute, lui dis-je, rends lui sa liberté, c’est le meilleur service que tu puisses te rendre après tout,et qu’elle soit heureuse, si elle peut l’être un jour.

-   - Mais le mec, il a pas l’intention de quitter sa femme et ses gosses, je crois même qu’il aime sa femme.

-   - Toi aussi tu aimes ta femme…

-   - C’est con, non ? Le cocu qui aime sa femme et qui apprécie l’amant de sa femme.

-   - Non, ce n’est pas con, ça montre combien tu es humain.

-   - Humain ou pas, ma femme a du sacrément l’aguicher et elle sait y faire, tu la connais.

-   - Oh que oui, les murs de ma chambre s’en souviennent encore.

-   - Oh, je peux rien te dire sans que tu le tournes en dérision.

-   -  Alors je fais quoi, lui dis-je, je pleure avec toi parce qu’elle te trompe, ce serait mieux ? Les hommes et les femmes sont fait pour s’aimer, mariés ou pas, et tu ne sais jamais si cela ne peut pas t’arriver un jour, comme ça, par accident, au coin d’une rue, dans un café, tu ne sais jamais, c’est ça qui est excitant dans la vie, la surprise permanente de ton existence.

-   - Mais pourquoi ça m’arrive jamais à moi ?

-   - Peut-être parce que tu ne te rends pas disponible et que les femmes le sentent.

-   -  Tu crois ? Le sentent, mais ce ne sont pas des chiennes tout de même, enfin, je crois que si pour ma femme…

-   - Tu sais la copine de ta sœur qui est amoureuse de toi, elle est amoureuse de toi après un coup de téléphone, bon j’imagine qu’après un coup de… ce sera autre chose.

-   - C’est fini, oui ? C’est la plus moche en plus… je te dis j’ai vraiment pas de chance.

-   -   Mais c’est peut-être la plus gentille et c’est ce dont tu as besoin, d’une femme gentille. Et puis rigole, apprends à rire des petites choses et des choses graves sinon tu ne te relèveras jamais après un coup pareil. Que ta femme te trompe c’est une banalité, ça arrive tous les jours à des gens très bien, il faut bien que cela soit la femme de quelqu’un ou l’homme d’une autre pour constituer une petite histoire dérisoire qui n’empêchera pas le monde de tourner.

-   - Et toi, si cela t’arrivait ? Me demanda-t-il.

-   - Moi, que veux tu que je te dise, je ne suis pas dans cette situation, enfin, je ne sais pas, attends, j’appelle ma femme, mais si j’apprends que c’est toi, je te jure je te pète la gueule

-   -  Tu ferais pas ça ? Il était soudain inquiet d’envisager que son meilleur ami puisse lui casser la gueule juste pour le principe, un principe qu’il était incapable d’appliquer pour lui même.

-   - Essaye un peu pour voir, lui dis-je ; bon trêve de plaisanterie, je crois qu’il faut communiquer avant tout, enfin, je ne sais pas, mon côté Hongrois peut reprendre le dessus, mais non, pas de risque, parlons plutôt de ta femme et de ton cocufiage.

-   - Cocufiage, comme tu y vas. Bon, ça me fout un coup d’être le cocu d’une histoire, un cocu, c’est toujours un con, est-ce que je suis un con.

-   - Non, enfin, un peu tout de même.

-   -  Pourquoi ?

-   - Et bien, tu t’es reposé sur une situation, une femme c’est toujours un territoire à conquérir, il faut savoir la surprendre, et lui prouver que tu l’aimes, regarde l’autre il doit lui dire qu’elle est belle toutes les cinq minutes et elle, et bien, elle boit du p’tit lait.

-   - Ah la salope ! 30 ans mariage pour en arriver là ! je sentais révolte poindre.

-   - Ce n’est pas ça qui m’inquiète.

-   - Non c’est quoi ? Et quoi d’autre pouvait bien m’inquiéter dans cette situation si dramatique pour lui.

-   - Tes filles.

-   - Quoi mes filles ?

-   - Elles vont déchirer ta femme.

-   - Tu crois ?

-   - Comme une feuille de papier, j’en suis certain.

-   - Pourquoi ?

-   - Ta femme a tout fait pour quitter cette famille et vivre une aventure théâtrale et amoureuse, elle a détruit sa propre famille pour son plaisir égoïste. Elle aurait pu être la maitresse de l’autre en toute discrétion tout en restant une mère aimante, mais non, elle a mis le vers dans le fruit et aujourd’hui, la pomme est à jeter, tellement elle est pourrie. Elle a montré le pire de ce qu’une mère et une épouse pouvait être, elle a laissé sa passion prendre le dessus sur la raison et les jeunes sont souvent épris de justice et là, l’injustice est flagrante et impardonnable.

-   - Oui, c’est vrai, alors je fais quoi ?

-   - Aiguise les couteaux de cuisine, enferme les dans une pièce et tu te casses.

-   - T’es malade, elles vont tuer leur mère.

-   -  Ah, le bras de la justice est sans pitié ou alors tu te conduis en homme intelligent et tu chasses la colère et la rancœur qui ne servent à rien qu’à te faire du mal, règle cette affaire à l’amiable pour le bien de tous. Après, tu pourras laisser sortir la colère, quand tout sera fini, enfin, c’est de la littérature, c’est toi qui dois trouver le moyen de gérer ce drame de ta vie.

-   - Et je fais comment ?

-   - Je viens de te le dire.

-   - Ah ! enfin, je ne sais pas si j’ai envie d’être philosophe, j’en ai pris tellement en plein la gueule avec cette… cette… cette…

-   - Vas y, dis le, libère toi.

-   - Cette connasse, cette salope, cette… enfin, je ne sais plus, je ne suis mêmes pas en colère, tu comprends ça toi ?

-   - Oui, très bien, tu as déjà réglé une part de ton problème avec elle, et c’est très bien comme ça.

-   - Comment ça ?

-   - Si tu n’as pas de colère, c’est que tu t’y attendais, et peut-être même depuis un moment ? Pire, tu souhaitais que cela arrive, d’ailleurs, n’a-t-elle pas essayé de te le dire et tu n’as pas compris, lorsqu’elle jouait au théâtre en te demandant d’être là, elle te voulait pour que tu l’admires, pour que tu admires une chose qu’elle croit savoir bien faire, peut-être la seule, elle espérait que tu comprendrais, mais tu étais trop las, et de l’admiration pour une abrutie tu n’en avais plus, mais l’autre, son camarade, il en avait dans son village de péquenots, il était fasciné par sa beauté, hypnotisé, et lui, il lui disait comme elle était belle, il lui susurrait à l’oreille tous les soirs, et elle, Pandore, tant qu’on lui dit qu’elle est belle, elle ouvre ses cuisses et lui n’a plus qu’à s’y glisser amoureusement. Elle avait besoin de passion, tu étais incapable de la lui donner, lui, il était là, il en avait besoin aussi et c’est arrivé avec ton accord tacite. On ne laisse jamais sa femme faire le zouave avec d’autres hommes sans faire partie de la fête et surtout une femme qui ne vit que des compliments du sexe fort. Souviens toi, lorsque j’étais chez toi et elle se préparait pour le théâtre, elle avait mis cette robe grise qui moulait ses formes somptueuses, à cet instant je lui ai dit comme elle était belle, elle s’est retournée, elle était heureuse, rayonnante, tu vois, il lui faut peu de chose après tout, enfin, peu de chose, il lui faut de l’argent, beaucoup d’argent et un toutou à sa mémère qui tire la langue dès qu’elle entre dans une pièce.

-   - Oui c’est vrai.

-   -  Tu n’es plus cet homme, ce chien, cet esclave, accepte la fatalité, tu ne provoques aucune lueur dans son regard, lorsque vous vous croisez.

-   - C’est vrai tu as raison, c’est mieux comme ça, mais maintenant je fais quoi ? Je liquide mon magasin, je touche ma retraite et j’habite en HLM, comme mamie, c’est tout ce qu’il me reste.

-   - Tu verras bien, il te reste une troisième mi-temps à vivre et qui sait ce que l’avenir te réserve, peut-être de belles, de très belles surprises. Ouvre toi, tu verras, tu vas décoller si tu n’es plus avec elle, son esprit négatif est incompatible avec le tien, l’énergie positive te portera et portera tes projet à l’apogée de la réussite, j’en suis certain.

-   -Tu crois, tu crois vraiment ?

-   - Oui, tu verras, fais confiance à la vie, ça prendra du temps, mais ça viendra. Pense à tous ceux qui voulaient t’aider et qui ne l’ont pas fait uniquement à cause d’elle.

-   - Oui, ce que tu dis est vrai, je suis passé à coté de temps d’opportunités…

-   - Il y en aura d’autres, tu verras.

-   - Tu crois…

-   -  Je le sens.

-   - Tu dis des conneries.

-   - Ne sois pas comme ta femme, positive, et de bonnes choses t’arriveront, laisse les gens négatifs diriger ta vie et tu vivras d’autres faillites.

-   - Tes trucs de positif et de négatif, je ne suis pas compétemment dedans.

-   - Ça viendra.

-   - Alors je fais quoi en clair ?

   Parfois, j’ai envie de lui coller des baffes, alors je lui ai répondu :

-   - Tu m’emmerdes !


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