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Friday Night Lights - 1.19 & 1.20

Publié le 11 avril 2007 par Heather

Alors qu'on est tous dans une période d'attente fébrile, guettant les communiqués, égrénant les dernières rumeurs, craignant un espoir déçu, une petite étincelle s'allumant dans le regard quand on lit une nouvelle fois que le président de la chaîne dit apprécier ladite série... en clair en attente désespérée d'un signe de la part de NBC sur le renouvellement (ou non) de cette série qui ne fédère -malheureusement/injustement- pas les masses du public américain, mais qui s'est quand même constituée un socle de supporters internautes conquis.

Au risque de choquer en notre laïque pays, il faudrait peut-être adopter la méthode Smash de la prière commune. ^_^

Friday Night Lights - 1.19 & 1.20

Toujours est-il que le final de la saison est diffusé ce soir sur NBC. Je suis un peu en retard -moins que dans mes reviews- mais je manque de temps et surtout d'énergie en ce moment, consacrant mes journées à la rédaction d'un mémoire qui devient vaguement obsessionnelle (je vous avertis au cas où cela influerait sur mon style d'écriture).

Bref, toute cette introduction pour arriver à ces deux épisodes, visionnés à la suite, et qui s'avèrent véritablement... géniaux !

Il est difficile de trier les éléments les plus significatifs dans l'enthousiasme ambiant. Sans doute, faudrait-il commencer par Jason, qui n'est pas retenu dans cette équipe dont il attendait tant, qui se remet en cause, ré-évalue ses priorités. Une connexion s'établit bel et bien avec la blonde aux tatouages, et peut-être, pour la première fois depuis l'accident, avons-nous le sentiment que Jason est vraiment lui-même dans cette scène à côté des dolmens. Pas de sur-enthousiasme ou de rage de vaincre pour compenser son handicap, pas de fureur contre la vie, rien à prouver. Il arrive à exprimer vraiment ce qu'il ressent en quelques lignes de dialogues avec cette jeune femme. Ca donne une scène vraiment intéressant et un relief supplémentaire au personnage de Jason.

Friday Night Lights - 1.19 & 1.20

D'autant plus, qu'il renoue avec la tradition la plus pure des débuts. Les fans de la série en rêvaient sûrement (en tout cas moi). On pourra toujours dire que, certes, retrouver juste nos quatre joueurs majeurs ensemble pour une soirée, dans des scènes d'amitié virile, quand on repense aux premiers épisodes de la saison, c'est un peu trop beau, trop arrangé. Notamment Tim et Smash qui sont devenus de véritables anges dernièrement ^_^ Mais il n'est pas possible de bouder son plaisir devant ces instants jubilatoires. J'ai particulièrement aimé le lien qui se crée entre Matt et Jason. L'ancien QB transmettant son envie de vaincre, ses certitudes, son expérience, à un Matt encore jeune et maléable, souffrant d'une déficiance de confiance chronique. Cette nuit au stadium a des suites, Jason continue ses sessions de mentoring auprès de Matt. Et le coach Taylor suit ces nouveaux développements avec appréciation.

Friday Night Lights - 1.19 & 1.20

Mais parlons avant de nos nouveaux "gentils". D'un côté, il y a Tim, son côté autodestructeur, a longtemps été mis avant dans la série. Seulement, la voisine trentenaire mère célibataire a bien besoin d'aide de temps en temps, et un fils très drôle qui rêve de Tim comme son mentor. Chevalier servant, tout sweet, voilà comment Tim finit dans le lit de sa voisine, qui doit avoir le double de son âge. Peut-être que cela manque un peu de relief. Il faut dire que dans les premiers épisodes, avec l'intermède Lyla, j'avais le souvenir d'un personnage beaucoup plus forte tête. D'un autre côté, on a Smash et Waverly. Depuis qu'elle lui a dit qu'elle était bipolaire, il se montre ultra-protecteur. Le joueur de foot arrogant et fanfaron se change en ami concerné et impliqué. C'est sweet tout ça aussi. Pourtant, dans ces deux storylines, cela sonne toujours aussi juste. Le téléspectateur se sent impliqué et suit ces développements sans les remettre en cause.

Friday Night Lights - 1.19 & 1.20

L'épisode 20 se solde par la demi-finale des playoff. Un match véritablement dantesque dans le sens premier du terme. Les dix dernières minutes de l'épisode sont parmi les plus intenses qui soient. Sous ce déluge orageux, dans la boue de ce pré qui fait office de terrain de football, avec en plus des parallèles avec l'agression de Tyra dans une ville désertée où tout le monde est au match. C'est impressionant les émotions, l'intensité que ces scènes peuvent susciter. Un monument de construction télévisuelle ! En plus de remporter la demi-finale, la grande nouvelle, ce sont les retrouvailles programmées avec Voodoo qui sema si bien la zizanie dans l'équipe.

Friday Night Lights - 1.19 & 1.20

En parallèle, les intrigues non footballistiques sont toujours aussi bien traitées. C'est un véritable plaisir de suivre la famille Taylor (fantastique !), au gré de ses dissensions et réconciliations. Le coach doit réfléchir à une proposition de job de la part de TMU. Or Julie ne voit pas d'un bon oeil un nouveau déménagement. Elle est en train de tomber amoureuse... Les certitudes d'Eric, la conciliation de Tami, les échanges et dialogues père/fille, tout ça donne des relations très saines et très justes. Quasi idéalisées en un sens, mais dont l'optimisme final, cette morale quand même sous-jacente, reste le plus important.

Surtout placé en comparaison de la situation de Tyra. Enfin, ces épisodes exploitent pleinement ce personnage complexe et touchant. Tami voudrait la prendre sous son aile, l'aider à être diplômée, puis envisager la fac. Mais d'autre part, il y a sa mère, ancrée dans sa vie et ses limitations, tellement désillusionnée sur l'existence qu'elle ne veut pas laisser Tyra se bercer uniquement de rêves inaccessibles. Elle la marginalise en essayant de la protéger. J'adore le personnage de Tyra dans ses scènes vraiment fortes et émouvantes
Et puis Tyra nous offre les fameuses scènes avec Landry. Et Landry, ah... On pourrait en écrire un roman. J'ai l'impression de revivre à travers lui les classiques -dans le bon sens du terme- de l'adolescence. C'est plein d'humour et c'est génial. ^_^

Friday Night Lights - 1.19 & 1.20

Bilan : Il y a une constante marquante dans cette série, c'est l'impression qu'elle donne de sonner juste. Les dialogues sont hésitants, les réactions instinctives et évolutives... Cela offre finalement un réalisme qui interpelle le téléspectateur. Il ne se passe rien d'extraordinaire dans cette petite ville au fin fond du Texas, pas de destin hors norme, pas d'univers qui laisse rêveur. C'est juste une tranche de vie quotidienne qui sonne diablement juste, honnête et sobre. Parfois, dans certaines scènes, une impression quasi-documentaire.

Go Panthers ! Et croisons les doigts pour la saison 2 !


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