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Veronica Mars (saison 3) : la fin ?

Publié le 17 mars 2007 par Heather

Souvenez-vous de cette petite ritournelle qui trotte inconsciemment dans votre tête : A long time ago, we used to be friends but I haven't thought of you lately at all... Non, ce n'est pas vrai. Si j'ai perdu l'envie de reviewer la saison 3 des aventures de Veronica à l'université, je n'ai pas pour autant cesser de regarder la série. Simplement, je ne m'exclame plus, je ne tremble plus... bref, je ne vibre plus avec nos détectives en herbe...

Veronica Mars (saison 3) : la fin ?

La série a bouclé le deuxième arc de sa saison et l'information a commencé à se diffuser sur le net en provenance de Moviehole : Veronica Mars annulée ! (MàJ). The CW n'a pas pour l'instant fait d'annonce officielle. Il faut donc encore garder le conditionnel. Est-ce un appel détourné à la mobilisation des fans, à la constitution de ces fameuses pétitions "save my favourite show" - la popularité de Veronica sur le web ayant paradoxalement une importance inversée par rapport à ses audiences sur The CW ? D'autant qu'il reste également cette rumeur de "saut dans le temps" qu'on ne sait trop comment apprécier. Beaucoup de rumeurs et beaucoup de contradictions et d'infirmations pour le moment.

Cependant, avant de se perdre en conjonctures, revenons sur cette saison 3. Veronica Mars, est-ce devenu mauvais ? Non, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas écrit. Veronica Mars est une série en constante évolution, mais les changements de cette saison 3 n'auront pas été très positifs. Certes, la série avait l'ambition de gagner en maturité (quelle avait déjà), avec un nouveau générique, un déménagement à la fac, de nouveaux personnages introduits tout en gardant les valeurs sûres... Reste que dans les cartons pour passer de UPN à The CW, les scénaristes ont perdu ce qui faisait le plus de la série. Un charme et un liant entre les storylines et les mystères qui savaient piquer l'intérêt du téléspectateur, le surprendre et le tenir en haleine jusqu'à la fin de la saison. Voir même, la série revendiquait tellement de complexité qu'elle perdait le téléspectateur avec elle. Mais c'était Veronica. Mieux vaut un peu d'obscurité, plutôt que deux épisodes d'avance sur les personnages enquêtant. C'est peut-être le premier problème de cette saison : avoir voulu la découper en trois arcs. Pour permettre une meilleure accessibilité du public. Effet finalement plutôt inverse. On a donc simplifié les intrigues. Le premier arc durait neuf épisodes, le second six. Seulement, on n'a plus tant de temps à consacrer aux retournements de situation, aux tergiversations, aux incertitudes des personnages se reflétant sur celles du téléspectateur... Désormais, on survole. Et logiquement, on tombe dans du classicisme.

Les deux premières saisons mettaient en relief les secrets qui se cachent dans l'ombre des belles villas bourgeoises, les non dits derrière les apparences. On a pu critiquer parfois cette surenchère, mais cela restait la marque de la série. Or désormais, on préfère du plus terre à terre. On se torture beaucoup moins les neurones. Et finalement, on suit tout ça avec beaucoup plus de distance. La première intrigue nous offrit quelques épisodes, à la fin, dignes de Veronica, avec du rythme, de l'intensité et du suspense. Cette première enquête (le violeur en série) aura finalement surtout été plombée par des histoires en grande majorité totalement inconsistantes, à côté de cette trame principale. La seconde enquête aura été encore plus décevante, alors que paradoxalement, cette fois, les intrigues furent plus intéressantes. La résolution n'offre que des tentatives de surprises, faire croire que ce n'est pas ce qu'on imagine, alors qu'en fin de compte, c'est exactement cela auquel on aboutit. Décevant. La mort de Lamb m'avait laissé perplexe, surtout avec cette façon "non évènement" de le traiter. Mais finalement, Keith et Veronica officiellement dans le bureau du shérif, cela peut donner quelques scènes agréables. Seulement, un détective privé n'a pas les mêmes rapports qu'un shérif avec les collaborateurs officieux.

Enfin, mon grief est assez fort contre les utilisations des autres personnages (hors Veronica et Keith). Entre les disparitions pendant la moitié des épisodes (comme Mac) et la 'boulétisation' (oui, ça fait mal) de Logan, vous finissez par regarder les ruines d'un passé glorieux. Logan-amoureux-transi retire toute la raison d'être du personnage, Logan-coeur-brisé est d'un ennui mortel. Les apparitions à éclipse de Piz et de la collacotaire de Mac (dont j'ai encore oublié le nom) sont souvent inconsistantes, parfois relativement intéressantes.

Voilà ma déception exposée, mais malgré toutes ces critiques, n'allez pas imaginer que je n'aime plus suivre Veronica. L'habitude n'est pas le seul facteur à me faire revenir chaque semaine... Reste que devant cette incertitude sur son futur, j'aimerai que les scénaristes arrêtent d'essayer de faire de VM une série 'consensuelle' qui ne le sera jamais. L'opération séduction n'a pas marché, ne peut-on pas revenir aux fondamentaux que j'aimais, pour partir sur une bonne note ?


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