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Biotiful people : Maud Fontenoy souhaite que l'écologie soit plus bleue

Publié le 06 octobre 2011 par Bioaddict @bioaddict

Biotiful people : Maud Fontenoy souhaite que l'écologie soit plus bleue Maud Fontenoy, célèbre navigatrice, vice-présidente du Conservatoire du littoral et porte-parole de l'UNESCO pour les océans, nous livre ses coups de gueule, coups de coeur et bonnes résolutions bio et écolos. Une interview exclusive pour Bioaddict.fr.

1- bioaddict.fr : Etes-vous plutôt bio addict ou bio novice?

Maud Fontenoy : Forcément bio addict !

2- Le déclic de votre engagement ?

Tout naturellement. Il faut savoir que j'ai été en mer quand j'avais une semaine et que j'ai habité plus de temps sur un bateau que sur terre. Mon engagement pour la planète bleue remonte donc à l'enfance et me vient de mes parents. Ils m'ont transmis un bonheur simple, sans artifices de nature matérielle.

3- Plutôt écolo optimiste ou écolo pessimiste ?

Je suis foncièrement optimiste ! Que ce soit dans mon combat, ma fondation "A contre courant", mes films ou mes livres, au sein du conservatoire du littoral ou ailleurs, j'essaie en permanence d'avoir un discours le moins culpabilisant possible. Au contraire, il faut essayer de passer par le stade de l'émerveillement pour pousser l'autre à agir. Avoir un discours enthousiasmant et encourageant. C'est évidemment plus facile avec un public jeune. Mais je crois en la capacité des hommes à rebondir.

4- La cause environnementale qui vous tient le plus à coeur :

La cause des trois-quarts du globe, c'est-à-dire les océans. Alors que la moitié de l'eau potable et l'oxygène que nous respirons sont liés aux océans, j'aimerais parfois que l'écologie soit un peu plus bleue.

5- La première mesure que vous prendriez si vous étiez présidente ?

Je voudrai mettre en place des casques bleus de l'océan, des lois et des règlementations internationales qui permettent de protéger les océans, au-delà des zones économiques exclusives. Il est fondamental de mieux les surveiller et de contrôler davantage leur exploitation.

6- La personne avec qui vous aimeriez partager un dîner bio?

Léonardo Dicaprio. Je l'ai invité au dîner de Gala de la Fondation. C'est ambitieux, mais c'est mon défi personnel de l'année (rires)... J'espère qu'il viendra !

7- La dernière bonne résolution écolo que vous avez prise ?

Pour prendre un exemple, je suis dernièrement allée me commander des sushis. Evidemment, je ne consomme jamais de thon. Mais cette fois j'ai décidé de me passer également de la mangue, un fruit exotique qui vient de loin. J'essaie au mieux de consommer des fruits locaux et de saison.

8- La prochaine bonne résolution écolo que vous allez prendre ?

Ce soir je vais mettre de l'engrais dans mon jardin et ce sera de l'engrais labellisé bio, pour donner un peu de tonus à mes plantes du sud.

9- Un produit bio dont vous ne pourriez pas vous passer ?

Il faut savoir que tout est bio chez moi ! Mais c'est vrai que je ne pourrais pas me passer de consommer des fruits issus de l'agriculture biologique, en raison des pesticides qui pénètrent à l'intérieur. Sinon, j'adore la crème Weléda. Je l'ai tout le temps dans mon sac.

10- Un lieu où vous vous sentez proche de la nature :

Sur un voilier, au milieu d'un océan chaud.

11- Votre dernier coup de coeur bio ?

J'ai un petit économiseur d'eau dans ma cuisine. C'est un chronomètre qui indique en même temps la température de l'eau qui est dans le réservoir. Ça évite de se brûler les mains ! Pratique et écolo.

12- Votre dernier coup de gueule écolo ?

De manière générale, j'essaie de ne pas trop "gueuler" mais ce qui m'énerve le plus est le climato-scepticisme. Les personnes qui remettent en cause les théories du GIEC. Mais je pense que le scepticisme est dans la nature des hommes.

13- Un concept/une invention écolo que vous aimeriez inventer :

Les voitures électriques dans Paris, l'équivalent des Vélib'. Mais je crois que Vincent Bolloré a déjà eu l'idée de ces "Autolib'" et que ça sera lancé à l'automne prochain.

14- Votre argument imparable pour convaincre un écolo-sceptique ?

Quand je raconte que j'ai découvert un frigo au beau milieu de l'océan arctique, ça marque les esprits... J'essaie toujours de dire que si on sauvegarde les océans, ce n'est seulement pour les baleines et les dauphins. Il n'y a pas que les motivations esthétiques. C'est parce qu'ils nous apportent de l'oxygène, de la nourriture, des médicaments, etc, qu'il faut les protéger.

La dégradation du milieu, c'est la dégradation du confort des hommes et de l'économie mondiale.

15- Un message pour nos lecteurs ?

Ne laissez personne vous dire que c'est impossible !

Propos recueillis par Alicia Muñoz


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