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Psych - 1.10 - From the Earth to Starbucks

Publié le 18 février 2007 par Heather

Un épisode très sympathique qui trouve son intérêt, non dans une intrigue policière relativement clichée, mais plutôt dans l'approfondissement de différents personnages, tendant à montrer une certaine maturation de la série.

Le pré-générique à lui seul tend à prouver l'évolution dans l'approche des personnages. L'égocentrique smart-ass qu'est Shawn se retrouve à flirter avec une ravissante jeune femme rencontrée dans un bar. Lui contant ses mésaventures, elle lui explique qu'elle vient de rompre avec son petit ami, persuadée qu'il la trompe. Pour une fois, les déductions logiques de Shawn servent à de plus petits causes mais tout aussi 'nobles', puisque loin de profiter de la situation, il lui démontre qu'il semblerait surtout que son petit ami se prépare à lui demander sa main. Le Shawn des premiers épisodes n'aurait sans doute pas fait preuve de tant de prévenance à l'encontre d'une beauté facile.
Mais voilà qu'en plus, dans le même bar, Shawn croise un Lassiter déprimé et passablement saoûl avec qui il a pour la première fois une conversation sérieuse et sincère qui révèle une part du personnage de l'inspecteur encore inconnue -même si ce dernier ne s'en souviendra pas le lendemain-. Lassiter déprime car c'est le jour d'anniversaire de la rupture avec sa femme, qu'il espère toujours reconquérir. Et pour couronner le tout, une de ses enquêtes est au point mort, l'amenant à douter de ses propres capacités. Ni une, ni deux, voilà Shawn qui se lance dans cette affaire. Le but étant de diriger Lassiter droit sur le coupable pour qu'il retrouve confiance en lui. Une enquête officieuse d'assistanat, non rétribuée, à laquelle il faudra attribuer tout le mérite à Lassiter, voilà qui comble Gus de joie.

L'enquête en elle-même n'est guère recherchée et ne pose pas vraiment problème tant on se trouve sur une route balisée (une découverte avec un grand prestige par une équipe de deux scientifiques, l'un d'eux est le mort, l'autre s'attribue tout le crédit de la découverte, assez facile de démêler le tout donc). La série a déjà posé clairement que les affaires policières en elles-même ne constituent pas le ressort fondamental de la série, mais servent surtout de toile de fond à des dynamiques relationnelles entre personnages qui font en quelque sorte le "spectacle". Les personnages, donc, qui s'affirment et évoluent peu à peu, s'extrayant du cliché unidimensionnel qui avait servi de point de départ. Gus et Shawn aident volontairement un Lassiter moins antipathique à mesure qu'on nous expose ses diverses failles (et notamment, pour la première fois -même s'il est saoûle- il reconnaît que Shawn a un esprit de déduction hors du commun, en dépit de ses histoires stupides de medium), Shawn n'essaye pas de ramener constamment la couverture à lui et son amitié avec Gus fonctionne bien à double sens de façon assez sympathique. Dule Hill (Gus) profite de l'épisode pour inviter sa femme à jouer les guest-stars, en ex-maîtresse du décédé, à l'égard de laquelle Gus est loin d'être indifférent.

Une autre évolution se manifeste du côté du père de Shawn. Le policier aux habitudes enracinées jusqu'à la moelle révèle un nouveau côté, en se trouvant pour quelques jours une 'petite amie', perturbant du même coup Shawn qui, malgré toutes les oppositions clamées haut et fort à l'égard de son père, revient toujours à lui et le perçoit comme l'élément stable par excellence dans sa vie.

Bilan : Les personnages et les relations entre eux prennent de l'épaisseur et la série gagne d'autant en intérêt. Pour son futur, il faut souhaiter qu'elle continue sur cette voie.


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