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Battlestar Galactica - 3.12 (inclus 3.11) - Rapture

Publié le 03 février 2007 par Heather

Plus que débordée par mes cours et la préparation de mon mémoire, je n'ai pas le temps de rédiger autant de billets que je voudrais. Et pour Battlestar Galactica, j'ai laissé passer trop de temps depuis le visionnage des épisodes 9, 10 et 11 pour pouvoir écrire une review sans re-regarder l'épisode. Comme c'est mon blog, je me dis que c'est quand même un peu moi qui fais les règles, voici donc un petit saut pour BSG, je me rattraperai quand j'aurai un peu de temps libre.
Je ne pouvais pas ne pas parler de cet épisode.
La première partie de cet épisode avait laissé le téléspectateur dans l'expectative, soulevant beaucoup de question en ouvrant cet arc sur l'Oeil de Jupiter. Après la flèche et tout le mysticisme sur Kobol, c'est sensé marquer une nouvelle étape dans la quête de la Terre. Cependant, je m'interroge sur la pérennité de ce procédé : un objet mythique en guise de panneau indicateur hypothétique, cette sorte de chasse au trésor répétitive peut finir par lasser si on ne voit pas d'avancée significative.
En l'espèce, j'élèverai surtout des réserves sur l'épisode précédent (3.11), la façon dont Tyrol trouve le temple offre une symbolique beaucoup trop religieuse à mon goût. J'ai toujours aimé le fait que la série nous livre des faits permettant deux sortes d'interprétation, celle considérée comme 'rationnelle' et l'optique religieuse. Or la marche de Tyrol m'apparaît plus comme une facilité scénaristique soupoudrée de transcendance. Une fois dans le temple, en revanche, l'enjeu communique rapidement la tension ambiante au téléspectateur.
L'arrivée des cylons en orbite de la planète à algues est la meilleure idée de l'épisode 11. Pour la simple raison que cela nous offre la meilleure scène : lorsque Gaius et les envoyés cylons montent à bord du Galactica. Aussi bien la marche dans les couloirs, avec un Gaius un brin nostalgique confronté à la haine des humains, que la confrontation Gaius/Adama/Roslin magistralement orchestrée. Au sein des cylons, on réalise rapidement que D'Anna franchit un à un les points de non-retour dans sa quête messianique pour découvrir les cinq derniers cylons. Persuadée d'être "l'Elue", elle n'hésite pas à aller à l'encontre des autres modèles pour se rendre dans le Temple. Se faisant, elle entraîne avec elle Gaius, lui aussi embarqué dans une quête, celle d'une recherche d'identité. Il aimerait tellement être un cylon. Il trouverait ainsi une place. Il ne serait plus le traître au milieu de deux camps qui n'hésiteraient pas à le tuer, à jouer les
équilibristes sans avoir de point de chute. Les cylons sont prêts à le rendre aux coloniaux si jamais cela sert leurs intérêts et ces derniers le considèrent définitivement comme le dernier des traîtres. Une situation intenable que D'Anna ne résoud pas. Elle meurt dans ses bras après avoir vu les visages des fameux cinq cylons. Et à bord du basestar cylon, décision a été prise d'archiver le modèle de D'Anna. Les cylons font une fois de plus la preuve de leur ouverture à tout élément considéré comme 'déviant'. Bien sûr, une seule chose retient l'attention du téléspectateur. Lorsqu'elle découvre le visage d'un des cinq cylons, elle s'exclame : "You ! Forgive me, I had no idea." C'est le fameux humain qui va s'avérer être un cylon annoncé par les slogans, un personnage qu'on connaît. Qui est-ce donc ? Les paris sont ouverts. Non, je ne partirai pas en quête de spoilers. Bien entendu, outre cette première indication de l'existence de ce cylon, le téléspectateur est frappé de la correspondance entre les 'cinq' cylons 'perdus' que D'Anna recherche et le 'Temple des Cinq' dont parle Tyrol. Un nouveau pont entre ces deux civilisations. Du point de vue mythologique, cet épisode offre vraiment matière à réfléchir.

Un autre moment attendu était la découverte par Athena et Helo que Hera est en vie, à bord du vaisseau cylon. Boomer, lorsqu'elle vient à bord du Galactica, l'en informe. La confrontation entre le couple et Adama et Roslin vaut son pesant d'or. Intense. Athena ne songe bientôt plus qu'à retrouver Hera. Pour cela, une façon simple : se downloader à bord du vaisseau cylon à proximité. Helo accepte de la tuer. Ils n'auraient pas eu recours à de telles extrémités si Roslin n'avait pas initialement caché l'enfant. Elle reconnaît une part de ses torts. C'est particulièrement intéressant de constater à quel point elle s'est endurcie. Mais Hera est malade, Athena convaint Caprica-Six de la laisser retourner à bord du Galactica. Non sans s'être au préalable confrontée à Boomer qui essaye de s'occuper de l'enfant, à l'évidence, toujours dans un questionnement identitaire, sans doute inhérent au personnage. Caprica-Six permet à Athena et Hera de retourner sur le Galactica, mais surtout... elle part avec eux.
Je ne sais pas quel lien il peut exister entre elle et Gaius, mais j'adore le fait que ces deux là vont être à bord du Galactica 'ensemble' (enfin, prisonniers tous les deux). En effet, lui qui avait suivi D'Anna sur la planète est sauvé de la super nova et ramené in extremis à bord du Galactica par les soldats qui étaient sur place. Les futures confrontations entre tous les personnages me font vraiment envie !
La storyline la plus faible est celle des soldats sur la planète-algues, accentuée par sa fusion aux histoires de coeur insurmontables du carré maudit Anders-Kara-Lee-Dee. Honnêtement, je n'en peux plus de ce pseudo soap-opera Melrose-Placesque qui devient vraiment indigeste. Entre les principes revendiqués, les engagements pris et les constants revirements de chacun, je décroche. A trop vouloir faire durer, on tourne en rond et ça ne m'intéresse plus. Je ne suis pas touchée par ces émotions à fleur de peau de personnages qui alternent caprices adolescents et discipline militaire...
Pour couronner le tout, les supernova que Starbuck semble avoir peinte de manière 'prophétique'. Je ne sais trop quoi en penser, mais a priori, soit on vire vraiment au religieux trop lourd (les obsessions de Leoben et la prédestination), soit c'est une cylon qui pourrait avoir ça programmé en elle (lol).
Bilan : L'aspect mythologique, même s'il tend parfois à du religieux un peu gratuit, sans la subtilité d'autrefois (Roslin en guide messianique opposée au positivisme -je n'ose pas dire rationnalisme- d'Adama), est vraiment ce qui m'attire le plus dans Battlestar Galactica dernièrement..


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