Magazine Culture

Grey's Anatomy - 3.13 - Great Expectations

Publié le 28 janvier 2007 par Heather

Un épisode assez inégal, qui alterne des moments savoureux, émouvants ou surprenants, avec des scènes plus inutiles reflet d'une baisse de rythme.

George doit faire face à la mort de son père. Mais il opère plutôt une fuite en avant, ne voulant pas s'apesantir sur sa douleur... C'est tout le ton de la série de mixer cette souffrance émotionnelle avec l'humour que l'on retrouve devant la mine effarée de Callie : "George has become a sex machine !" Un mélange des genres auquel la série nous a habitué. Je ne dirai qu'il est particulièrement inspiré dans cet épisode, mais il est intéressant de voir les réactions des autres internes à cette situation. Les efforts d'Izzie pour aider offre ainsi une série de scènes cocasses avec Callie, ce qui permet justement de rapprocher un peu les deux jeunes femmes, après toutes les tensions et quiproquo passés. Cependant, la distance entre les internes, amis de George, et Callie demeure, illustrée par le refus de Cristina d'écouter notamment les plaintes de Callie, même si elle choisit ensuite de faire amende honorable. Dans le rôle de la confidente, c'est plutôt vers Addie que Callie se tourne, au détour d'un couloir, elles échangent les dernières nouvelles de leurs errances amoureuses.
Addie : I kissed Karev.
Callie : George has become a sex machine.
Finalement, au fil de l'épisode, les efforts d'Izzie, qui remplit parfaitement son rôle d'amie parvient à atteindre George, qui se met à parler de ce qu'il ressent. D'abord à Izzie, puis à Callie qui n'attendait que ça.

Izzie fait donc preuve d'une grande efficacité dans cet épisode. Elle n'a pas un cas facile, puisqu'une adolescente, ancienne Amish qui s'est enfuie avec sa meilleure amie, arrive à l'hôpital avec un cancer en stade 4. Elle est condamnée. Là encore, Izzie trouve les mots justes, utilisant sa compassion, pour convaincre son amie que la meilleure chose à faire si elle tient vraiment à la malade est de la laisser retourner parmi les siens. Cette storyline est très émouvante.

En parallèle, Bailey semble remontée sur les rails, redevenue elle-même. Elle décide de lancer un projet de clinique gratuite, voulant retrouver un sens à toutes ses actions médicales. Mais elle se heurte à l'incompréhension non seulement du Chef mais aussi des différents chirurgiens qu'elle consulte (beaucoup de formalités et d'efforts qui n'en valent pas la peine...). C'est que le timing de Bailey tombe mal à nouveau : la rumeur de la retraite du chef se répand comme une traînée de poudre parmi les chirurgiens titulaires de l'hôpital. D'autant que Derek tombe des nues en apprenant que le Chef a offert son poste à Burke juste avant que son problème à la main ne soit révélé... Cela permet de donner un peu de relief à un Derek qui s'encastrait un peu trop dans le moule du boyfriend idéal dernièrement. Surtout que sa frustration l'amène à crier sur Meredith lorsque cette dernière, toujours aussi bavarde, informe Mark des derniers détails concernant la course pour le poste de Chef. Mark qui s'apprêtait à quitter Seattle, écoeuré par la situation dans laquelle il s'est enféré, et qui finalement décide de rester... pour participer à la compétition qui se prépare. Cependant, la première véritable dispute entre Derek et Meredith est en fin de compte l'occasion pour Derek de délivrer un joli speech sur leur relation qui ravira sans doute tous les shippers romantiques. "Well,this is... from now on, you can expect that I'm gonna show up, even if I yell, even if you yell."

Si l'ambition de tous les chirurgiens crée automatiquement des tensions, la série choisit de les traiter plus sur un ton humouristique tandis que les piques fusent entre les quatre principaux prétendants (Burke, Derek, Addie et Mark). Si en temps normal ils agissent avec plus de mâturité que leurs internes, on en est loin cette fois. La "prise d'assaut" du Chef est une scène très drôle, tout comme celle où nos quatre compères attendent assis dans le couloir à l'extérieur du bureau du Chef en échangeant des gentillesses.
Malgré toute cette émulation, Bailey ne perd pas le nord. Elle insiste auprès du Chef, apprenant en dernier qu'il va prendre sa retraite, elle est, elle, sincèrement peinée d'avoir été ainsi mise à l'écart. Pas d'ambition dévorante chez elle, au contraire, une honnêteté quasi-désarmante très rafraîchissante. Le Chef ne s'y trompe d'ailleurs pas, reconnaissant ses mérites et lui annonçant un futur radieux. Cependant, pour le moment, elle doit faire du lobbying auprès des quatre chirurgiens qui campent dans le couloir. Une des meilleures scènes de l'épisode lorsque Bailey va les voir, avec toute l'autorité dont elle faisait preuve dans les saisons passées. Qu'on ne s'y trompe pas : "The Nazi is back !" et c'est un vrai plaisir de retrouver cette énergie et ce caractère.

Quand ils lui demandent pourquoi elle veut cette clinique gratuite, son plaidoyer est excellent : "Because I need something more. I know you all have your messy love lives and your secrets and your silliness (lol), but I want more. I need something to hold on to. I need a reason to believe that medicine can do more than stitch you up and--and send you away. I need to believe that medicine can not only save lives, but--but change lives. I need to--I need... I need to believe in something the way I used to believe in you all. Sign the papers."

Une fois les papiers signés, reste le problème du financement de la clinique. Oui, dès que cette problématique a été soulevée, on s'est tous dit en sourdine : "Ah, l'argent d'Izzie !", et on n'y échappera pas. Si on peut souligner que les scénaristes ont décidément de la suite dans les idées, je leur recommanderai quand même une certaine modération dans le puisage de cet argent. Ca devient un peu trop gros.

Enfin, une autre storyline plus légère nous est offerte avec le manège d'Addie pour éviter à tout prix Alex, après le baiser de l'épisode précédent. Vous ai-je déjà dit combien j'adorais Kate Walsh ? Et bien, dans cet épisode, elle est non seulement superbe (comme toujours), mais elle joue remarquablement sur le ton de la comédie. La scène où George et Izzie doivent travailler avec Addie est un délice de qui proquo :
Izzie (parlant de George) : Dr. Montgomery. Is sex another form of denial?
Addie (relevant la tête, interdite, pensant à Alex) : What? What do you know?
Silence embarassé.
Izzie : That...that you have a G.Y.N. Patnt in here that you want us to see.
Addie : That's right.
Extra ^_^. Très rythmée, cette storyline fait souvent rire. Alex cherche absolument à parler à Addie, le voir crier dans le couloir :
Alex : Dr. Montgomery.
Addie : Uh,I'm busy now, Karev.
Alex : When you get a minute, I'd like to talk about the kissing.

Tout simplement tordant.
D'autant qu'Alex surprend à nouveau par la matûrité de sa réaction dans un hôpital où tout le monde agit comme s'ils étaient encore au lycée. Même si Mark étant des plus désagréables ces derniers temps (encore pire qu'avant), il est aussi assez désespéré devant sa situation professionnelle. La scène, dans un placard, mérite le détour :
Alex : No,you have been avoiding me because you just assume that I want you. You just expect that everyone you look at sideways is pining after you, right? Has it even occurred to you that maybe I'm not interested?
Addie : You're not interested?
Alex : You think I want to be just another intern sleeping with an attending?
Addie : You kissed me back.
Alex : You're my boss. I mean,what'd you expect me to do? Look, Sloan had me changing bandages all day, and I would way rather be scrubbing in on one of your surgeries, and if you keep avoiding me, then I don't get to scrub in. So stop avoiding me. It happened. But it doesn't have to happen again.

Discours qui prend Addie et le téléspectateur à contre-courant vraiment bien inspiré de la part d'Alex, qui prouve qu'il a bien changé en trois saisons.

En fin de compte, les faits majeurs à retenir de cet épisode sont les révélations des dernières minutes. Le Chef rentre chez lui (il vivait à l'hôtel depuis l'ultimatum d'Adèle) pour découvrir que sa très bientôt ex-femme l'a remplacé. La voir lui fermer la porte au nez, de chez lui, vous brise le coeur, même si ce dernier n'a pas très bien agi...
Et surtout, la guerre froide entre Burke et Cristina cesse, cette dernière décidant de faire le premier pas en s'adressant à Burke. Si Cristina choisit d'être moins obstinée que Burke pour une fois, parce qu'une relation, ce n'est pas uniquement une question de victoires et qu'il y aura d'autres batailles, c'est la réaction de Burke qui surprend le plus le téléspectateur : une demande en mariage !
D'autant qu'en parallèle, la série nous montre une autre scène se déroulant au même moment... entre Callie et George. George redescendu de son déni et qui avoue (enfin) son amour à Callie, l'accompagnant d'une... demande en mariage.

Bilan : Dans l'ensemble, les bons moments l'emportent donnant un épisode agréable à suivre. L'épisode restera surtout marquant pour ses dernières minutes.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Heather 19 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte