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Dexter - 1.05 - Love American Style

Publié le 26 janvier 2007 par Heather

L'épisode offre à Dexter l'occasion d'essayer de comprendre les bases du fonctionnement des relations humaines, amoureuses plus précisément en l'espèce. C'est le fil rouge le plus léger de l'épisode, cette récurrence du problème de socialisation. Après le sexe, Rita semble vouloir passer à l'étape supérieure de sa relation avec Dexter, celle où ils se découvrent et partagent une base commune qui s'affermit. Les commentaires détachés de Dexter sur cette situation font merveille. Ce côté observateur et non participant à cette comédie humaine qui se déroule sous ses yeux est une réussite. La série surprend encore dans sa conclusion finale, qui n'est pas forcément celle à laquelle on pouvait s'attendre. Dexter avoue à Rita sa volonté d'être normal et paraît satisfaire aux attentes de la jeune femme, une sorte de rêve commun partagé. En réalité, la série s'interroge : être "normal" n'est-ce pas finalement simplement cette volonté de chacun de rentrer dans le moule social prédéfini ? La situation d'Angel, séparé de sa femme mais qui continue de prétendre mener une vie de couple, ou encore le rêve avoué par Rita d'aspirer à une vie "normale" justement, souligne l'illusion de cette normalité savament entretenue, mais qui se retrouve surtout dans le volontarisme de chacun pour s'intégrer à cette sorte de comédie humaine. Chacun joue le rôle qui est attendu de lui ou du moins qu'il pense attendu de lui. Alors ensuite, ce n'est qu'une différence de degré dans la distance existant réellement entre le personnage affiché et la réalité. La particularité de Dexter est indéniable. Mais comme toujours, s'il agit de façon encore plus étrangère que les autres, s'il a un plus grand détachement devant l'ensemble du tableau, cette aspiration à la "normalité" est un dénominateur commun qui inclut Dexter dans le genre humain. Dans un des flashbacks de l'épisode, le Dexter adolescent qui se demande inquiet s'il ne ressentira jamais d'émotion suffit justement à prouver que la différence n'est pas si marquée.

Debra continue, de son côté, son apprentissage au sein de la police, s'imposant au sergent Doakes dans l'enquête sur le serial killer. Ce dernier, à l'évidence, semble moins la restreindre que leur chef. S'il la remet à sa place au début, il finit par se laisser convaincre par ses arguments. La spontanéité de la jeune femme peut être un handicap, mais elle a incontestablement une approche intuitive de son métier qui mérite d'être soulignée et peut être exploitée. C'est en grande partie grâce à elle que Tucci leur apporte quelques éléments nouveaux dans son témoignage.

La storyline principale en revanche est mise un peu en retrait durant cet épisode. L'enquête continue, mais il n'y a aucune manifestation de la part du tueur. Les efforts de la soeur et de Doakes paient cependant : le premier indice matériel est trouvé. Le serial killer est un adepte des pastilles mentoles et a laissé une empreinte digitale partielle sur un embalage. "How human" commente Dexter, comme un fan qui découvre émerveillé un peu plus de la vie "privée" de celui qu'il admire.

Bilan : La série continue de s'intéresser à la nature humaine en s'interrogeant sur le jeu des apparences en société. Prenant et menant à réflexion, un épisode très efficace.


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