Gilmore Girls - 7.07 - French Twist

Je ne sais trop comment entamer ma review. En fait, je ne pense pas que l'épisode, dans l'ensemble, soit foncièrement mauvais. Je me dis que le fait d'être un téléspectateur français accroît d'autant l'insoutenable kitch et la succession de clichés risibles que l'on nous sert à travers ce périple parisien... Que tout dans l'épisode ne tourne pas non plus autour du couple Christopher/Lorelai. Que rien que pour Mrs Kim, l'épisode mérite une attention toute particulière.
Reste qu'à l'issue de l'épisode, le seul bilan qui venait à l'esprit était : "Heureusement que le ridicule ne tue pas."

Commençons par les choses qui fâchent donc... Christopher et Lorelai partent pour Paris, amener GiGi à sa mère. Le prégénérique était sympathique, respirant la bonne humeur et la complicité comme la série semble en faire sa marque de fabrique depuis le début de la saison. Ils débarquent dans le Paris d'Amélie Poulain, carte postale des années 50 accompagnée d'une chansonnette kitch à souhait. Le téléspectateur aime bien voyager à travers ses séries. Ca lui donne l'occasion de découvrir d'autres horizons. Il apprit donc très intéressé qu'à Paris tout est fermé la nuit, pas moyen de trouver la moindre miette à se mettre sous la dent, à part de sadiques boulangers qui attisent les envies des pauvres touristes affamés. Qu'on peut s'y marier un dimanche sur un coup de tête, digne succursale de Las Vegas.
S'y marier, oui. Parce qu'emporté dans l'élan de romantisme de 'Paris' (choc culturel), Chris demande Lorelai en mariage. Après une saison à planifier dans tous les sens son mariage avec Luke, Lorelai accepte un mariage sans les innombrables préparatifs. On ne sait où ils se marient (non, parce que si je persiste à trouver de graves problèmes dans la timeline de cet épisode, le pire des hics, c'est d'arriver à trouver où et comment ils ont réussi à se marier). Toujours est-il qu'en rentrant à Stars Hollow, Lorelai est devenue Mrs. Hayden. L'ironie est quand même bien présente quand on pense qu'elle avait refusé la vie plannifiée par ses parents vingt et un ans auparavant. L'intérêt n'est donc pas le mariage en lui-même, j'ai hâte de voir les conséquences et la tête de tout le monde lorsqu'ils vont apprendre cette nouvelle.
A côté de ce cataclysme de stéréotypes, les deux autres principales storylines sont plus sympathiques à suivre. Rory quitte le poste de rédacteur en chef du journal de Yale. Une page se tourne. Paris plannifie déjà les années universitaires suivantes et Rory déprime, perdue à la croisée des chemins. C'est fou comme à ce moment-là j'ai retrouvé ma connexion avec Rory, avec l'étudiante qui sent qu'une page de sa vie doit se tourner, mais qui ignore ce que sera écrit sur la prochaine.
Elle appelle donc ses nouvelles amies déjantées, scènes assez dynamiques et agréables. Les scénaristes nous avaient préparé à la réintroduction de Marty -oui, souvenez-vous, la saison 4, le début de saison 5, un étudiant tout nu dans les couloirs de Yale ?- en l'invitant dans le 'previously'. Marty est le petit ami de Gia (enfin, je ne connais pas son nom dans Gilmore Girls, mais il m'a fallu une saison pour retenir le sien dans Veronica Mars, donc, on va faire avec, ok ?). Marty qui fait comme s'il ne connaissait pas Rory. Bizarre. La réintroduction de Marty ne peut être innocente de la part des scénaristes.
Enfin, le meilleur pour la fin : Lane et Zack annoncent la bonne nouvelle à Mrs. Kim. La double bonne nouvelle, en réalité, car Lane est enceinte de... jumeaux. Quelques dialogues sympathiques entre elle et Zack, mais surtout, scènes savoureuses avec Mrs Kim, qui comme d'habitude réagit de façon opposée à ce que Lane et Zack s'attendaient. Elle est ravie, ne cherche pas à savoir si lesdits bébés ont été conçus avant ou après le mariage... et propose à Zack et Lane de venir habiter avec elle. Devant la mine effarée des deux futurs parents, Mrs Kim comprend parfaitement leurs angoisses : aucun problème, elle va emménager chez Zack et Lane ! Des scènes réjouissantes en perspective !
Bilan : Le pire et le meilleur se côtoie allègrement dans cet épisode, qui laisse un étrange arrière goût d'amertume au téléspectateur malgré tout.