Veronica Mars - 3.02 - My Big Fat Greek Rush Week

Un épisode moyen dans l'ensemble, qui continue peut-être plus d'exposer la situation, cette fois post-viol de la colloc' de Mac, que de véritablement entrer dans l'intrigue. Car ça ne va pas fort chez les Mars ces jours-ci. Veronica n'a pas pensé que la colloc' se faisait violer lorsqu'elle est passée dans la chambre au milieu de la nuit, cette dernière, comme Lamb qui réapparait pour une courte scène pour nous prouver qu'on adore toujours le détester, le lui reprochent avec force. Veronica qui culpabilise donc énormément. Elle se met en tête de démasquer le violeur, suivant les pas qui ont conduit la colloc' (désolée pour le nom, pas encore retenu) à son funeste sort. Elle attérit dans une confrérie (une sororité). La série tire là les ficelles classiques -cliché pourrait-on dire- des modèles du genre, comme l'illustre la soirée fiesta totalement délurée. Veronica enquête, mais à défaut de trouver un violeur, elle tombe sur la réserve personnelle de marijuana de celle en charge de la sororité (qui a manifestement pris des cours du côté de Nancy Botwin -entre-aide californienne sans aucun doute). Ce qu'elle pense être un trafic est en réalité à but thérapeuthique car la directrice est atteinte d'un cancer. Mais l'article est déjà sous impression et fait la une du journal de l'université. C'est peut-être un peu rapide, Veronica manque de réactivité pour le coup, incapable d'empêcher la publication qui occupe la place de conclusion de l'épisode. Mais cela s'inscrit bien dans l'optique de l'épisode où Veronica voit sa confiance en elle ébranlée, par le viol tout d'abord, puis par cette erreur... Sa côte de popularité frôle sans doute déjà le négatif, cela permet de retrouver un schéma qui ne nous est pas étranger. Il va falloir remonter la pente, mais pour le moment, Veronica s'enfonce et fait des erreurs. Dans la trame scénaristique, cela peut donner des développements intéressants.
En parallèle, du côté de Keith, s'il peut s'échapper, le corps de Kendall a disparu quand il revient avec les autorités -quand je vous disais que rien n'allait correctement pour les Mars dans cet épisode... Bon, tout ce qui concerne les Fitzpatricks est obligatoirement obscur (ça doit être dans le cahier des charges), mais Keith culpabilise, c'est l'élément à retenir. On découvre aussi ce que contenait la valise apportée par Kendall dans le final de la saison 2 : un tableau de maître (qui coûte très cher).
Dans les intrigues plus secondaires, Wallace et Logan nous rejouent un classique du genre dans le cadre d'une expérience pour leur cours de sociologie. Une équipe joue les gardiens, une autre les prisonniers, les gardiens devant apprendre une information de la part des prisonniers qu'il faut faire craquer. Wallace est parmi les gardiens, Logan chez les prisonniers. Le chef des gardiens se révèle d'un sadisme à toute épreuve, s'acharnant sur un pauvre étudiant, qui au final dans une sorte de syndrome de Stockholm ne lui en veut pas du tout du traitement infligé. Wallace et Logan ne jouent pas de rôle principal dans leur équipe, mais la storyline permet de découvrir le développement d'une certaine amitié/complicité/compréhension (je ne sais pas trop comment qualifier cela pour le moment) entre les deux. Logan reste très soft pour ce début de saison, même si son plan pour aller déjeuner à la cafétéria ou le final à courrir tout nu (masqué) dans la classe de socio en conclusion de l'expérience montrent que tout n'est pas perdu, et que le personnage demeure abrasif.
En petite storyline très secondaire, Mac et sa colloc' font face aux conséquences du viol, et à l'arrivée de la mère de la colloc' qui lui reproche d'être trop jeune pour s'installer à la fac... J'ai bien aimé la relation qui se développe entre Mac et sa colloc', quand elle lui dit finalement de rester, un peu hésitante mais touchante (Tina Marjino excelle dans ce registre). Les bases d'une amitié sont posées.
Bilan : L'épisode est moyen. La série n'a pas encore trouvé son rythme de croisière. Cependant, des situations intéressantes pour le futur se mettent en place.