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Dexia, le plouf et l’état social

Publié le 07 octobre 2011 par Kalvin Whiteoak

Dexia, le plouf et l’état socialEn 2007, puis en 2008, on le disait ici: la seule solution est de nationaliser les banques. On l’a encore répété dans un billet du 14 août.

Et ce que d’aucuns considéraient il y a peu encore comme une prédiction non fondée se révèle être aujourd’hui une véritable nécessité sociale.

Le banquier est un gangster qui refuse de se plier aux règles du jeu social, et même aux règles du jeu bancaire qu’il concocte lui-même dans de petits cercles d’initiés.

A l’image du gosse qui pique une crise, il n’y a donc qu’une façon de le faire plier: lui prendre son pouvoir de force et son porte-monnaie.

En 2008, tous les États (et donc les citoyens) ont dû mettre la main au porte-monnaie pour sauver le système bancaire. C’était paraît-il (ça reste de plus en plus à démontrer)  la seule façon d’éviter une explosion généralisée du système.

Si dans certains cas, les citoyens ont été remboursés, dans beaucoup d’autres on a introduit dans des « Bad Banks » ou autres engins de défaisance nombre de milliards qui, au fil du temps, vont devoir être payés par le contribuable.

C’est en tous cas ce qui se passe en Helvétie, où personne ne sait aujourd’hui encore ce que coûtera le premier sauvetage UBS. Mais ce que l’on sait, c’est que ça coûte chaque jour.

Dexia est en 2011 la première grande banque à devoir entrer dans ce genre de processus. Rien d’étonnant à cela.

En revanche, il sera cette fois très difficile de prétendre devant les bons peuples concernés que ce nouveau « coup du sort » doit encore être supporté par eux. C’est la raison pour laquelle la nationalisation est plus que jamais à l’ordre du jour.

D’abord, même si les bilans des banques cachent encore des actifs pourris par milliards, les cours de bourse de leurs actions sont au plus bas. Le moment idéal donc de s’en emparer et d’imposer une moralisation salutaire et durable au capitalisme financier.

Et là où l’idée pourrait devenir novatrice et sociale, c’est de prévoir, dès la nationalisation, un processus de revente progressif à moyen terme des actions aux contribuables, ces derniers étant considérés comme prioritaires pour un futur rachat d’actions à des conditions privilégiées.

Par exemple en lieu et place ou en compensation du paiement d’un impôt sur le revenu, ou d’une partie de celui-ci.

Nul doute que des banques à l’actionnariat populaire éclaté en millions de citoyens-contribuables ne pourront plus reprendre des activités génératrices d’un argent dont la simple vue génère une odeur nauséabonde.

Elles seront ainsi obligées de pratiquer ce pourquoi elles sont faites et rien d’autre: le crédit, le dépôt et le financement d’opérations commerciales physiques.


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