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The Black Donnellys - le pilote

Publié le 07 septembre 2006 par Heather

medium_15tv.jpgDiffusée sur : NBC
Prévu pour : Janvier 2007 -mieux vaut s'y prendre tôt comme je dis toujours- Il s'agit d'un midseason de 13 épisodes durant la pause de la diffusion de la saison 13 d'Urgences.
Ca parle de quoi ? (si le titre n'était pas assez explicite ^_^)
Les Donnelly sont quatre frères modestes, d’origine irlandaise, qui vivent dans le quartier de Hell’s Kitchen à New York. Tous mêlés au crime organisé à des degrés divers, ils se battent pour s’en sortir, mais les choses empirent parfois naturellement sans qu’on ait aucune emprise sur elles. Malgré tout, ils luttent pour rester humains et font tout pour se protéger les uns les autres.
Avec qui ?
Kirk Acevedo (Oz), Olivia Wilde (The O.C.), Tom Guiry (Mystic River), Billy Lush (Huff), Keith Nobbs (Phone Game), Michael Stahl-David, Jonathan Tucker (Otage).
Avis
J'ai passé un bon moment devant ce pilote que j'ai bien aimé, et c'est bien dommage en fin de compte...
Programmée pour la midseason en janvier prochain durant la pause d'Urgences, sur NBC, j'ai l'impression que la série est déjà condamnée avant d'avoir commencé. Enfin, peut-être est-ce un pessimisme excessif, mais bon.

Avant de parler 'future annulation', sans doute mieux commencer par le pilote qui est bien là...lol.

C'est un pilote rythmé. La forme toute entière de l'épisode est axé vers ce dynamisme, tant via les dialogues, que la musique en fond sonore, ou les effets de style des caméras.
La série passe très rapidement, et sans heurt, d'un ton léger et coloré, plus versé dans l'humour, accentuant et se jouant des clichés, à des moments vraiment plus dramatiques et angst. L'aspect plus 'léger' trouve un écho dans le côté 'catastrophe' avec le début de l'enchaînement des faits qui amènent au final : la bagarre dans le bar puis cette histoire de camion volé avec le vol ensuite des chemises (lol) et la façon dont le tout est raconté avec la voix off du détenu. Plutôt marrant donc. Puis la série petit à petit s'assombrit -mais sans devenir lourde ou perdre son ton 'divertissement', malgré tout- avec l'accumulation d'erreurs qui, de gaffes initiales, se transforment en tragédies en puissance, chaque minute amplifiant l'intensité de l'ensemble.

On comprend rapidement au fil de l'épisode que le récit du détenu fait est celui de la génèse des 'Black Donnellys'. Dans ce déluge de noms et de détails pour une présentation très rapide (comment planter le tableau en quelques minutes), il faut un temps pour clairement identifier qui est qui, mais la voix off nous aide bien, relatant déjà des évènements légers à tragiques (la voiture qui roula sur la jambe de Jimmy quand il était môme). Il flotte alors comme un air d'insouciance que la série va perdre au fur et à mesure que la situation se développe. Du kidnapping du neveu du parrain local (italien) -d'abord perçu comme une 'idiotie maladroite', mais qui est finalement le déclenchement de tout, on arrive au tabassage d'un des frères, le dragueur à gueule d'ange. Le 'protecteur' irlandais des frères (Chris Bauer) est obligé de faire des compromis avec le boss mafieux : le frère le plus incontrôlable doit être sacrifié. Ce que Tommy, le frère 'rangé', étudiant en art, et présenté comme celui qui passe son temps à sortir les trois autres des ennuis, ne peut supporter.

Le pilote se termine par les scènes d'intronisation de Tommy dans son nouvel état de 'boss mafieux' du quartier. Il envoit Jimmy le drogué au vert en désyntox grâce à un ami flic et se rend au bar du parrain italien où se trouve également le boss irlandais qui a transigé. Dans ce couloir, alors qu'on a tous compris où cela nous va nous mèner, le détenu, qui raconte toujours en voix off, confie aux inspecteurs un secret qui met en lumière sous un jour entièrement nouveau tous les évènements et le personnage de Tommy : celui qui conduisait cette voiture des années auparavant qui a rendu Jimmy infirme, c'était lui. Personne ne l'a jamais su, sauf le détenu qui l'a vu dans la voiture ce jour-là.
J'ai bien apprécié cette mise en perspective de l'ensemble, qui montre que les scénaristes arrivent bien à jouer sur le fait que tous ces évènements sont contés par une tierce personne -ce qu'on nous rappelle périodiquement. Et puis ça évite de jouer uniquement sur l'aspect 'liens familiaux', au fond, Tommy se sent responsable de la déchéance de Jimmy, et indirectement de tous ces malheurs. C'est son sentiment de culpabilité qui lui faire prendre la responsabilité de régler tout ça.

Un épisode d'introduction donc efficace, qui manie habilement tous les tons. Malgré ce qu'on pourrait imaginer à la lecture du synopsis, cela n'a rien à voir avec Les Sopranos ou même Brotherhood -donc, ceux qui n'accrochent pas à ces séries peuvent tenter l'expérience. C'est beaucoup plus rythmé, sans aucune recherche de réalisme -résolument plus axé 'divertissement', très romancé, on est sur NBC pas sur le câble. Et le degré de violence est très mesuré puisque, soit la caméra s'efface au dernier moment, soit la bande-son se fait plus pressante et cela devient un clip show pour quelques secondes pendant le tabassage ou la fusillade.
On retrouve dans le casting des têtes connues, mais on ne peut pas dire que ce soit vraiment une des forces de la série, correct sans plus dans l'ensemble.

Peut-être un autre petit bémol à la série en elle-même, qui vient de l'inspiration de la série dans les vrais 'Black Donnellys' du XIXème siècle à l'histoire célèbre, et de la connaissance que le téléspectateur a du destin funeste de ces derniers. On est automatiquement amené à y penser et à établir les parallèles (sorte de version modernisée). Or, avec le mode de narration adopté - un détenu proche des frères qui raconte leur 'génèse', dans ce pilote, par son récit et ses anecdotes- cela accentue le sentiment de se voir se dérouler sous nos yeux une histoire qui s'est achevée.
Enfin, je ne sais pas si le sentiment est voulu/normal, mais c'est comme ça que je l'ai perçu.

A la fin, je me suis demandée si les 'corps' que réclament tant les inspecteurs ne sont pas tout ceux des frères justement... Il faudrait voir si ce mode de narration était juste pour servir d'introduction pour le pilote et permettre une image d'ensemble, avant d'enchaîner.


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