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La lettre du Cocu à la femme adultère…

Publié le 07 octobre 2011 par Philippejandrok

-   «Parce que Copé est trop dans la merde. Hortefeux est trop dans la merde. Et si Sarko ne passe pas au deuxième tour, euh, lui aussi est dans la merde et personne ne l’aide. Mon père, il a dit à ma mère : personne m’aidera. Parce que tout le monde est dans la merde
   Nastassia Gaubert (Médiapart)
-   Philippe, il faut que tu m’aides,  me demanda mon ami sur un ton de gravité soudaine.
-   Non, je ne peux pas. Il ne s’attendait pas à cette réponse de ma part, moi qui me rendait toujours disponible pour lui. Steve jobs est mort.
-   Steve Jobs ? C’est qui, ton cousin ?
-   C’est le fondateur d’Apple.
-   Quoi ? le fondateur d’Apple est ton cousin et il est mort ?
-   Je viens de te le dire, mais je ne sais pas pourquoi tu penses que c’est mon cousin.
-   Enfin, je croyais, mais quand ? Quand est-ce qu’il est mort ?
-   Hier.
-   Putain je savais pas que toi et lui vous étiez si proches. (soupir de lassitude) il est mort de quoi ton copain ?
-   D’un cancer du Pancréas.
-   Mince… C’est quoi le Pancréas ?
-   Un organe vital.
-   Moi aussi j’ai un organe vital, mais avec la femme que j’ai, il fonctionne pas tous les jours.
-   Des fois, t’es vraiment trop con.
-   Pourquoi t’es triste ?
-   Parce que cet homme était un visionnaire, il a révolutionné la technologie et le design informatique, c’est grâce à lui que tu as ton Iphone 4 dans la poche, près de ton organe vital et si j’étais toi, je le mettrais ailleurs avant d’avoir un cancer des bourses.
-   Hey, tu déconnes ?
-   Un téléphone, c’est comme un micro-ondes, un mini micro-ondes.
-   Mais alors, je me le mets où ?
-   Ah ça, ça ne me regarde pas.
-   Hey, mais j’ai jamais pensé ça.
-   Mais tu l’as pourtant demandé.
-   Oh merde, tu crois que je suis un obsédé ? me demanda-t-il en se grattant la tête.
-   Non, juste un con.
-   Merde, je suis un con ?
-   Mais non, je rigole. Tu sais ce qu’il disait ?
-   Non, qu’est-ce qu’il disait ton ami ?
-   D’abord, c’était pas mon ami, mais il répétait ce que je pense depuis toujours, qu’il faut vivre chaque jour comme si c’était le dernier, et qu’il faut vivre sa vie et pas celle d’un autre, si tu vois ce que je veux dire.
-   Il a dit ça ?
- Oui, il a dit ça, bon en dehors de cet aspect philosophique, c’était, paraît-il, un homme d’affaire redoutable et un type au caractère difficile, très difficile, il était ce qu’il y a de pire dans le capitalisme aujourd’hui, l’exploitation des ouvriers sous payés en Chine, la politique d’obsolescence établie de manière chronique, le marketing US agressif, et bien sûr pour couronner le tout, un manager parfaitement inhumain.
-   Mais comment tu sais tout ça ?
-   Je m‘informe, mais tu peux te dire que derrière chaque grande fortune, il y a des beaux salauds qui se fichent bien du confort de ceux qui les rendent riches.
-   Bon, est-ce que tu peux m’aider ?
-   Non !
-   Mais pourquoi ?
-   Parce que tu veux encore que l’on parle de ta femme, je vais te donner des conseils et après, tu me feras le reproche de m’avoir écouté et tu tourneras ta veste, je te connais et je ne veux pas porter le chapeau de tes échecs. Tu vas voir, tu vas te faire engueuler par ta femme et après tu diras, c’est pas moi c’est Philippe, ta seconde fille m’a déjà fait le coup, je ne l’oublie pas, c’est dans la famille chez vous.
-   Pourquoi tu dis ça ? Tu crois vraiment que ?
-   Oui, parce que tu es d’accord avec tout le monde.
-   Qu’est-ce que ça veut dire ?
-   Ça veut dire que pour ne pas te fâcher avec tes amis, tu es toujours d’accord avec eux mais tu n’en fais qu’à ta tête.
-   C’est pas bien ?
-   Oui et non. Ca me rappelle mon copain Serge, lui dis-je, un ami de Lycée, il se plaignait tout le temps de sa femme auprès de moi, un peu comme toi, il me disait : c’est une vrai salope, qu’est-ce qu’elle est calculatrice, elle ne pense qu’à son argent, elle ne fait que m’utiliser, je suis son Boy… un jour j’ai laissé échapper que c’était une connasse, alors que, comprenons nous bien, il ne cessait de le dire, et bien il ne me l’a pas pardonné. Il m’a dit : mais tu te prends pour qui pour insulter ainsi ma femme, je ne te permets pas. Alors je lui ai répondu, tu n’arrêtes pas de dire que c’est une garce et si quelqu’un d’autre le dit, c’est un salaud ? Bon, il faut également préciser, qu’il ne se gênait pas pour charger la mule en disant à sa femme que c’était moi qui l’éloignait du foyer, alors que c’était lui qui était tout le temps fourré chez moi, j’étais sa bouée de sauvetage, son prétexte, son pire ami. On a même été acheter sa bague de fiançailles ensemble, et il me disait, je lui offrirais à genoux, on avait même répété la scène et quand il l’a fait le dimanche suivant, elle a pris la bague et elle ne l’a pas épousé, enfin pas tout de suite. J’ai appris qu’elle avait tout de même accepté quelques années plus tard, tant mieux. J’ai demandé à la personne qui m’a annoncé la nouvelle s’il était heureux, l’autre m’a répondu par une moue dubitative.
-   Il aurait pu t’inviter à son mariage.
-   Oui, c’est vrai après tout ce que j’avais fait pour lui, le soutien psychologique lorsque sa première femme l’a quitté, il était à ramasser à la petite cuillère, mais il a cru que j’avais baisé sa femme, du moins, elle lui a fait croire, il ne suffisait pas qu’elle ait été garce avec lui, il fallait qu’elle sabote notre amitié par dessus le marché et elle y est parvenue. Je sais que les hommes sont des salauds en règle générale, mais il y a de ces femmes, qui n’ont rien à leur envier.
-   Ne m’en parle pas, je suis en plein dedans.
-   Je sais et c’est pour ça que je me méfie de toi, de là à ce que tu me balances comme l’autre lâche, il n’y a qu’un pas.
-   Mais non, pourquoi je te laisserais tomber ?
-   Non, tu n’as pas compris, je n’ai pas peur de ça, ce que je ne veux pas c’est que tu te caches derrière moi par peur t’affronter ta dragonne de femme.
-   Mais jamais je ferais ça.
-   Et bien, je n’en suis pas si sûr.
-   Bon tu m’aides ou pas ?
-   À quoi faire ?
-   Une lettre.
-   Pour qui ?
-   Pour ma femme.
-   Et qu’est-ce que je peux faire ?
-   M’aider.
-   Comment ?
-   Trouver les mots.
-   Tu ne crois pas que tu devrais les trouver toi-même ?
-   Si mais, tu es plus fort que moi pour ça.
-   Pas que pour ça, je t’assure.
-   Ah, Ah très drôle, bon tu m’aides ?
-   Mais bien sûr que je t’aide, est-ce que j’ai jamais refusé de t’aider ?
-   Non jamais…
A suivre...

PS : ce texte n'est pas libre de droit, merci de votre compréhension...


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