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Test de Disgaea : Hour of Darkness (PS2)

Publié le 09 octobre 2011 par Meidievil @gamerslive

Test de Disgaea : Hour of Darkness (PS2)Moins répandus que les RPG, les tactical RPG font leur petit bout de chemin en Europe et de temps en temps il nous est donné la possibilité de jouer à un pur chef d’œuvre. Bonne pioche ! Disgaea est une bombe atomique ! !

Agenouillons-nous devant Koei pour éditer Disgaea en Europe et nous laisser ainsi ma chance de pouvoir gouter la bête. Franchement à première vue le jeu ne paie pas de mine : c’est de la 2D, pas d’intro… et puis petit à petit on commence à comprendre dans quel piège on est tombé ! Réservez vos prochaines 40 heures vous n’allez pas les voir passer !

Tout commence dans la bonne humeur après le réveil du prince Laharl : son sommeil a duré deux ans, durant lesquels son père, le roi démon du Netherworld, a été assassiné. Profitant de l’absence d’un chef, vos armées se sont éclipsées pour revendiquer chacune un bout de terre et le Netherworld est devenu un vrai bronx.

A votre charge de faire goûter à tous la puissance de Laharl, le démon le plus mieux de tous les temps. A vos cotés un vassal traitre, des pingouins et quelques bras cassés… autant dire que le challenge va être ardu. La bonne surprise de Disgaea vient de son humour omniprésent : rarement jeu ne m’aura fait autant rire. Les développeurs sont complètement fous et l’ambiance déjantée dans laquelle baigne Disgaea aura tôt fait de

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vous séduire. C’est de l’humour pur manga, mélangeant du fin et du moins fin. Cependant pour le comprendre il vaut mieux maîtriser quelques bases d’anglais puisque le jeu n’a pas été traduit. Ceci semble surprenant, car cela fait belle lurette que je n’ai plus vu un jeu qui ne bénéficiait pas d’au moins des sous-titres en français.
La contrepartie est que les voix en anglais sont ENORMES. C’est tout bonnement le meilleur doublage qu’il m’ait été donné de voir dans ma petite vie de joueur. Les doubleurs américains ont fait un travail du tonnerre, et cela rend justice à tout le travail fait sur la personnalité des protagonistes. Ils en font chacun des tonnes mais cela cadre parfaitement avec l’esprit du jeu. Le niveau d’anglais n’est pas très élevé même si des mots d’argots viennent compliquer l’affaire. Une fois la barrière de la langue passée l’histoire déroule à 100 à l’heure ! Les rebondissements, les situations qui n’ont pas de sens, et les idées farfelues s’enchainent avec un véritable bonheur. Et toujours à la fin de chaque acte la petite surprise débile qui fait qu’on guette avec impatience la fin d’une partie de l’histoire.

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Une ambiance béton, ok. Mais le jeu en lui même ? Si on retrouve les bases du RPG tactique il est bon de constater que Disgaea offre un nombre impressionnant de bonnes idées qui permettent une durée de vie considérable au jeu. Les combats sont au tour par tour (un coup l’ennemi, un coup le votre). Votre équipe est limitée à 10 acteurs en même temps. Ca c’était pour la partie classique. Cependant Disgaea permet un système de combo bien pensé : les personnages s’épaulent lorsqu’ils combattent à coté et selon leurs affinités ils peuvent déclencher des attaques doubles, triples ou même quadruple. De même il existe une prime aux enchaînements de coups : plus de coups sont portés en même temps et plus vous récolterez d’objets bonus.
Autre bonne idée en combat : il est possible de lancer un partenaire ou un ennemi ! Ceci ajoute des possibilités tactiques puisque il sera ainsi possible d’aller beaucoup plus, de franchir des obstacles (le terrain, les ennemis boucliers…) ou bien de transformer vos pingouins en bombes ! (ce jeu est fou ! !).
Selon les batailles des Geosphères peuvent venir perturber le combat : le champs de bataille est alors découpé en zones de couleurs qui offrent des bonus ou des malus (50% de dommages en moins, invulnérabilité etc). En plus de gérer les combats il faut donc prendre en compte les effets du terrain. Autant d’éléments qui viennent animer vos batailles.

Dans l’ensemble les combats ne sont pas très difficiles, même si certains passage demandent de la préparation : en effet il est possible de recommencer à volonté les niveaux précédents pour remettre à niveau certains personnages. En parlant des personnages : mis à part certains protagonistes qui sont imposés le choix est libre. En effet en tuant des monstres on gagne petit à petit du mana qui permettra en outre de créer de nouveaux personnages. Le choix se fait selon 150 classes de personnages, qui ne sont pas toutes disponibles au début. Il y a donc de grandes marges de manœuvre pour faire l’équipe de ses rêves. Pour équiper tout ce beau monde on fait dans le classique : une arme et 3 objets sont disponibles par personnage, certains perso ayant un type d’arme de prédilection. Au fur et à mesure que les personnages progressent ils ont accès à des attaques de plus en plus dévastatrices qui sont de toute beauté pour de la 2d.

Test de Disgaea : Hour of Darkness (PS2)
Entre les phases de combat, qui ponctuent tout de même 90% du jeu (normal pour un tactical rpg), le jeu propose des moments très sympathiques : une assemblée durant laquelle sont votées des mesures en votre faveur (avec le lot de corruption inhérente à ce monde démoniaque), un monde dans lequel vous entrez dans vos objets pour les booster (!), un hôpital pour soigner vos blessures et obtenir des objets (plus vous vous faites taper et plus on vous récompense, mais gare à la faillite !)… pas le temps de s’ennuyer donc ! Ces passages permettent de se préparer au mieux avant les batailles et permettent également de finir le jeu de fond en comble, cependant ces parties sont optionnelles et on peut y revenir lorsque l’on est moins pressé de connaître l’hitsoire.

Du coté technique on peut dire que si Disgaea n’en met pas plein la vue c’est pourtant une belle réussite : la 2d est magnifique, les effets visuels sont réussis, l’animation est craquante : tout donne l’impression d’évoluer dans un manga de bonne facture. Le choix de la 2d plutot que de la 3d peut se justifier par une très grande maitrise de la réalisation de l’environnement 2d. Celle-ci est tout bonnement magnifique, même si elle fait paraitre le jeu plus vieux que ce qu’il n’est. Après c’est une question de goût, mais sachez que pour un tactical RPG la réalisation de Disgaea est très convenable.
En combinant la musique avec les doublages en anglais on obtient même une bande sonore proche de la perfection, un vrai régal pour les oreilles !

Récapitulons : une ambiance fun, une profondeur de jeu non négligeable avec son lots de touches personnelles, une réalisation soignée, des doublages magnifiques… comment ne pas être conquis ? ? ? Un must du tactical RPG aux cotés d’un Shining Force, d’un FF Tactics ou encore d’un Front Mission, du très lourd donc.

Conclusion : 10/10
Les tactical RPG ne sont pas légions en Europe, alors quand on tombe sur un chef d’ouevre de ce genre il serait criminel de ne pas saisir l’occasion. Une expérience unique pour un jeu qui restera dans le coeur des joueurs.

Test par Kaladan


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