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Entrent par la fenêtre les fumets de mets inopportuns
.
L’heure sied plus aux beautés naturelles
Piégées en ors et ciel bleu
*
Ton pas lourd s’éloigne
Délaissant sur le bord du chemin
Mains tendues
Et signes d’amitié
.
Tu suis ta voie entre les murs déraisonnables
Construits à la truelle des certitudes établies
.
Me voici aussi seul
Mais pour d’autres principes
.
Car à suivre le sentier étroit du doute
Comme feuilles au marronnier de l’automne
Peu à peu se détachent les compagnes et compagnons de route
*
Te voici seul
Emu
Assis sur une pierre
A la cime d’un col
Rien ne vient sinon l’étrange symphonie
.
Les brumes montent
Lèchent un moment les herbes rases
Avancent un mufle épais
Entre deux dentelles de roc
.
Un lac se détache
Reflète les arêtes et les cimes
.
Le vrai est lové ici entre deux bras de silence
.
Manosque, 30 août 2011
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