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Ségolène Royal, clap de fin ?

Publié le 10 octobre 2011 par Vogelsong @Vogelsong

“La caricature est l’hommage que la médiocrité paie au génie.” O. Wilde

Fin de cycle, fin d’une ambition. S. Royal aura marqué la vie politique française mais aussi les débats au sein de son parti. Partageant les socialistes entre haine et admiration, ricanements et psalmodies. Au terme de la seconde primaire, elle va se voir reléguer au statut d’équipière de campagne pour une tête de gondole plus conventionnelle. C’est bien ce qui fascine chez S. Royal, cette capacité à se distinguer du flot tiédasse des légataires du socialisme. À sortir des conventions pour proposer l’improposable, pour envisager l’inenvisageable. Dans un panel d’idées mais aussi de postures de la plus étonnante à la plus pathétique.

Ségolène Royal, clap de fin ?

Christopher Dombres

S. Royal dans la primaire de 2011 n’aura pas été battue sur les idées. Elle fut beaucoup pillée. Avec A. Montebourg, elle évite les cataplasmes lénifiants de la social-démocratie, ressassant la liste sempiternelle des idées creuses conciliables avec les desiderata du système économique. Avec une gradation plus ou moins forte à la soumission. De la conciliation avec le système si on est Aubryste ou Hollandiste à la totale inféodation au modèle de domination économique si on s’en remet à M. Valls.

Ses “amis” socialistes ricanent. Ricanent de sa dernière trouvaille, elle déclarait “avec moi tous les enfants iront heureux à l’école”. Loin du discours ambiant sur le retour de l’autorité et l’école caserne. Parole forte qui en dit plus que ce que l’on a voulu y entendre. Dernier baroud d’une primaire où elle aura été largement déconsidérée. Un appareil socialiste totalement rétif, un complexe médiatique entiché d’un candidat “normal” remplaçant un favori dans de sales draps et surtout des sondages aussi mauvais que flous.

Ricanements mais surtout soulagement. De se débarrasser de l’encombrante. De démontrer par les urnes et sans ambiguité, cette fois, que l’appareil reprend les commandes. Que la parenthèse loufoque est close.

Ses détracteurs peuvent enfin souffler. Fini les insultes, les moqueries, les petites attaques mesquines. Chassée enfin.

Si tout se passe sans surprise majeure, en 2017 le libéralisme économique qu’il soit subit ou accompagné aura fait encore beaucoup de dégâts. Et les équipes en place seront totalement discréditées. S. Royal n’aura que 63 ans.

Vogelsong – 9 octobre (15h) – Paris


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