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Pourquoi il ne faut pas avoir peur des entretiens d’embauche

Publié le 10 octobre 2011 par David Talerman

Bonne nouvelle : vous avez été convoqué(e)  un entretien pour un poste dans une entreprise en Suisse. Pour cette prochaine étape, critique dans le recrutement, je vous affirme qu’il ne faut pas avoir peur. Et voici pourquoi.

Le recruteur n’attend qu’une seule chose : que vous soyez le bon candidat

Ce qu’il ne faut surtout pas oublier, c’est que le recrutement est un processus qui ennuie tout le monde, aussi bien les professionnels RH dans l’entreprise (qui doivent passer du temps à recruter quelqu’un, et cela coûte de l’argent et peut prendre beaucoup de temps),  que les responsables business (tant que la personne n ‘a pas été recrutée, il manque quelqu’un dans le « maillon de production » et le travail ne se fait pas). Du coup, tout ce petite monde n’attend qu’une seule chose : trouver le bon candidat, et le plus rapidement possible. Dans votre démarche, il « suffira » donc de les rassurer sur le fait que vous êtes bien le bon candidat.

Vous avez passé le cap du dossier de candidature : il y a donc chez vous quelque chose qui intéresse vraiment le recruteur

Si vous avez passé le cap du dossier de candidature (CV et lettre de motivation), c’est qu’il y a quelque chose qui intéresse le recruteur dans votre profil : en général, l’analyse du dossier de candidature est un filtre ultra sélectif (ce qui est encore plus vrai lorsque vous avez répondu à une annonce) : la bonne nouvelle, c’est que vous avez réussi à valoriser dans votre profil ce qui intéresse le recruteur.

Vos chances en entretien sont donc réelles, et objectives. Ce raisonnement est moins systématique pour les cabinets de recrutement, car certains vous convoqueront sans avoir réellement de poste à vous proposer mais pour « faire connaissance » (et surtout vous rentrer dans leur base de données si vous êtes un candidat valable, au cas où…).

Vos concurrents sont peu nombreux et vous ne devez pas vous en soucier

La plupart des entreprises ne sélectionneront qu’une poignée de candidats pour les vagues d’entretiens. Pour quelle raison ? Simplement parce que organiser des entretiens, cela coûte cher et prend du temps (voir ci-dessus). Du coup, vous pouvez être certain que vous serez en compétition avec peu de candidats (sauf cas très particuliers). C’est donc un facteur rassurant.

Autre facteur de nature à faire baisser votre niveau de stress : il est absolument inutile de se soucier des performances des autres candidats. Vous n’avez de toute façon aucune emprise sur leur prestation, et il serait tout à fait inutile de se focaliser sur un paramètre qu’on ne maîtrise pas. En revanche, il n’est pas forcément inutile de connaître les profils potentiellement en concurrence avec le vôtre, et qui pourraient, par leurs compétences ou leur formation, apporter quelque chose de différent à votre candidature : dans ce cas, il est important de trouver des parades de sorte à insister subtilement sur ce que vous pourriez apporter par rapport à eux. Sans faire la comparaison bien sûr, car dans le business, on ne cite jamais devant son client ses concurrents.

En entretien, il n’y a pas de mauvaises questions mais uniquement de mauvaises réponses

En entretien, le recruteur va vous poser toutes sortes de questions : des questions « bateaux » (« pourquoi avez choisi de postuler chez nous ?« ) aux questions les plus pénibles (« pourquoi n’êtes-vous resté qu’un mois chez Nestlé ?« ). Sauf cas particulier, les recruteurs sont prêts à entendre beaucoup de choses, y compris des échecs, pour autant que vous sachiez construire un récit cohérent. L’une des clés d’un entretien réussi, c’est donc de préparer toutes les questions qu’on pourrait vous poser, des plus simples à celles qui vous ennuient le plus (et c’est en général celles-ci pour lesquelles on a le moins envie de se préparer).

Ce conseil n’est pas à prendre à la légère car un bon professionnel RH peut vous emmener très loin dans une discussion, et vous déstabiliser fortement. Autant être préparé à toutes les éventualités et bien se préparer, et la bonne nouvelle c’est que tout est entre vos mains.

Dans un entretien, la 1ère minute détermine tout le reste de l’entretien

Cela a été prouvé à de nombreuses reprises : presque tout est joué à la fin de la 1ère minute d’entretien, et principalement sur des aspects liés au comportement (et alors même que vous n’avez même pas ouvert la bouche). Cette information, qui pourrait vous faire paniquer, peut être au contraire utilisée comme une arme, car si votre comportement est « bon » aux yeux du recruteurs, alors vous passez les 59 minutes restantes à confirmer au recruteur que vous êtes le bon candidat. A l’inverse, si vous faites mauvaise impression, alors vous allez devoir remonter la rivière à contre-courant, et même si vous êtes très bon ce sera très difficile. Alors l’un des secrets se trouve dans l’habillement et le comportement (la manière de regarder, de sourire, de dire bonjour, de serrer la main). J’ai d’ailleurs déjà parlé de ces critères d’embauche en entretien. Ceci a bien sûr ses limites, et les bons recruteurs vont au-delà. Mais dans tous les cas, vous avez tout intérêt à mettre en pratique ces techniques, en complément d’un entretien bien structuré et construit.

En tant que candidat, on a parfois tendance à envisager le recruteur comme un adversaire ou comme quelqu’un qui veut vous piéger en entretien. Hormis quelques cas réels qui relèvent plus de la psycho-pathologie qu’autre chose, en général, ce n’est bien sûr pas le cas, et la plupart des ficelles sont donc entre vos mains. Alors au boulot !

C’est le moment de me faire un feedback sur un entretien qui vous a particulièrement marqué (les anecdotes sont les bienvenues).


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