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Une politique «pour Steve Jobs»

Publié le 10 octobre 2011 par Lecriducontribuable
steve jobs

C’est un universel et unanime hommage qui a été rendu au génial Steve Jobs, décédé mercredi dernier à 56 ans (un âge où, notons le en passant, 40% des salariés français sont déjà partis à la retraite…).

A cette occasion – comme si l’événement s’était accompagné d’un exceptionnel éclair de lucidité de la part de nos concitoyens – le rôle majeur de l’entrepreneur-créateur a été reconnu, et même encensé.

Ce sont en effet les Steve Jobs qui font avancer l’humanité, boostent la productivité du travail des hommes, et finalement permettent à ceux-ci de progresser et de prospérer.

On a envie de rappeler la parabole de Saint-Simon (1820) : ce sont les entrepreneurs-créateurs et eux seuls qui créent les richesses, et ce sont les politiciens-exploiteurs et leurs obligés qui les gaspillent !
Le comte de Saint-Simon en concluait que c’était aux savants et aux chefs d’entreprise de gouverner. Mais imagine-t-on Steve Jobs à Washington plutôt qu’à Cupertino ?

Laissons donc les politiciens gouverner. Mais faisons en sorte qu’ils fassent la politique qu’ils doivent. «Pour Steve Jobs». Qu’ils obéissent au peuple souverain. Grâce à la démocratie directe. Il faut donc que le gouvernement une politique qui ne décourage pas les chefs d’entreprise, et même, si possible, les stimule.

Quelques pistes.

  • Un environnement législatif et règlementaire stable, permettant de faire des projections.
  • Une monnaie stable, et, dans un contexte de mondialisation, une monnaie convertible et si possible unique. Ce qui serait le cas avec un étalon-or.
  • Une fiscalité épargnant le plus possible les entreprises. De toute façon, en dernière analyse, les impôts taxes et cotisations sont toujours payés par les personnes physiques…
  • Une fiscalité ne décourageant pas les particuliers d’investir directement dans les nouvelles entreprises. Qui favorise l’épargne de proximité pour alimenter les besoins de celles-ci.
  • Ce qui suppose des finances publiques à l’équilibre ( où l’Etat n’a pas besoin de puiser dans l’épargne des citoyens), et modérées (afin de laisser aux ménages le libre choix de leurs emplois).
  • Ce qui implique aussi un système éducatif présentant une grande diversité de formations, offrant une large gamme de méthodes, afin de stimuler tous les talents, le plus tôt possible. Le contraire du moule de l’Education nationale… Combien de génies sont empêchés d’éclore ? Qui dira les Steve Jobs qui n’ont pas pu être révélés ou grandir ? Et comment se fait-il que certaines sociétés, certains pays, sont plus fertiles en Steve Jobs que d’autres ?…

Pour favoriser l’emploi et la création de nouvelles richesses il faut et il suffit de mener une politique «pour Steve Jobs». Les pauvres en profiteront davantage qu’ils ne profitent des soit-disant politiques sociales destinées à lutter contre la pauvreté !

Alain Dumaitwww.dumait.fr

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