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Comment la LICRA claque l’argent du contribuable dans un joli clip contre-productif

Publié le 12 octobre 2011 par H16

En France, on a dépassé depuis bien longtemps le début d’un XXème siècle poussiéreux et guindé des ligues de vertus féminines. On a décidé de mettre en place la LICRA. Et tout comme alors où ces ligues étaient follement divertissantes bien que totalement contre-productives, la LICRA nous propose donc, en version moderne, les mêmes modes d’actions au résultat qu’on devine déjà foireux…

Oui, rappelez-vous ces donzelles militantes qui expliquaient clairement que non, l’alcool ne passerait pas par elles :

Ligues de vertu

À les voir, on comprend que seul l’alcool pouvait aider le pauvre hère à s’approcher de si charmantes harpies, ou, alternativement, que seule une bonne dose de stupéfiants ou de psychotropes solides aurait permis à ces aimables péronnelles de rentrer chez elles accompagnées. Malheur d’un siècle encore trop jeune : le GHB n’existait pas à l’époque et ces dames restèrent seules.

On se moque d’autant plus facilement que des années se sont écoulées depuis ces photos sépias et que la distance rend ces luttes du passé délicieusement décalées, surtout dans la façon plus que maladroite de passer le message.

On pourrait croire, dès lors, qu’après des années d’analyses poussées des comportements humains, et après des millions d’heures de rodage sur des milliers de publicités diverses, les communicants soient arrivés à une fine connaissance des ressorts intimes du téléspectateur, et proposent donc des réponses aiguisées aux demandes de leurs pointilleux clients.

Mais apparemment, lorsque la LICRA est allé voir Publicis, ils ont organisé une réunion où des chichons obèses ont tourné à plein régime. L’idée générale était de pondre une vidéo pour bien faire comprendre à l’internaute que le racisme, sur internet, c’est mal.

Oui, de nos jours, en 2011, la LICRA claque donc officiellement l’argent du contribuable obtenu dans des subventions diverses pour faire une coûteuse vidéo expliquant que s’exprimer librement sur internet en y affichant un racisme éhonté, c’est mal.

Soit.

Et voilà ce que ça donne, en images :

Je résume donc : pour la LICRA, à voir le résultat, il est nécessaire d’agir pour que le binoclard ne puisse plus ventiler sa haine stérile sur internet. Il pourra alors rester concentré sur la vraie vie, et ne se débarrassera pas trop vite de la bombe disponible off-the-shelves :

boum-le-nazi

Aaaaah ! Joie et bonheur revitalisant que de faire du sport en allant latter, pour de vrai — IRL comme on dit de nos jours — des gens de couleur ! Fraîcheur de vivre que de suivre les excellents conseils de la LICRA (d’ailleurs pas à leur coup d’essai en la matière) et d’aller péter à l’explosif quelques gueules étrangères et mal intégrées dans un paysage forcément blanc, droit et viril.

Au passage, on notera avec stupéfaction que la LICRA véhicule une image particulièrement discriminante du racisme : pas une seule personne de couleur dans cette vidéo. Pour la LICRA, le racisme véhiculé sur internet, c’est Jules Petibedon qui, au lieu de scotcher des bâtons de dynamite entre eux à sa pause déjeuner, s’en va sur internet pour écrire un commentaire haineux sur François De Souche. Toute autre tendance n’existe pas. Toute autre couleur n’a pas lieu d’être évoquée. Quant au trafic d’armes, plus ou moins lourdes, et d’explosifs, plus ou moins ludiques, c’est l’apanage de bons blancs grorougeophiles et camembérophages. Ce qui se passe, régulièrement, dans les cités françaises (réputées remplies de Norvégiens et de Finlandais déchaînés) est une actualité forcément fausse véhiculée par une propagande sordide sur internet (qu’il faut nettoyer, je vous le rappelle).

Tout ceci rappelle le parfum délicieux des années les plus pastelles de notre histoire, lorsque les ministres de la Culture se succédaient à l’Assemblée pour y narrer l’absolue nécessité d’introduire sur internet de la bonne grosse censure qui bave. D’amusantes petites images avaient été produite, parfaitement raccord avec le mode général de pensée du moment :

Propagande LOPPSI

Une question subsiste donc : est-ce Publicis qui a, à ce point, foiré sa mission, ou est-ce le travail de sape méthodique et l’absence consternante de recul et d’intelligence de la LICRA qui auront permis de produire un clip aussi calamiteux ?


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