Magazine Info Locale

Gérard Filoche et Jean-Luc Mélenchon répondent à la lettre d'Arnaud Montebourg

Publié le 12 octobre 2011 par Gezale

Cher Arnaud,Je viens de découvrir talettre ouverte à Martine Aubry et à François Hollande. Je ne résiste pas à terépondre en direct, à mon niveau militant. Après tout, c’est cette démocratieque tu souhaites, à juste raison. Assurément, le PS doit être le parti dessalariés, pas celui de l’élite dominante. À l’occasion de la terrible crise quenous impose la finance, non seulement nous ne voulons pas payer une « dette »qui n’est pas la nôtre, mais nous voulons changer le système qui l’a produit,qui faillit, et non pas le replâtrer.Pour cela nous devonsrépondre aux préoccupations immédiates, élémentaires, vitales de nosconcitoyens. Et il nous semble qu’il faut prendre les choses par le bon bout enpartant du vécu quotidien. C’est ce qui nous étonne dans tes questions àMartine Aubry et à François Hollande : tu n’interroges ni sur la hausse dessalaires, ni sur la retraite à 60 ans, ni sur le retour à l’emploi, ni sur ladurée et le droit du travail, ni sur la protection sociale, la santé etl’école.
Nous, c’est ce qui nouspréoccupe le plus :— 1°)  Il y a eu 8 millions de manifestantsl’an passé en défense de nos retraites, les lois Balladur, Fillon et Woerth ontété imposées brutalement, en 1993, 2003 et 2010 contre une majorité écrasantede 75 % de l’opinion, et elles échouent puisque la moyenne des annuitéscotisées réelle des salariés a baissé en 15 ans de 37,5 à 36 annuités alors queles lois imposaient de passer de 37,5 annuités à 41,5. Le seul résultat est uneforte baisse du niveau de pensions que nos concitoyens n’acceptent pas. Commeil y a ambiguïté dans notre parti à ce sujet, non pas sur le droit à partir à60 ans, heureusement presque tout le monde le défend, mais sur les annuités, leniveau, la pénibilité, on pensait que tu interrogerais François Hollande etMartine Aubry là-dessus. Il n’y a pas que l’allongement de l’espérance de viequi compte comme paramètre, mais la réalité du chômage grandissant des jeuneset des « seniors ».— 2°) Les salaires sont bas,beaucoup trop bas, c’est là, l’origine de toute la crise que nous subissons. Lecoût du capital est trop élevé et le coût du travail trop bas. Il fautreprendre dix points qui ont été siphonnés par les profits sur les salaires. À commencerpar le Smic qui devrait augmenter rapidement à 1700 euros, en guise derattrapage et de stimulation de la relance de l’économie, du rejet del’austérité et de la récession auxquelles Sarkozy nous a conduit. Hausser lessalaires nets, c’est mieux vivre tout de suite, pour des millions de salariéspauvres, mais c’est aussi remplir avec les cotisations, le salaire brut, noscaisses de protection sociales, collectives. Imposer l’égalité salarialeprofessionnelle hommes/femmes par la loi avec sanction. Uneallocation-autonomie pour les jeunes.
— 3°) Cinq millions dechômeurs : il n’y aura pas de réduction du chômage de masse sans réduction dutemps de travail. Cela implique de rapprocher les dures réelles de la duréelégale a 35 h voire 32 h, baisser les durées maxima, rendre les heuressupplémentaires plus coûteuses que l’embauche, lutter contre le travaildissimulé, stopper la précarité, réguler la sous-traitance, rétablir lerespect, l’hygiène, la sécurité dans les entreprises, le contrôle contre les licenciementsabusifs et boursiers, des droits syndicaux nouveaux dans les entreprises. Ledroit du travail donne du droit au travail. À ce sujet, nous avons noté qu’ensix heures de discussion télévisées, nos six candidats, dont toi, n’ont jamaiscité une seule fois le code du travail dont notre projet socialiste affirmepourtant qu’il faut le « reconstruire »… Cela ne dépend ni de l’Europe ni de lamondialisation : les 850 000 salariés de la restauration, par exemple, comptentparmi les plus surexploités alors qu’ils en sont nullement placés enconcurrence internationale…
— 4°) Inégalités : la Francen’a jamais été aussi riche et les richesses aussi mal partagées. 5 % de nosconcitoyens possèdent près de 50% du patrimoine, 10 % possèdent moins de 1 % etles 85 autres se partagent le reste, 49 % des richesses. Notre peuple est encolère à fleur de peau sur cette question, contre la corruption, la gabegie,les richesses accumulées sans honte par l’élite privilégiée, et nous partageonspleinement ce rejet massif. C’est explosif. Nous proposons qu’il n’y ait plusde rémunération supérieure à 20 fois le Smic, aucun homme ne mérite quel quesoit son génie, de gagner 20 fois plus qu’un autre. À l’école, on est souventnoté de 1 à 20, pourquoi gagnerait-on ensuite de 1 à 600 ? Il faut une réformefiscale qui abaisse les impôts injustes, indirects  et hausse les impôts justes, directs et progressifs…En unmot, la redistribution des richesses, c’est la clef de l’alternative, c’estmatériel, c’est palpable, c’est du sûr.
Comment dire ? C’est là quenous t’attendions !
On croyait que tes questionsà Martine et François allaient d’abord porter là-dessus. Très concrètement,dans l’intérêt de toute la gauche. En tout cas, nous, ce sont celles que nousposons chaque jour. Car il y a des millions de voix en jeu contre la salepolitique antisociale de Sarkozy, et il y a, avant la campagne officielle,encore de grandes précisions à obtenir dans le « projet socialiste » et danscelui de nos candidats : salaires, emploi, droit du travail, retraite, sécuritésociale, école. 35 h, 60 ans, 1700 euros, pas plus de 20 Smic. Ces questionsparcourent au demeurant les programmes de nos alliés nécessaires du Front degauche et des Verts, elles sont presque une condition pour l’unité victorieuse,dynamique, de toute la gauche.
Comme tu le sais, toi etnous, « Un monde d’avance » nous sommes présentés à ce jour, je crois à justetitre, et dans les deux cas, comme la gauche socialiste. Nous avions obtenu, «UMA », en interne, un solide pourcentage au congrès de Reims de novembre 2008sur une motion de gauche que nous avions déposée alors que tu choisissais unautre chemin. La façon dont tu te manifestes aujourd’hui dans ces primairesnous rapproche à nouveau et c’est tant mieux. Car il est nécessaire, selonnous, qu’il y ait une forte gauche socialiste capable d’emporter une majoritédans ce grand parti, de le faire rompre avec le social libéralisme et d’enrefaire le grand parti capable d’unifier toute la gauche en la faisant gagnerdurablement.
Je vais répondre auxquestions que tu as choisies, bien sûr. Mais permets moi de te redirefranchement puisque tu parles franchement à tout le monde : proposons d’abordune redistribution des richesses, du travail, de la sécurité sociale,l’abrogation des lois de la droite contre nos retraites, car tout commence parlà.
D’autant qu’on peut mieux lefaire sans doute, si Martine Aubry gagne le 16 octobre.Entre les deux candidats, tule sais, François Hollande a choisi de privilégier la rigueur, la modération,la prudence, le « on ne promet pas tropparce qu’on ne pourra pas tenir beaucoup », il souhaite régler la dette,gérer rigoureusement l’existant. Martine Aubry est plus offensive, elle veutchanger les choses pas seulement les « accompagner », elle l’a dit maintesfois, sur un ton plus convaincant : l’injustice sociale est devenueintolérable. François a un énorme talent, un entregent, un savoir faire, uncharisme, il a dirigé le bureau national avec brio, sauvant parfois l’unité duparti. Et… Martine aussi. La différence est pour nous, à cette heure, dans lafibre sociale, et dans la détermination à affronter le système pour le changer.Beaucoup sentent, comme cela, la différence entre les deux « impétrants »…comme tu les appelles. Il n’y a pas photo, la gauche du parti est derrièreMartine, en vertu de son positionnement d’ensemble. Il conviendrait, mais nousne voulons pas te dicter ton choix, que tu la rejoignes et que tu nousrejoignes. Ensemble, nous ferons majorité, non ? Tu auras l’honneur d’avoircontribué à ce qu’une bonne position contre la finance et les banques soitadoptée. Nous aurons ensemble l’honneur d’avoir un programme social essentielpour gagner, non ? Nous veillerons à ce que les promesses de changement soienttenues.
Ensemble, toi et nous, avecMartine Aubry.
Oh, certes, il y a desméfiances, et tu me les as exprimées lorsque nous nous sommes rencontrés à lafête de l’Humanité. Elles sont sans doute légitimes. J’en ai, nous en avonsnous-mêmes, mais que faire ? Sinon, agir ensuite, de concert, et avec lesgrandes forces sociales en éveil. Les 2,6 millions d’électeurs qui sont venusrépondre à l’appel du parti socialiste, le 9 octobre, les 8 millions demanifestants de l’an passé.. sans remonter plus loin. Notre pays est sans douteun des plus politisés au monde, nous pouvons en être fiers, et nous appuyer surla conscience et le mouvement social.
Alors voici, maintenant, laréponse aux trois questions :
— 1°) La dette privée queles banques essaient de faire payer au public, c’est intolérable. Ce système depillage des salariés grecs, italiens, portugais, espagnols, irlandais,islandais, et demain belge, français doit être mis à bas. Tout comme la dettedu tiers-monde devrait être abrogée depuis longtemps : dans un grand rassemblementà la Bastille, lors du 200° anniversaire de la Révolution Française, nousmilitions pour cela. Il y a des dettes légitimes mais aussi des dettesillégitimes et des dettes odieuses. Le sort fait par la troïka UE/BCE/FMI à laGrèce est indigne. Il est possible aujourd’hui pour un gouvernement d’un paysde la taille de la France, de dire « stop », d’imposer un moratoire pour enfaire l’inventaire par un audit public, nous serons applaudis dans le mondeentier. Il faut trier toutes ces dettes, enquêter sur la spéculation, arrêterles forbans des « bad » banques, les juger. Levée du secret bancaire ! Et lespuissances publiques, élues, souveraines, doivent décider de restructurer oud’annuler les dettes selon leurs natures. Ce sont les citoyens et leurs élusqui doivent décider et non pas les charlataneries des agences de notation. Biensûr qu’il faut séparer banques de dépôts et d’affaires, qu’il faut un grandpôle financier public, réglementer drastiquement les bourses, prendre enfin defermes mesures contre les trous noirs fiscaux, imposer une taxe sur toutes lestransactions financières, batailler pour sauver l’euro en reprenantcollectivement, démocratiquement le contrôle d’une BCE et d’une monnaiestupidement affirmées « indépendantes ».
— 2°) Bien sûr que celaimplique ensuite un « juste échange » c’est-à-dire un commerce européen etinternational dont les règles respectent le travail au lieu de l’écraser. Quelserait le « bon protectionnisme équitable » ? À nos frontières et en Europe ?Nous avons voté, toi et nous, en 2005, contre le TCE qui échoue et vole enéclats depuis.  Un protectionnismeéquitable, un juste échange,  celane peut se construire que sur les règles les plus solides de l’Organisationinternationale du travail (OIT) et pas seulement sur celles de l’Organisationmondiale du commerce (OMC). Une organisation mondiale de l’environnement (OME)avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), devraient avoir des pouvoirsd’élaboration, de décisions, de sanctions aussi fortes que l’OMC. Le droit dutravail devrait être constitutif du droit de la concurrence afin que cettedernière ne soit plus féroce et faussée. Ça ne veut donc pas dire renfermer lespeuples, chacun dans la concurrence (qui deviendrait vite aussi acharnée) deleurs frontières, mais combattre pour établir des règles par des organisationsinternationales mondiales qui aussi fortement régissent les lois du travail, laprotection de l’environnement, la santé de tous les humains sur la planète. Cequi veut dire, par exemple et concrètement en Europe, d’avancer vers un Smiceuropéen, une législation sociale harmonisée selon le principe de faveur, unefiscalité comparable, etc.
— 3°) Oui, mille fois oui àune VIe république sociale, parlementaire, démocratique, écologique, féministe,laïque. Cela signifie notamment l’abolition de l’élection d’un président ausuffrage universel, des élections à la proportionnelle, une interdiction ducumul des mandats en nombre et dans le temps, le vote des immigrés qui paientdes impôts dans notre pays, un grand service public renforcé et élargi. Celafait quelques décennies que ceux qui ont refusé le « coup d’état permanent » enrêvent et ont fait moult propositions là-dessus, nous sommes et resteronsfacilement d’accord.
Les propositions sociales, financièreset institutionnelles que nous formulons, et que je reprends ici, sont aussimajoritaires parmi nos concitoyens, nous le croyons comme toi. Tout cela faitun plan d’action commun et d’ensemble possible. Mais ce plan a davantage dechances d’être mis en œuvre, puisqu’il faut choisir, avec Martine Aubry.
Cher Arnaud, nous faisonsappel aussi à ton intelligence politique et à ta volonté de l’emporter demainface à la droite, sur un programme vraiment alternatif, sois assuré de notreengagement, de l’ancienneté et de l’opiniâtreté de notre combat socialiste, ence sens.
Fraternellement, GérardFiloche, mardi 11 octobre à 22 h
Jean-Luc Mélenchon a souhaité répondre à la lettre ouvertequ’Arnaud Montebourg a adressée à Martine Aubry et à François Hollande, candidatsà la présidentielle. Il considère que lui aussi, en tant que candidat du Frontde Gauche, est concerné par cette lettre. En voici le texte :
« Cher ArnaudMontebourg,
J’ai lu la lettreque tu as envoyée à tes compétiteurs de la primaire socialiste. Tu as vouluqu’elle soit « ouverte ». Je me sens concerné. En effet, tu t’adresses aux deuxsocialistes qui pourraient être candidats à l’élection présidentielle. Je leserai pour ma part en toute certitude, au nom du Front de Gauche. Les questionsque tu poses concernent toute la gauche et tous nos concitoyens.
J’ai donc souhaité y répondre.
Le nombre de votants aux primairesorganisées par le Parti socialiste pour désigner son candidat à l’électionprésidentielle montre une volonté d’intervention populaire. Celle-ci marque jecrois les temps politiques nouveaux dans lesquels nous sommes entrés. Cardésormais le grand nombre sent bien que les dogmes suivis jusqu’à présent parles pouvoirs en place mènent le monde à une impasse. Chacun se sent dès lorsinvité à se mêler des affaires publiques. Bonne nouvelle !
En t’écrivant, je veux donccontribuer à ce débat démocratique indispensable pour que l’électionprésidentielle ne se réduise pas à une compétition de personnes mais permetteaux citoyens d’exercer en toute lumière une souveraineté éclairée par le débatargumenté.
Je veux aussi entamer à cetteoccasion une discussion ouverte à gauche sur les conditions concrètes etprécises qui permettront à un gouvernement de mener une politique alternative àcelle de la droite, à l’heure où pourtant les gouvernements sociaux-démocratesdans toute l’Europe adoptent des plans d’austérité en tout point contraires àleurs engagements de campagne.
Les trois questions que tu posesme paraissent essentielles. J’y réponds précisément et y ajoute une quatrièmequi à mes yeux les conditionne toutes.
— 1°) Le contrôlepolitique du système financier
Je défends la mise sous contrôlesocial des banques afin de soumettre la finance à la loi de l’intérêt général.Le programme du Front de Gauche propose de combattre la spéculation et lafinanciarisation de notre économie en interdisant les ventes de gré à gré, lesventes à découvert et les produits spéculatifs et en bloquant les échanges decapitaux avec les paradis fiscaux. Nous imposerons également la séparation desbanques de dépôt et des banques d’investissement. Nous interdirons lesstock-options, les LBO et les engagements hors bilan et obligerons lesentreprises à la transparence financière. Les mouvements internationaux decapitaux à des fins de spéculation et de placement financier seront contrôléset taxés à nos frontières. Nous interdirons la libre action des agences denotation et des hedge funds en Europe. Un pôle public financier sera créé pourcontribuer à produire et partager autrement les richesses. Enfin, la BanqueCentrale Européenne doit prêter aux Etats pour casser la spéculation et mettrele financement des biens publics à l’abri des appétits des investisseursprivés.
— 2°) Leprotectionnisme européen, social et écologique
Je combats le dogme dulibre-échange pour des raisons à la fois écologiques et sociales. Je veuxréduire les transports de marchandises inutiles pour diminuer les émissions degaz à effet de serre. Et je récuse la réduction des normes sociales etenvironnementales par la mise en concurrence des systèmes sociaux et fiscaux nationaux.Je prône une relocalisation écologique maximale de notre production agricole etindustrielle. Pour cela, le Front de Gauche défend l’instauration d’un visasocial et écologique qui permettra de bloquer les productions délocalisées pourdes raisons de dumping social et fiscal. Il propose l’institution deprotections et de normes sociales et environnementales communes aux Européens,avec, par exemple des prélèvements nationaux concertés sur les réimportationsen Europe de productions délocalisées et une taxe « kilométrique » de manière àréduire les transports de marchandises évitables. Nous instaurerons un droit dereprise des entreprises par leurs salariés en cas de délocalisation ou defermeture. J’ajoute que le contrôle des mouvements de capitaux que nousinstaurerons permettra aussi de taxer lourdement les investissements supportsdes délocalisations.
— 3°) la VIeRépublique et la lutte contre la corruption
Le Front de Gauche se prononcesans ambiguïté pour une Sixième République parlementaire. Nous voulons en finiravec ce régime qui dépolitise le débat public et organise le dessaisissementdes citoyens. La méthode que le Front de Gauche avance pour rédiger cettenouvelle Constitution est celle qu’ont suivie avec succès les peuples qui ontfait avant nous le choix de la révolution citoyenne, la convocation d’uneAssemblée Constituante dès le début du mandat. Mon ambition est donc d’être ledernier président de la Cinquième République.
— Quant à la corruption, je la tienspour un symptôme de la décomposition de notre République. Elle prospère enraison du fonctionnement oligarchique des institutions, qui mêlent étroitementpossédants et cercles dirigeants de l’Etat. Elle est la conséquence del’accumulation de richesse par quelques-uns. Ceux-là jouissent de ce fait d’unpouvoir d’influence indécent contraire à l’égalité des citoyens. Elle senourrit de la colonisation de l’Etat par les intérêts particuliers, permise parla libéralisation des services publics et la confusion qu’elle entraîne entrepublic et privé. Elle est encouragée par le fonctionnement des institutionseuropéennes, où les lobbies font la loi. Nous combattrons la corruption surtous ces fronts : mise au pas de l’oligarchie par la création d’un revenumaximum, instauration d’un régime parlementaire permettant le contrôle effectifde l’exécutif, abrogation des libéralisations de services publics, pôle publicdu médicament, nouveau traité européen conditionnant tout transfert desouveraineté à un contrôle démocratique de son usage.
Voici donc mes réponses aux troispoints que tu évoques. Je serais incomplet si je n’en ajoutais un quatrième. Jecrois que tu en seras d’accord puisque, comme nous, tu as voté non au Traitéconstitutionnel européen et à sa copie conforme le Traité de Lisbonne. Rien nepourra être fait de ce que j’ai dit précédemment sans remise en cause du Traitéeuropéen de Lisbonne. Celui-ci interdit en effet toute entrave à la librecirculation des capitaux, promeut le libre-échange généralisé, fait échapperune part croissante de notre législation à la souveraineté populaire etofficialise le pouvoir corrupteur des lobbies. C’est pourquoi nous organiseronsun référendum pour proposer au peuple français une liste de dispositions surlesquels la France désobéira sans attendre aux traités européens, prélude à unerefondation de l’Union toute entière.
Reçois, cher Arnaud, mesfélicitations pour le combat que tu as mené au sein de ces primaires et qui apermis de faire progresser tant d’idées que nous avons en commun.
Jean-Luc Mélenchon
Candidat du Front de Gauche à l'élection présidentielle »
 

Retour à La Une de Logo Paperblog