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et les finalistes sont...

Publié le 12 octobre 2011 par Spartac
Somme nous dans un second tour de présidentielle? Il semblerait tellement la primaire socialiste mobilise l'attention médiatique. Cette première hexagonale est déjà un succès d'écoute.

et les finalistes sont...

Faut-il prévoir un 3e siège au milieu?

Le PS a dépassé ses projections de participation volontairement basses, mais au delà de leurs espérances, en mobilisant 2,5 millions de personnes, soit près du quart des électeurs du premier tour des dernières cantonales, où 2 284 967 de personnes avaient votés pour le PS. L'engouement est indéniable.
Ces primaires ont présenté un cauchemar aux sondeurs, qui se sont bien gardés d'affirmer la véracité de leur pronostics. Bien leur en a pris, car ceux-ci sont pour le moins inattendus.

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So long Ségolène

Les deux favoris détachés en tête avec une nette avance pour François Hollande était une possibilité réelle. Le second tour l'opposera à Martine Aubry sans surprise. En revanche, le troisième homme n'est pas une femme. Là ou Ségolène royal était attendue, trône Arnaud Montebourg, C'est proche des larmes d'ailleurs que l'ancienne candidate de 2007 prendra connaissance des résultats et de la fin des ambitions présidentielles, on ne s'en plaindra guère...
le score de Arnaud de Montebourg est assez significatif. Avec 17% des votants, il se place indéniablement en position charnière dans ces primaires. Non présent au second tour, mais décisif selon l'allégeance qu'il fera, si tant est qu'il en fasse.
C'est une renaissance pour l'ancien grand espoir du PS, étouffé dans sa lutte pour la traduction du président Chirac en justice, marginalisé par ses velléités de VI république. Les primaires le remettent au premier plan et c'est une nouvelle importante pour la gauche qui devrait laisser des traces.
Car, en ouvrant la primaire en dehors de la sphère militante, il offrent une réelle légitimité au futur candidat, mais doivent également tirer les conséquences de ce scrutin. La présence d'Arnaud Montebourg aussi haut va nécessiter une analyse en profondeur des causes et des conséquences à en tirer.
Pour l'instant donc on ne peut émettre que des hypothèses, mais sans doute le fait que celui-ci soit depuis des années le chantre de la vertu politique a eu une grande importance. N'oublions pas que la République depuis trois à quatre mandats présidentiels vit au rythme des affaires, d'argent, d'écoute, de magouilles en tout genre. Les même remarques sur le dégout des politiques reviennent incessamment sans que la prise en compte soit réelle.

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Par ou t'es sorti, on t'as pas vu rentrer? Cf: Jerry Lee Lewis

Hors, cette primaire a permis de proposer une tribune à la vertu politique. Une tribune qu'Arnaud Montebourg a su exploiter, afin de sortir du placard et de présenter des thèmes attendus par les français. La vertu en politique, mais aussi le nécessaire renouveau des institutions, le non cumul des mandats, et aussi espérons le une politique plus juste.
Des thèmes simples, des thèmes par lui martelés depuis ses débuts politiques, et qui ont enfin de l'impact. De cet impact il faudra au candidat socialiste en tenir compte, ce dont a bien conscience Arnaud Montebourg, d'où le temps pris avant de donner son allégeance.
Il serait sans doute judicieux de sa part de se garder de donner une préférence, mais de se présenter en gardien de ses idées, et être un acteur vigilant de la prochaine présidentielle.
Car n'oublions pas que la présidentielle n'est pas encore commencée. La droite a bien saisi le danger de cette primaire, après avoir vu la monopolisation des antennes par celle-ci. Certains n'hésitant pas à montrer de l'envie pour cette démarche novatrice. Il ne reste que guère de temps à l'UMP pour sortir de son ornière, car une fois le candidat socialiste à l’œuvre,  il se peut qu'un mouvement d'opinion démarre qu'il leur sera dur d'endiguer. Pour l'instant l'UMP se cantonne officiellement à se gausser des propositions surréalistes du PS et à brandir le risque des dérives moscovites des idées d'Arnaud Montebourg. La dernière fois ce fut avant 81, cela ne leur avait pas réussi, surtout qu'a cette époque déjà Jacques Chirac n'aimait pas le président sortant... Alors gâteux certes, mais ses amis restent une force de nuisance.
Il y aura donc un candidat socialiste à la fin de la semaine, un candidat qui aura trouvé dans la légitimité populaire l'aura du leader charismatique dont l’absence était présentée comme le défaut des socialistes. Ceux-ci montrent que le charisme du chef peut dans une république être remplacé par une désignation démocratique, car les gens n'attendent que d'être consulté, ce qui arrive bien rarement...

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