Le week-end dernier, les rencontres des catégories senior et mineur ont été lancées à l'aide de palets verts, marquant ainsi la volonté de la fédération française de lutter contre le dopage. A l'heure où la Suisse tire la sonnette d'alarme par rapport à la... nicotine.
Souvenez-vous... C'était lors de l'ouverture des Mondiaux en Allemagne. GlaceNews avait alors parlé de la campagne "Green Puck" (ou "Palet vert"), lancée par l'IIHF. Sur le palet, un slogan "Doping is not hockey !" ("Dites non au dopage !"). Sur l'affiche, un symbole : Wayne Gretzky.
S'en inspirant, les instances fédérales françaises relaient cette campagne depuis le printemps, initiée lors de la rencontre amicale France-Canada, qui s'est tenue le 24 avril, à Paris. Le week-end dernier, les rencontres de hockey sur glace ont été lancées à l'aide d'un "Palet vert". Une première pierre visible par le grand public, parallèlement à la distribution aux clubs de kits de sensibilisation par la fédération.
Sujet d'autant plus d'actualité que l'agence mondiale antidopage (Ama) vient d'ajouter à son programme de surveillance pour 2012 un produit de consommation courante : la nicotine.
Dans le collimateur des contrôleurs de l'Ama, le snus. Derrière ces quatre lettres, un tabac en poudre venu de Scandinavie, très en vogue auprès des hockeyeurs et des skieurs professionnels. Il se présente sous forme de sachet que le sportif place sur la gencive pour permettre à la nicotine de passer directement dans le sang.
En 2009, une étude réalisée par le laboratoire antidopage de Lausanne, à partir de contrôles antidopage urinaires effectués lors des Mondiaux de 2009, démontre que la moitié des joueurs prélevés peuvent être considérés comme des consommateurs de tabac.
Deux ans plus tard, en mai 2011, ces mêmes chercheurs tirent la sonnette d'alarme.
Leur dernière étude met en lumière le fait que les athlètes prendraient du tabac en poudre afin d'obtenir de meilleures performances sportives.
Côté pile, la nicotine et le snus sont connus comme étant des stimulants, suivis d'effets relaxants. Mais côté face, leur consommation régulière entraîne d'importants dégâts sur l'appareil respiratoire (non générés en revanche par le snus) et favorise également l'addiction, le développement d'infections buccales et à terme, du cancer de la langue...
Consciente de ce problème, la fédération française de ski a réagi en lançant, cette saison, une campagne de prévention sur le sujet, suite à la consommation en constante augmentation du snus constatée chez les adolescents...
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