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Le Parti socialiste défend-t-il encore les salariés ?

Publié le 14 octobre 2011 par Gezale

 « Absent à Évreux à la journée nationale demobilisation contre la politique d’austérité, le Parti socialiste défend-t-ilencore les salariés ? C’est la question qu’on est en droit de se poser.
Mardi 11 octobre était en France, à l’appel dessyndicats – exception faite de la CFDT et de FO qui s’en sont expliqués – unejournée nationale de mobilisation contre la politique d’austérité engagée parle gouvernement. Cette politique vise à faire payer au peuple les conséquencesde la crise déclenchée par le capitalisme financier. Dans la panoplie desmesures arrêtées, la plupart frappent les plus faibles. La plus scandaleuse estla taxe sur les mutuelles qui va évidemment se traduire par une augmentationdes cotisations et par conséquent va pénaliser davantage les Françaises et lesFrançais modestes, s’ils ne renoncent pas à se soigner.
Cette politique inique doit être combattue par relâcheet par tous les moyens. Jean-Luc Mélenchon pour le Front de Gauche a, dans sondiscours à la fête de l’Humanité, appelé le peuple à résister. Si ne nousdressons pas contre elles, les politiques d’austérité nous entraîneront dans laspirale infernale et le cauchemar que vit désormais le peuple grec au quotidien :baisse des salaires, des traitements et des pensions, des aides sociales auxplus pauvres, attaques contre l’éducation et la santé, casse des servicespublics, privatisation de toute la richesse et du patrimoine communs au bénéficede quelques uns, déjà les plus riches. Ports, aéroports, transportsferroviaires, autoroutes, énergie, tout va y passer. Certains beaux esprits ontmême émis l’idée que les Grecs pourraient vendre des morceaux de leur territoirenational : des îles, par exemple. Ils en ont tant. Dommage pour les Britanniquesqui sont déjà très endettés car l’opportunité d’acheter le Parthénon eut pu lesintéresser, eux qui en possèdent déjà la célèbre frise des Panathénées.
À Évreux, si le cortège n’atteignaitpas l’importance de ceux qu’on vit l’an passé lors des manifestations contre laréforme des retraites, les syndicats étaient cependant parvenus à mobiliserleurs adhérents des principaux secteurs d’activité : industrie, santé,social, fonction publique. Comme il est d’usage en pareil cas, les partis politiquesde gauche qui soutiennent les revendications étaient présents en fin de cortège.Apportant leur soutien aux salariés, NPA, Front de Gauche représenté par le PCFet le PG, EELV étaient là avec drapeaux et tracts. Une absence fut immédiatementremarquée : celle du PS. Pas un militant, pas un drapeau, pas un fanion.Rien.
Le Parti socialiste eurois, tout occupé qu’il était àses primaires, en a-t-il oublié cette journée ? Ou bien, considérant la volontéde ses impétrants de ramener la dette à moins de 3% dans les plus brefs délais,a-t-il pris acte de la nécessité d’appliquer dès à présent l’austérité ?Il serait intéressant de le savoir. Alors que la situation continue de se dégraderet que méthodiquement la spéculation internationale s’attaque aux pays européensles uns après les autres, alors qu’il nous faut résister au projet des libérauxde faire payer la crise au peuple, nous avons besoin de rassembler toutes lesforces de gauche. Nos amis socialistes devraient le comprendre. Rassemblés,nous serons plus forts pour faire reculer le pouvoir.
Reynald HarlautParti de Gauche, Front de Gauche

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