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« Viens chez moi j’habite dans ma voiture »

Publié le 15 octobre 2011 par Forrestgump54

Comment peut-on aujourd'hui admettre ce genre de situation ?
Si nous ne Réagissons pas ! Si nous n'Agissons pas !
Demain ce sera NOUS !
Honte à celles et ceux qui ne partagent pas !
Honte à celles et ceux qui ne connaissement pas le mot SOLIDARITÉ !
Changer de société, est devenu une NÉCESSITÉ, n'oubliez pas, en 2012 nous avons cette possibilité, il ne faudra pas la rater.

L'Humain d'abord ! OUI L'HUMAIN D'ABORD !

« Viens chez moi j’habite dans ma voiture »Marie-Thérèse Laurent vit, dort et mange dans sa voiture. Et cette situation intolérable dure depuis deux ans, malgré de multiples sollicitations auprès des services sociaux. Cette retraitée de 65 ans appelle à l’aide.

On les nomme les « nouveaux pauvres ». Une appellation proprette qui cache souvent une détresse immense, sans pointer du doigt les dysfonctionnements de notre société. Mais voilà, la précarité des emplois, la crise, des retraites fragiles, l’isolement, l’endettement, le chômage et les accidents de la vie sont passés par là. Veuf, retraité, licencié, dans l’impossibilité d’exercer une activité professionnelle, ou ne disposant pas d’une bonne santé, les cas de figure sont multiples. Pour Marie-Thérèse Laurent, la situation se résume en quatre mots : retraitée, célibataire, 400 € de revenus par mois et sans domicile fixe.
Un basculement rapide
« Je pense que je ne suis pas la seule dans ce cas, avoue Marie-Thérèse Laurent, les traits tirés. Mais beaucoup de gens ont des problèmes pour se loger ou simplement pour manger. Mais ils n’osent pas le dire haut et fort ! » Entre honte et colère, la frontière est parfois infime, mais Marie-Thérèse a écarté la voie de l’indifférence en témoignant à visage découvert : « J’ai 65 ans, je touche de l’argent, ce n’est pas grand-chose c’est vrai, mais je peux prétendre à un logement. En plus, je pourrai toucher l’APL. Le problème, c’est que je n’ai pas de garant… »
Marie-Thérèse Laurent a également frappé aux portes des services sociaux. « Je dors sur un parking dans une ville du secteur, du coup on m’a dit d’aller voir à la mairie, puis dans une autre. Les démarches administratives s’accumulent, mais rien ne se passe. Je n’arrive plus à vivre comme cela ! J’ai des problèmes pour les gestes du quotidien, pour manger un repas chaud, faire une lessive… Lorsque j’ai raconté ça à une travailleuse sociale, vous savez ce qu’elle m’a répondu ? Vous n’avez qu’à continuer comme vous faites actuellement. » Même si Marie-Thérèse a la chance de posséder une voiture, elle soutient qu’elle n’est pas en sécurité la nuit. « Plusieurs fois, j’ai été témoin de braquages, de vols. J’ai eu très peur, alors je me suis cachée dans mes couvertures. Pour une femme, c’est pas une vie, peste-t-elle en pliant un polaire. Pourtant avant, j’avais un logement, une vie normale, tout a basculé si vite… »
Originaire du bassin, Marie-Thérèse Laurent a rejoint la Saône-et-Loire avec son compagnon. Après des difficultés financières et une rupture, elle décide de revenir sur Longwy dans les années 2000. Reconstruire sa vie, n’est pas toujours facile, mais Marie-Thérèse ne se laisse pas abattre. Elle retrouve un logement, des petits jobs et un quotidien plus ou moins stable. Tout se casse la figure il y a deux ans : les relations avec son propriétaire s’enveniment en raison de travaux et on lui demande de quitter son appartement… Ce qu’elle fait, sans savoir où aller loger : « C’est vrai que je n’aurais pas dû m’en aller, mais je pensais que c’était pour faire les travaux. »
Noël dans le froid
Entre-temps, les dettes s’accumulent, elle entame une procédure judiciaire contre son ancien propriétaire et cherche un nouvel appartement. « J’ai mis mes meubles et mes affaires dans un garage que je loue 80 € par mois et j’ai dormi dans la voiture en attendant, je pensais que ce serait provisoire. Et cela dure depuis plus de deux ans. » Si Maire-Thérèse a pu bénéficier d’un toit pendant sept mois grâce à l’intervention des services sociaux, ce n’était qu’une solution provisoire. Elle a retrouvé la rue en juin dernier et redoute de devoir passer à nouveau l’hiver dehors. « Le plus dur c’est pendant les périodes de fêtes de fin d’année. On voit les gens dans les supermarchés acheter des cadeaux, faire les courses pour le repas de Noël. J’ai passé deux Noël dans ma voiture, toute seule. Je ne serai plus capable de supporter ça encore une fois. Et puis ce froid… »

Sandra Nonnenbruck Républicain Lorrain du 15 Octobre 2011.

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