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Fidgi

Par Arielle

labrador

Elle aboie parce qu’elle a découvert un jour,

Initiée par ses voisins venus de la capitale,

Des bergers allemands glapissants sans détour,

Qu’elle savait japper, aiguiser ses cordes vocales.

Elle aboie à tous vents, pour tout et pour rien,

Juste pour se faire la voix et y prend goût.

Une mouche qui passe et la voici imitant les parisiens

Bondissant vers le portail, les oreilles droites et debout.

A l’approche d’un promeneur battant la campagne

Elle tourne en rond, renifle et marmonne sans vergogne

De sourds grognements dont elle se gargarise en gammes

Testant ainsi la puissance que son organe entonne.

Elle aboie pour le plaisir, comme par enchantement,

Ne comprenant pas un traitre mot de cette magie,

Se prend pour la vedette du logis, prétendant

Chasser des parages la moindre feuille chue sur le tapis.

Fidgi se complait en petits cris sans jamais montrer les crocs,

Lorsque la lune l’effraie un peu, elle marche à pas de  loup,

Ose quelques timides hurlements et au petit matin coure encore

Surprise par la force de son chant nocturne, et joue.


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