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Nous ne paierons pas leur dette !

Publié le 12 octobre 2011 par Npa_le_havre @NPA_Havre

Bulletin des jeunes du NPA

La crise du capitalisme qui a débuté aux États-Unis fin 2007 en est à une nouvelle étape : celle de la crise de la dette. Les déficits publics de nombreux pays explosent, leurs dettes souveraines s’accumulent. Dans ce contexte, les politiciens, journalistes et « experts » de tout poil n’ont qu’un mot à la bouche : « austérité ».

L’État trop laxiste ?

On nous explique qu’il va encore falloir nous serrer un peu – voire beaucoup – plus la ceinture. L’État aurait été trop laxiste dans ses dépenses. Certes, elles ont augmenté significativement ces trois dernières années, mais ce n’est pas à cause de créations de postes de fonctionnaires – non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux – ni de la hausse des minima sociaux. C’est à cause du nombre de chômeurs en augmentation, du fait des délocalisations, des fermetures d’entreprises jugées non rentables et du non remplacement des fonctionnaires. La dette n’est pas une donnée récente, elle atteignait déjà 64,2% du PIB en 2007, juste avant la crise.

« Il va falloir se bouger » (Faujour)

« Il va falloir se bouger » (Faujour)

Trop laxiste avec les banques et les patrons !

Le problème vient en fait des recettes de l’État. Baisse de l’impôt sur le revenu pour les catégories supérieures, de l’ISF, du taux d’imposition sur les bénéfices des sociétés et multiplication des niches fiscales. Vingt années de cadeaux fiscaux aux plus riches et c’est aujourd’hui entre 100 et 150 milliards d’euros de recettes fiscales annuelles qui se sont envolés. S’ajoutent à cela les plans de sauvetage faramineux pour sauver les banques : 128 milliards d’euros entre 2008 et 2009 en France. Cette dette n’est pas légitime !

La dette : investissement juteux pour les capitalistes

La Banque Centrale Européenne a prêté aux banques privées à des taux d’intérêt de 1%. Quelques mois plus tard, ces mêmes banques ont prêté de l’argent aux États… avec des taux de 3% à 20% ! En l’absence des intérêts, la dette publique française n’aurait été que de 17% du PIB, 5 fois moins qu’à l’heure actuelle ! Plus un État est en difficulté, plus il paie des taux d’intérêt élevés. Les capitalistes s’en mettent alors plein les poches.

Une spirale infernale

Le gonflement de la dette est l’occasion pour la bourgeoisie d’imposer destruction des services publics, baisse des minima sociaux et casse des salaires socialisés (sécu, retraites…). Les gens s’appauvrissent encore plus, consomment donc moins… et la crise économique s’approfondit ! Les différents gouvernements européens « de gauche » comme de droite ont fait la démonstration qu’ils ne pouvaient qu’entretenir ce cercle vicieux. En Grèce, le premier ministre « socialiste » Papandreou, au lieu d’essayer de défendre son peuple face au FMI, à la Banque Mondiale et à la Commission Européenne, s’empresse d’appliquer à la lettre les plans d’austérité intolérables préconisés par ces derniers, contre l’avis des Grecs eux-mêmes.

Ne payons pas leur dette !

Pour sauver nos services publics et nos emplois, nous devons refuser de payer la dette. La dette, c’est 50 milliards d’euros annuels qui partent en fumée, soit autant que le budget de l’Éducation Nationale, le premier budget de l’État ! Cet argent doit être mis au service de la population : hausse des prestations sociales, retraites, sécu, développement des services publics… Pour tout cela, nous ne pouvons compter sur ceux qui nous gouvernent ; nous devrons l’arracher par la lutte !

Sortons du capitalisme !

Certains diront que refuser de payer la dette, c’est risquer de mettre le système en faillite, faire couler les banques et la finance… Posons-nous alors la question : ce système qui ne nous offre aucun avenir mérite-t-il d’être sauvé ?


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