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Grâce à un implant dans leur cerveau, des singes bougent un bras virtuel

Publié le 13 octobre 2011 par Loreline123

image33Des scientifiques de l'université technique de Caroline du Nord, aux Etats-Unis, ont testé pour la première fois avec succès un implant, fixé dans le cerveau de singes, qui permet aux animaux de mouvoir un bras virtuel et de sentir des objets (virtuels également), explique le quotidien anglais The Guardian.

Les singes ont appris à utiliser l'implant, fixé dans la partie contrôlant le mouvement de leur cortex, pour contrôler leur bras virtuel exclusivement par la pensée, et sentir la texture des objets qu'ils touchent ainsi, à travers des signaux électriques envoyés dans leur cerveau. Cette expérience vise "à construire un 'exosquelette' couvrant un corps entier, qui pourrait mouvoir les membres paralysés d'hommes en répondant à l'action de leur cerveau, via l'implant", explique le Guardian.

"Les patients pourront utiliser leur cerveau pour contrôler leurs mouvements, mais ils pourront aussi récupérer les sensations de leurs jambes, de leurs bras, de leurs mains, dit Miguel Nicolelis, qui dirige ces recherches à l'université Duke. Nous essayons de mettre au point une démonstration à temps pour la Coupe du monde de football 2014. Quand l'équipe brésilienne s'avancera sur le terrain, nous voulons qu'ils soient accompagnés par deux adolescents tétraplégiques, qui marcheront jusqu'au centre et frapperont dans la balle grâce à cette technologie."

Nicolelis écrit dans la revue Nature que les singes ont appris à utiliser leur bras virtuel progressivement, aiguillonnés par la promesse de récompenses (une gorgée de jus de fruit), d'abord à l'aide d'un joystick et d'un jeu à base de cercles de différentes textures, puis en utilisant l'implant. "Ils s'y prenaient de mieux en mieux avec le temps. En mesurant le temps qu'ils passaient sur chaque cercle, vous pouviez voir qu'ils se concentraient vraiment pour trouver la bonne texture", explique Nicolelis.

Ce sens virtuel du toucher est une part essentielle du processus, selon les scientifiques : il permet d'évaluer la pression exercée par le corps sur un objet ou la qualité du terrain sur lequel l'individu se déplace – évitant ainsi d'écraser l'objet, de le lâcher ou de chuter.

Pour aller plus loin : articles source ici, ici et là + the walk again project là. 


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