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Sengoku : une autre idée de la guerre totale dans le Japon médiéval

Publié le 17 octobre 2011 par Cyberstratege

Sengoku : une autre idée de la guerre totale dans le Japon médiéval

Spécialiste des jeux dits de « grande stratégie », Paradox Interactive poursuit son exploration de l’Histoire avec un nouveau titre se démarquant des autres… A la fois par la période envisagée et par l’échelle de jeu.

En effet, son nom l’indique, l’opus dont nous parlons actuellement permet aux joueurs de se retrouver à la tête de l’un des seigneurs japonais de l’ère Sengoku, époque  marquée par l’agitation et la profonde division de l’Empire du Soleil Levant. Son but sera (entre 1467 et 1620), par divers moyens, de faire grandir ses positions, croître sa famille, fortifier son économie et rassembler de puissantes armées pour devenir le shôgun et unifier le pays… Une noble tâche vous attend seigneurs ! Saurez-vous marcher dans les pas de Nobunaga, unificateur du Japon ?

Environnement graphique et sonore

Certains continuent de regretter le temps des cartes en 2D, forcément plus lisibles et moins gourmandes en ressources… Néanmoins cette page semble définitivement tournée depuis Europa Universalis III (sauf pour les titres comme Darkest Hour, voir notre test, mais c’est un cas particulier) et Sengoku adopte lui aussi la logique de la carte 3D. Celle-ci est plutôt jolie, bien détaillée et le niveau de zoom permet de visualiser la situation d’ensemble, ou de se focaliser sur une zone précise en quelques secondes. On déplorera tout de même que certains éléments soient un peu petits, comme les icônes de troupes, mais le tout reste lisible et pratique.

Les musiques sont d’ambiance et renforcent l’immersion, bien qu’elles soient assez peu nombreuses. J’imagine qu’il est toujours possible de rajouter les siennes dans le dossier du jeu correspondant. De toute façon, comme souvent dans ce type de jeu, on en vient rapidement à les oublier, trop concentré que l’on est sur le reste. Les plus agacés peuvent même les couper et lancer leur chaîne hi-fi…

Sengoku

Jolie carte en 3D.

Contenu

I) Le clan

A) Votre personnage
Sengoku est plus proche d’un Crusader Kings que d’un Europa Universalis, en ce sens que l’on ne gère pas un état, mais une famille de seigneurs. D’ailleurs la carte est à ce titre éloquente : seul le Japon, découpé en plus de 300 provinces, y est présent, moins Hokkaido, dont la pleine possession par les Nippons est plus tardive.

Chaque famille s’insère dans un des clans se disputant l’autorité du Japon, voire domine celui-ci. On ne contrôle donc directement que son personnage, le chef de famille actuel. A l’instar de Crusader Kings, il dispose de traits de caractère (positifs ou non), et d’aptitudes qui déterminent ses possibilités d’action. On parle-là des capacités martiales (s’il est ou non doué pour mener ses troupes au combat), diplomatiques (un bon score aide lors des tractations entre personnages) et en intrigue (un haut niveau d’intrigue est très appréciable si vous entendez mener des actions secrètes, sur lesquelles nous reviendrons). Le joueur est également renseigné sur l’âge de son personnage, sa santé, sa fertilité, son ascendance (il hérite généralement de traits de caractère présents chez ses parents) et bien sûr sa descendance. En effet, il revient au joueur de le marier, d’avoir descendance et de nommer son héritier (généralement le fils aîné).

Tout joueur n’ayant pas de successeur verra la partie se finir pour lui. C’est donc très important que de bien gérer ce volet-ci, sous peine de gâcher son expérience de jeu… Par exemple en veillant à épouser des femmes dont les scores d’attributs contrebalancent les vôtres ; c’est-à-dire un personnage mauvais en intrigue se mariant avec une femme y ayant des bons points contrairement à lui.

Le joueur devra aussi veiller au niveau d’honneur de son personnage, qui représente son potentiel de crédibilité auprès des autres nobles japonais. C’est là la symbolisation du respect (ou non) du bushido, le code d’honneur du guerrier. Il se gagne de diverses manières (grâce à certains bâtiments, en effectuant des actions ponctuelles, accordant des titres de noblesse etc.) et se perd en déclarant des guerres, en trahissant son suzerain ou en exigeant trop de ses vassaux (réclamer leurs titres par exemple). Cette donnée ne doit pas être prise à la légère car elle conditionne les actions disponibles (un peu comme l’infamie dans d’autres jeux Paradox, ) et un niveau trop bas contraindra le personnage au suicide, le fameux seppuku. C’est évidemment un frein posé par le jeu pour empêcher des situations peu plausibles, les développements trop rapides tous azimuts.

Sengoku : une autre idée de la guerre totale dans le Japon médiéval, 8.5 out of 10 based on 2 ratings

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