En s’engageant sur le rallye des Pharaons, Edouard Boulanger s’apprêtait à fermer une page de sa vie. Précisément celle qu’il a passé dans l’univers du rallye raid. Mais les années consacrées à la préparation de parcours dans cette discipline se sont révélées particulièrement rentables au moment d’enfourcher son Aprilia. Au terme de la première spéciale, ce Français expatrié en Italie occupait déjà la tête du Dakar Challenge, un concours réservé aux amateurs, qui promettait à son vainqueur une place sur le Dakar. « J’ai toujours eu une bonne condition physique, mais je n’aurais jamais imaginé que je pouvais gagner, car je roule très peu. Je n’ai même pas de moto chez moi », s’enthousiasme Edouard, qui pouvait tout de même compter sur de sérieux atouts. Multiple champion de France et champion du monde juniors d’aviron dans une autre vie, ce passionné de disciplines d’endurance en tous genres a surtout une maîtrise maximale dans le domaine de la navigation : « Il est vrai que la lecture d’un road-book n’a pas de secret pour moi, et c’est une vraie force. Cela me permet de faire ma trace sans me soucier des autres, ce qui enlève beaucoup de stress, et permet de se concentrer sur un pilotage propre. D’ailleurs je prends toujours garde à rouler à 80 % de mes moyens, pour me préserver ».
La méthode a fonctionné à merveille puisqu’au final, Edouard s’est classé 5ème du rallye des Pharaons, remportant aisément le Dakar Challenge. « Après une première tentative en 2005, c’est la première fois que je termine un rallye, et je décroche une victoire ! », se réjouit celui qui s’est aussi imposé dans la catégorie « bicylindres ». Malgré le potentiel affiché en Egypte, il s’interdit toutefois de se fixer un objectif de classement sur le prochain Dakar : « pour moi la première chose, c’est que je vais réaliser un rêve de gosse. Le Dakar, cela fait 25 ans que j’y pense ! Alors ce serait absurde d’aller chercher une place ».
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