Ça ne s'arrange pas...

Auteur d'une nouvelle prestation indigente, le Stade Français s'est logiquement incliné à Lyon (18-6).

"Tout le monde sait qu’à l’extérieur on a un problème d’implication, de mental et d’agressivité. C’est un travail à faire sur nous-mêmes et on doit le faire à partir de dimanche face à Lyon."* Si la première partie de la déclaration d'Antoine Burban a pris tout son sens cet après-midi à Gerland, la seconde est elle restée sans réponse. Pour son troisième match de la saison hors de ses bases après Castres (35-10) et Toulon (34-8), le Stade Français s'est de nouveau incliné (18-6). Cette fois, c'est le promu lyonnais qui a été le bourreau de Parisiens maladroits et sans imagination.

Dupuy, un seul être vous manque...

Pourtant, les hommes de Michael Cheika pouvaient compter sur le retour de plusieurs de leurs Mondialistes. Parmi eux, Sergio Parisse. Le capitaine stadiste a longtemps porté ses coéquipiers à bouts de bras avant de céder à son tour, sortant sur blessure à dix minutes de la fin d'une rencontre déjà pliée. Auparavant les Lyonnais avaient en effet pris le large grâce à la botte de Loursac (9', 17', 37', 48') et à un drop de Sadourny (24'), contre seulement deux pénalités de Jérôme Fillol (3', 19'). Dans un match très ouvert malgré l'absence d'essai, les Stadistes n'ont pas su concrétiser leurs temps forts, la faute à de trop nombreux ballons tombés ainsi qu'à de mauvais choix dans la zone décisive. L'absence de Julien Dupuy, qui a dû déclarer forfait au dernier moment, est certainement en grande partie responsable de ce constat tant l'influence du demi de mêlée sur le jeu parisien est importante. Très peu en réussite dans ses coups de pied de déplacement, Paul Warwick n'a quant à lui jamais réussi à mettre son équipe dans le bon sens.

Une indiscipline chronique

Malgré quelques bonnes relances de l'international samoan Paul Williams, les Parisiens se sont heurtés à la vaillance et à la détermination de Lyonnais pas brillants mais très solides, et ce même en infériorité numérique (cartons jaunes aux 19' et 69'). Des promus qui eux ont su profiter des fautes adverses. Et le principal mal parisien est bien là : l'indiscipline. Car si, en dehors d'une belle percée de Wakanivuga (59'), les Franciliens n'ont finalement que rarement été débordés, ils ont en revanche commis un nombre affolant de fautes, en particulier dans les zones de ruck ainsi que dans les mauls. Un problème récurrent depuis déjà deux ans. Les entrées successives de David Attoub (41'), Tom Palmer, Antoine Burban (46'), Byron Kelleher et Jonathan Danty (57') n'ont pas eu l'effet escompté. Pire, elles ont désorganisé un collectif déjà en grande difficulté. Après la sortie sur blessure de Parisse, remplacé par Laurent Sempéré, les Parisiens ont tenté d'aller chercher le bonus défensif. Une pénalité de Lespinas suite à une faute en mêlée fermée (76') est venue doucher les derniers espoirs d'une équipe totalement perdue hors de ses bases.