Magazine Politique

Premières leçons de primaires

Publié le 18 octobre 2011 par Pierre

Les primaires terminées, la bande passante médiatique ne sera plus saturée par le Parti Socialiste, prédit Copé. Merci Jean-François, ce calme bienvenu nous offre le recul nécessaire pour décrypter certaines tendances, en particulier celles concernant les numéros 3 et 4 du premier tour.

Le retour en grâce de Ségolène Royal fascine car par définition impossible il y a à peine 10 jours. Résurrection en quatre actes :

Premières leçons de primaires

  • Une punition démocratique avec 7% des voix, qui aura enchanté la France entière. Le besoin de la voir ainsi sanctionnée aura enfin été assouvi.
  • Une réaction que beaucoup auront trouvée touchante. La cassante et orgueilleuse dame de fer peut également apparaitre fragile comme un petit oiseau.
  • Un soutien à Hollande dont elle-même n’aura peut-être pas anticipé la valeur symbolique. Mise sous tutelle de son ego, valeurs familiales, besoin de rassemblement, timing parfait, etc…
  • Blanc-seing de la galaxie politico-médiatique avec concert de louanges et symphonie des compliments.

A l’inverse, Arnaud Montebourg semble avoir perdu la main dans l’entre-deux-tours :

  • A trop vouloir imposer ses vues, il a généré nombre d’articles et d’éditoriaux mettant les
    Premières leçons de primaires
    deux finalistes au défi de ne pas dévier de leur route. Et c’est peu ou prou ce qu’ils ont fait.
  • A trop vouloir temporiser, il s’est offert un triple ratage. 1) le timing (déclaration de soutien trop  tardive, les indécis avaient déjà fait leur choix), 2) l’effet d’annonce (fuite la veille dans Libération) et 3) le message (incompréhensible et petit bras: il ne soutient Hollande que personnellement, par inimité personnelle envers une Aubry peut-être plus proche de lui, mais tout en les déclarant identiques….).

Dans le cas d’une victoire socialiste en 2012, Montebourg ne semble pas vraiment en position de force. Si Baylet (agriculture ?) et Royal (intérieur ?) ont de solides chances d’être ministres, si Valls et Aubry vont progressivement apparaitre dans le pool des premier-ministrables (avec Sapin et Moscovici), on se demande bien ou Montebourg pourra atterrir. La justice étant promise à Vallini, le perchoir de l’Assemblée sera-t-il son lot de consolation ? Réponse fin mai 2012.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Pierre 381 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines