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Le Manoir de Cauvigny dans l'Orne.

Publié le 20 octobre 2011 par Jeunenormandie

Isolé au coeur d'un vallon qui descend vers la Monne, le manoir bénéficie d'un cadre exceptionnel où la nature affirme toute sa puissance.  

L'environnement de bocage extrêmement vallonné décline toutes les nuances de vert qu'on puisse imaginer.

Cauvigny fut le logis de Jacques Adrien de Corday de Cauvigny (né en 1703 mort en 1795) qui y vécut jusqu'à sa mort. C'était le grand-père de Marie-Anne Charlotte Corday.

Le père de la plus célèbre des Corday, Jacques François de Corday d'Armont, passa sa jeunesseà Cauvigny en compagnie de ses septs frères et soeurs.

Lorsque Marie-Anne Charlotte rendait visite à ses grands-parents, elle devait trouver bien imposant le manoir encadré de ses communs.

Le manoir de Cauvigny fut construit à la fin du XVI ème siècle. Entièrement conçu en colombages sur une base de grès ocre, il dresse son étage devant une cour rectangulaire limitée par les nombreux bâtiments nécessaires à l'exploitation agricole: étables, écurie, remise, cave, granges, four à pain et logements des journaliers.

La façade orientale montre un rythme de colombages uniquement vertical. Neuf travées composent l'ossature. L'étage s'appuie sur une sablière en léger relief, timide survivance de la technique d'encorbellement.

Les poteaux relativement courts, qui n'ont pour longueur que la hauteur d'un niveau, s'épaississent en tête pour former des consoles sobrement sculptées. Les espaces entre les colombages sont garnis de tuileaux aux dessins variés ou de petites briques roses placées obliquement.

Les quatorze fenêtres, qui encadrent la porte d'entrée disposée sensiblement au centre de l'édifice, sont alternativement étroites ou larges.

La façade occidentale, donnant sur la cour, présente une ordonnance comparable. Seuls deux panneaux, au niveau de l'étage, dessinent des croisillons complexes dont chacun ne nécessita pas moins de trente-trois assemblages. Il y a quelques années encore, cette façade de colombages était masquée par un crépi. Trois lucarnes animent ce versant ouest du toit. Les murs latéraux sont égalemet conçus en pans de bois. Celui du sud repose sur un important mur de grès qui correspond à la cave.

La disposition intérieur fut transformé par Jacques Adrien de Corday. Il déplaça notamment l'escalier central pour le remplacer, au rez-de-chaussée, par une salle à manger aux murs garnis de boiseries.

Le manoir a fort heureusement conservé ses trois belles cheminées monumentales. Dans le sol de la minuscule pièce située en arrière de l'âtre du premier étage, se dissimule une trappe qui donne accès à un niveau intermédiaire de faible hauteur. On dit qu'un prêtre réfractaire à la Première République y fut caché.

Les poutres de la plus grande chambre ont gardé leur décor de fleurs et de feuillages peints. Il fallait à un tel manoir une charpente importante. Subtil raffinement: dans l'enchevêtrement savant des pièces de bois.

Visite extérieure autorisée. Visite intérieure sur rendez-vous.


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