Selon La Tribune, de nouveaux arguments contre la taxe santé surgissent chaque jour. Les mutuelles ne cessent de dénoncer la hausse de la taxation des complémentaires santé depuis 2007, une hausse menant à l’accélération des hausses des tarifs et à la fragilité des populations les moins favorisées.
Thierry Beaudet, président de la Mutuelle Générale de l’Education Nationale (MGEN), s’est indigné sur le fait qu’aucun autre segment d’activité, dans l’économie française, n’ait subi une hausse de taxes aussi significative. Il prévoit ainsi de proposer, lors du prochain conseil d’administration de la MGEN, la répercussion de la nouvelle taxe de 3,5% sur l’assiette santé dès 2012. Il a, en revanche, assuré que les 12 millions d’euros perdus en 2011, à cause de l’application de la taxe dès le 1er octobre 2011, ne seront pas répercutés. Quant à la Mutuelle Générale (MG), elle envisage une augmentation des tarifs de l’ordre de 8 à 10% en moyenne.
A propos de l’argumentation des parlementaires ou des ministres sur l’existence d’un trésor caché permettant aux mutuelles de ne pas répercuter en totalité la taxe sur les adhérents, les mutuelles ont exposé la tenue d’une gestion prudente ainsi que leurs besoins d’autofinancement.
Selon un spécialiste du secteur, la marge de solvabilité souhaitable, par rapport aux exigences réglementaires, pour une mutuelle se vouant uniquement à la santé, est sans doute de 150 à 200%. Mais ce niveau de solvabilité peut aller au-delà des 300% pour une mutuelle qui couvrirait aussi les risques longs tels la prévoyance ou la dépendance.
La Tribune a ainsi conclu qu’à l’occasion de la reprise des négociations sur les dépassements d’honoraires, les mutuelles repassent leurs arguments afin d’obtenir cette fois des contreparties à toute alourdissement de la charge de remboursements.
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