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Le temps est venu de changer de chefs politiques au Québec

Publié le 21 octobre 2011 par Jclauded
Rien ne va plus pour les principaux leaders politiques au Québec. Le dernier sondage indique qu’un parti qui n’existe pas encore, remportera la prochaine élection et deviendra le prochain gouvernement. C’est de la folie furieuse !
Nous sommes devant un nouveau coup à la Jack Layton ! Ce socialiste, sensible et humain, avait compris le ras-le-bol des Québécois face à la politique fédérale et avait su, par sa chaude personnalité et son charisme, attirer vers lui : conservateurs, séparatistes, centristes et même ultras de gauche ou de droite. Ce n’était plus la couleur politique qui comptait mais l’échappatoire parfait qu’offrait Jack-le-confortable. Avec lui, on se sentait bien. Avec les autres, les atomes n’étaient plus crochus. Je fus un de ceux-là. Toute ma vie, j’ai voté progressiste-conservateur et j’ai viré mon capot pour voter NPD. J’en fus le premier surpris, je l’ai écrit, je l’ai fait et j’en suis encore satisfait. Comme mes concitoyens, je ne pouvais plus me satisfaire des politiques « républicaines-américaines » des conservateurs d’Harper, de l’ennui de voir le Bloc Québécois placoter sur tout et rien à Ottawa et de la faiblesse du chef libéral.
Le sondage indique que le parti libéral de Jean Charest a perdu 10 points avec son refus de mettre sur pied une commission d’enquête dans le domaine de la construction, réclamée par tous. Quant au Parti Québécois (PQ), l’opposition officielle, le sondage montre, que contrairement à ce que nous avons toujours constaté, il a baissé aussi. Normalement, une baisse de l’un résultait dans la remontée de l’autre. Ce n’est plus ça, pas actuellement. Les électeurs de Jean Charest se sont retournés vers les tiers-partis. Ils disent clairement qu’ils ne veulent pas de la chef du PQ, Pauline Marois, pour diriger leur gouvernement. C’est simple, c’est un avertissement sévère et sérieux. « Que voulez-vous », comme dirait Jean Chrétien, elle doit partir. Elle n’a plus le choix. Si elle pense à l’intérêt de son parti, à celui de la cause souverainiste et à celui du Québec, sa démission est requise. Ce dernier sondage est le verdict final.
Jean Charest n’est pas mieux placé. Perdre 10 points dans un sondage est catastrophique. Je croyais, il y a quelques mois, qu’il sortirait des méandres dans lequel il s’enlisait. Je l’ai toujours admiré. Il est un bon politicien, un animal politique rare. Ses nombreuses victoires électorales et politiques le démontrent. Il aura été un des grands premiers ministres du Québec. Je sais que plusieurs sursauteront à lire ces lignes, mais on a qu’à évaluer son bilan pour être impressionné par son apport à la politique québécoise et canadienne.
Malheureusement, il vient de faire une erreur grave. Pour répondre à la demande quasi-unanime des Québécois, il a mis sur pied une commission d’enquête sur la construction. Mais ce qu’il a proposé comme organisme n’est en fait qu’un colloque ou un genre de symposium sur les problèmes de la construction. Le juge n’aura pas de pouvoir, les témoins ne seront pas obligés de venir témoigner et les sanctions seront inexistantes. Charest l’a justifiée par un argument qui ne tient pas la route et qui est contredit par les meilleurs avocats du Québec en la matière, et pour lequel il ne peut même pas donner d’exemple. Il semble vouloir protéger son parti. Si c’est le cas, c’est grave car le peuple Québécois doit être respecté nonobstant l’intérêt des partis. Ce n’est plus une question de « rouge » ou de « bleu ». Il s’agit de l’intérêt supérieur de la nation. La corruption ne doit pas devenir chez nous, comme dans plusieurs pays du tiers-monde, une affaire naturelle.
J’ai l’impression que Jean Charest ne se représentera pas. Pourquoi le ferait-il ? La politique est devenue pour lui, et non seulement pour lui, un enfer d’insultes, d’attaques grotesques, d’insinuations répugnantes et malicieuses. Pourquoi continuerait-il à se laisser ainsi insulter ? Il ne le mérite pas. La politique québécoise partisane est d’une bassesse et d'une immoralité ignobles. C’est d’ailleurs pourquoi les Québécois et les Québécoises en ont le ras-le-bol. Ils veulent tout changer, tout foutre en l’air, tout recommencer. Ils ne savent plus qui croire. Jean Charest et le parti libéral sont foutus. C’est la raison pour laquelle Jean Charest doit partir.
Alors séparatistes et libéraux à l’œuvre. Changez de chef. Changez d’équipe. Cherchez à démontrer que vous comprenez les cris de la population. Nous avons besoin d’un appel d’air neuf. Nous avons besoin de croire dans nos institutions, dans nos dirigeants, dans nos chefs. Soyez crédibles et vous aurez peut être une chance de récupérer votre part. Sinon, oubliez ça !
Claude Dupras

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