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Pour que nos rêves ne se brisent aux murs de nos violences
Que les morts sacrifiés aux étroitesses de nos petits esprits
Puissent dormir apaisés de nous voir debout appelant à la paix
*
Un espoir brisé à Santiago
Deux tours effondrées vingt ans plus tard
Toujours le sang et les cris de suppliciés
Toujours les armes et leur fracas
Balles perdues dans la peau d’innocents
.
Réveil en gueule de bois
Sur le silence dominical
Semblant de paix posé
A l’orée d’un jour si semblable aux autres
*
Ici on parle en comptant sur les doigts
Les cadavres alignés de part et d’autre d’insignifiantes frontières
Nul ne pense à compter les larmes déversées
En longues pluies qui font fleuves
Eux-mêmes exploités par ceux-là qui tiennent et livrent les fusils
.
Les snippers ne sont pas où l’on croit
Ils tirent les ficelles en des ors de républiques
Mènent grand train en des jardins préservés
Etalent leur fortune en des secrets bancaires
Ont leurs lieux de rendez-vous en des paradis impalpables
.
Il faudrait savoir retirerle vers du fruit
Apprendre à grandir envers et contre tout
Sans jamais faiblir sous les coups de boutoir
*
Sont des jours de sinistre mémoire
Que ceux de doigts coupés
Jouant sur des guitares de silence
.
Manosque, 11 septembre 2011
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