Alors qu’il est de plus en plus ponctionné, le contribuable risque de signer un véritable chèque en blanc avec le Mécanisme Européen de Solidarité.
Un communiqué du Parti Libéral Démocrate
Dessin de Sampaio, Portugal
Le Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) contribue déjà à mettre notre notation en danger. Il engage les Français à hauteur de 142 milliards € (que nous refuserons de voir augmenter). Il est prévu que ce plan dangereux se transforme rapidement en Mécanisme Européen de Solidarité (MES), dirigé par un haut fonctionnaire européen qui n’aura de comptes à rendre à personne. Nous n’acceptons pas cette trahison des traités européens qui prend en otage les contribuables européens. Alors que le gouvernement laisse exploser notre dette sans s’attaquer à notre dépense publique indécente, il veut ajouter à la facture qu’auront à payer les Français les gabegies d’autres gouvernements européens. Ce n’est pas responsable de sa part. Le Parti Libéral Démocrate s’y oppose fermement.
– Selon l’article 9.3, « les membres du MES s’engagent de manière irrévocable et inconditionnelle à honorer sur demande tout appel de fonds adressés à eux par le Directeur général en vertu de cet alinéa, et ce dans les sept jours après réception. » Faute de quoi les récalcitrants pourront être poursuivis en justice. Les futurs gouvernements français ou allemands quels qu’ils soient n’auront donc d’autre choix que de payer.
– L’article 10 permet au Conseil des gouverneurs, composé seulement des ministres des Finances de la zone euro, d’augmenter le plafond du MES sans en rendre compte à aucune autorité. Les articles 27 et 30 précisent également que ce fonds ainsi que ses dirigeants bénéficieront de l’immunité de toute forme d’action en justice et n’auront de compte à rendre à personne.
– Ils stipulent également que nul n’aura le pouvoir d’enquêter sur les décisions du MES et que toutes ses archives seront inaccessibles à toute forme de justice.
Opacité, absence de contre-pouvoirs face aux décisions de technocrates dans leur bulle dorée. Alors qu’il est de plus en plus ponctionné, le contribuable risque de signer un véritable chèque en blanc avec le MES ! Le PLD dénonce donc vigoureusement ce mécanisme qui promet d’être fatal à nos finances publiques déjà très précaires, et en demande son abandon pur et simple. Plutôt que de creuser des trous plus grands pour boucher d’autres trous, nous rappelons que la priorité absolue doit être la diminution drastique et structurelle de notre dépense publique. C’est la condition essentielle pour sortir la France de la crise et sauver l’Europe.