Dans le JDD sous la plume d'Axel de Tarlé, un point de vue un peu iconoclaste, pas logiquement celui d'un pro de l'immobilier - mais j'y souscris:

Maintenant, peut-on poser la question taboue, ouvrir le débat interdit? Pourquoi les plus-values immobilières sur les résidences principales ne sont-elles pas taxées? Après tout, cette étude du Crédit suisse montre bien qu’il s’est constitué des fortunes colossales dans l’immobilier (bien plus que par le travail). Et curieusement, devant cette avalanche de milliards, l’État a renoncé à toute taxe, même pas la moindre CSG pour financer la Sécurité sociale!
Nous avons une fiscalité à l’envers. Le boulanger qui se lève tôt le matin pour travailler, est matraqué. La fiscalité sur le travail s’élève à 51,7%. Celui qui prend des risques en investissant dans les entreprises voit ses plus-values taxées à 32,5%. En revanche, sur l’immobilier, rien, zéro impôt sur les plus-values. On garde tout pour soi. Régime Bahamas!
Et c’est même mieux, l’État vous aide! Véridique, l’État subventionne l’immobilier et dépense chaque année 2,5 milliards d’euros en prêt à taux zéro. Une politique procyclique qui pousse les prix à la hausse. Exactement, comme si en pleine bulle boursière, on donnait de l’argent aux boursicoteurs pour les aider à acheter des actions! Avec, à la clé, le risque de créer une bulle qui finira par exploser. Il est donc urgent de faire… tout le contraire. Supprimer les aides à l’achat et taxer les plus-values. Il y a des milliards à récolter, une bulle immobilière à éviter, et un triple A à conserver!