Les Tunisiens se rendent aux urnes pour la première élection libre de leur histoire

Déjà neuf mois ont passé depuis la révolution tunisienne et le peuple est, dimanche, appelé aux urnes.
De 7 heures à 19 heures, les Tunisiens vont devoir choisir parmi les plus de 11.000 candidats (1.517 listes représentants 80 partis et de nombreux indépendants), précise Le Monde. Objectif pour les 7 millions d'électeurs : choisir les 217 personnes qui vont composer l'assemblée constituante, chargée d'écrire une nouvelle constitution et de diriger le pays en attendant de nouvelles élections.
Scrutin proportionnel
C'est la "proportionnelle au plus fort reste" qui sera utilisé pour cette élection. Un mode de scrutin qui risque de léser les indépendants et les petits partis, note Le Nouvel Observateur.
Le taux de participation est le principal inconnu de cette élection, tant le pays a subi de changements. Sur Europe 1 dimanche matin, une tête de liste précisait pourtant que les Tunisiens sont intéressés par ce scrutin, à tel point que les affiches, au début simplistes, ont été réimprimés avec plus de détails sur les programmes des candidats.
Dans l'après-midi, la commission électorale estimait que la partition, au dessus de "toutes attentes", pourrait dépasser les 60%.
Le parti islamiste Ennahda favori
D'après les sondages, c'est Ennahda, le parti islamiste, interdit sous le règne de Ben-Ali qui serait le grand favori. Sa ligne politique consiste à prôner un islam modéré, en lien avec la démocratie. "L'islam et la démocratie ne sont pas seulement compatibles, ils vont de pair. Nous voulons offrir un nouveau modèle au monde", affirme Sayid Ferjani, le porte-parole du parti, au Nouvel Observateur.
Le deuxième favori est le Parti démocratique progressiste (PDP), rappelle Le Monde. Il se veut être l'alternative laïque de l'Ennahda. Il a été fondé en 1983 par Najib Chebbi, qui a fait partie du premier gouvernement de transition au lendemain de la révolution.
Les premiers résultats sont attendus au mieux pour dimanche soir, dans la nuit, ou bien dans la journée de lundi.
Sources : Le Monde, Le Nouvel Observateur, europe1, Le Parisien

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