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Le bombers

Publié le 24 octobre 2011 par Odealamode

Dans mon récent post sur la veste college (ou Teddy pour les intimes, mais alors on en oublierait la provenance et les codes de bonne utilisation qui vont avec), une erreur qu’une fashionista ne me pardonnerait pas s’est glissée. J’ai moqué le bombers. Je l’ai même renvoyé dans les affres de la mode fururiste improbable (2015), alors qu’en vrai, il est là. Je voulais faire une blague de ringarde en jouant la visionnaire, et finalement je suis super actuelle. Ça m’apprendra à vérifier mes sources, car il suffit d’un petit tour au fil des compte-rendus des défilés pour voir ça :

Le bombers

ou ça

Le bombers
Bottega Veneta

Vous me direz qu’on a là à faire à une déclinaison de la veste college, et que j’aurais pu y penser au lieu de faire ma blague « la veste beaucoup plus improbable que la veste college ». Le col, la ceinture resserée, les manchettes élastiques sont en effet fort similaires. Ce serait oublier que l’essence du bombers n’est pas tant cette coupe, que l’on retrouve également plus généralement dans toute veste aviateur (allez-y, sortez vos Schott du grenier sans rougir), mais bien plus ceci :

Le bombers
La doublure orange

Personnellement, même lors de mes poussées d’acné les plus aigues, je n’ai  jamais osé le port de bombers en orange réversibilisé : trop BTP. Trop orange en fait. Pourtant, quitte à s’emparer d’une pièce qu’on aurait pensée impossible à ressortir sans se faire huer  (et quelque part, c’est bien le défi de chaque styliste à chaque saison), autant garder l’audace, en légère touche au moins, de ce qui a fait son succès. Ça fait rire (« hihi, la doublure orange »), ça émeut (« oh, mon petit bombers que j’aimais tant quand j’étais jeune et écervelée – mais si innocente ! »), et ça prouve que la mode a beau se donner des airs versatiles, elle se souvient de tout, est incollable et sait répondre du tac-au-tac (« le orange, ça vous fait penser à quoi ? »).

Par exemple chez Balenciaga, Nicolas Gesquières joue le orange en clin d’oeil de col, et c’est pas mal du tout :

Le bombers
(ou bien est-ce un foulard / le haut de la robe ? Peu importe après tout, puisque c’est beau)

Le bombers qui m’a fait vérifier mes sources pour ce post, c’est celui qu’un ami à moi arborait vendredi soir : je ne l’ai pas photographié mais pour vous faire une idée il était long, droit, et de bombers il n’avait en fait que la doublure  – mais quelle doublure ! Lisse et orange à souhait.

Et j’en viens au clou de ce post, qui réunit le orange et noir rappelés sans lourdeur (parce que sur la robe), la longueur pour changer, le matellassé pour un confort délicieusement britannique – cette tenue Lanvin est parfaite  :

Le bombers

Crédit : Tom Wabe

A éviter : le dossard Iron Maiden cousu au dos

Sources : be.com, plurielles.fr, la zliiperie:com, l’express.fr


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