Selon le Parisien, certaines complémentaires santé ont à leur disposition des réserves financières excessives, c'est-à-dire au-delà des réserves nécessaires pour garantir leur pérennité. Parmi ces établissements, l’on peut citer la MGEN (Mutuelle Générale de l’Education Nationale) (1 milliard d’euros de magot), Malakoff Médéric (262 millions d’euros) ou encore la SMI (près de 100 millions d’euros).
Le quotidien a indiqué que ces complémentaires santé pourraient, avec ces importantes réserves, absorber aisément la hausse de la taxe que le gouvernement a décidée. Elles pourraient donc piocher dans ces réserves au lieu de répercuter le doublement de la taxation à leurs assurés. Or, pour le moment, seule la GMF a proclamé que ses clients seraient épargnés.
La question est donc saisie par les parlementaires. Deux députés ont envisagé de déposer un amendement dans le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale, dans le but de taxer ces réserves excessives des mutuelles.
Ceci irrite encore plus le président de la Mutualité Française, Etienne Caniard, qui ne trouve pas la situation aussi idyllique. Il a expliqué qu’étant des organismes à buts non lucratifs, les mutuelles ne peuvent pas tomber dans le déficit comme la Sécurité Sociale. Certaines complémentaires santé peuvent ne pas répercuter la hausse de la taxe en ce moment, mais ne peuvent pas éviter le relèvement des cotisations les années suivantes afin de maintenir leurs comptes dans le vert.